Test également disponible sur : DS

Test Phantasy Star

Test Phantasy Star Zero DS
Les Notes
note Phantasy Star Ø 12 20 note multi-utilisateurs Phantasy Star Ø 4 5

Modèle usé, Phantasy Star Ø parvient à surnager grâce à son contenu dense et à ses rouages online toujours aussi addictifs une fois quelques connaissances dénichées au travers du filtre des codes amis. Mais à trop tirer sur la corde Phantasy Star en vendant un nom et un contenu type plus qu'un vrai titre adapté à son époque, SEGA risque de lasser même les plus fervents amateurs de sa série. La concurrence commençant, ou continuant, à proposer des possibilités ludiques bien plus intéressantes.


Les plus
  • Graphiquement agréable
  • Le mode multi prenant
  • Gestion du Wi-Fi
  • Des boss bien coriaces
  • Système de messages à la PictoChat
Les moins
  • Le mode solo dispensable
  • I.A en solo déplorable
  • Accès à l'inventaire horrible en combat
  • Très peu de "raccourcis" possibles
  • Caméra mal pensée
  • Des combats terriblement mous
  • Un système de lock automatique imprécis
  • Des niveaux longuets
  • Redondances des environnements
  • Certaines classes vraiment handicapées
  • Personnalisation de l'avatar frustrante
  • Pas de localisation


Le Test

Après avoir fait un crochet l’année dernière sur PSP, la série Phantasy Star semble bien décidée à s’adapter aux habitudes nomades. Centré sur la coopération, la série de SEGA arrive en effet sur DS avec un atout de choix dans ses valises intersidérales : un mode online, absent officiellement de la version PSP. Une avancée technologique qui côtoie paradoxalement des archaïsmes démotivants.


Mis clairement en avant depuis la démocratisation du jeu en ligne sur consoles de salon et portables, le genre grande aventure à plusieurs revêt différentes formes et accueille différents concepts. Allant du Monster Hunter basé uniquement sur la performance et la recherche presque obsessionnelle d'objets rares jusqu'au Final Fantasy Crystal Chronicles : Echoes of Time axé quant à lui sur une véritable trame en coopération, le genre comporte également des compromis. Phantasy Star Zero est l'un d'entre eux, accueillant une immense part de "looting" sauvage à plusieurs mais aussi une campagne solo. Le risque dans ce cas de figure étant que cette partie dédiée à la quête solitaire ne soit qu'un rajout sans grand intérêt, cristallisant dans son manque d'intérêt les défauts principaux du jeu. C'est pourtant ce qui est arrivé à ce Phantasy Star Zero, mêlant trame classique à des défauts de conception fleurant bon la naphtaline. Pas de surprise, la frustration démarre dès les premières minutes avec une création de personnages très limitée. Certes, le joueur habitué ne sera pas étonné de ne trouver que les trois races habituelles de la saga, à savoir les Humains, les Casts et les Newmans. Néanmoins, avec seulement quatre types de coiffures, autant de couleurs de vêtements et trois teintes de peau, la probabilité de créer deux personnages identiques se révèle particulièrement importante. Une fois cet avatar généré ainsi que la déception qui va avec, vous pouvez rentrer directement dans la quête principale afin d'engranger quelques niveaux d'expérience avant d'affronter les affres du mode Wi-Fi.

Houston, we have a problem

Possédant un vrai scénario, certes classique mais se laissant suivre, le mode solo n'arrive pourtant jamais à susciter un réel intérêt. Bardé de discussions interminables et inintéressantes qu'il est heureusement possible de passer, le jeu perd ainsi énormément en rythme. Dans le même temps, son casting déjà-vu, loin d'être attachant, notamment à cause de la volubilité fade de tous les intervenants, peine à créer un point d'accroche pour le joueur. Ce dernier va d'ailleurs avoir du mal à simplement accepter les défauts de gameplay et les rouages archaïques d'un jeu en pré-retraite. Problème inhérent à son lointain concurrent Monster Hunter Freedom Unite puisque la gestion de la caméra est ici encore plus mal pensée, n'autorisant aucune manipulation à part un recadrage derrière le personnage. Déjà bien trop proche de ce dernier pour donner au joueur une vision pratique de la zone de combat, le point de vue devient rapidement un calvaire dès qu'un ennemi apparaît dans votre dos, la caméra ne sachant plus quoi faire. C'est à ce moment qu'apparaît l'autre grande lacune du jeu, à savoir une mollesse générale due aux symptômes arthritiques. Très lent, votre guerrier mettra un temps fou à se replacer et à lancer une attaque, d'autant plus que son arme est volumineuse. Les assauts s'enchaînent donc sans entrain, dénués d'impression de puissance et tout bonnement de "fun", face à des ennemis tout aussi amorphes et à un système de ciblage automatique peu réactif. Seul l'habituel système de combo – reposant sur une pression en rythme des touches d'attaques faibles et fortes – sort de sa torpeur un gameplay vieillot, passant qui plus est après des RPG autrement plus convaincants tant au niveau du battle system que de la customisation. Et ce même si la gestion du MAG et des armes reste intéressante.

Possédant un vrai scénario, certes classique mais se laissant suivre, le mode solo n'arrive pourtant jamais à susciter un réel intérêt. Bardé de discussions interminables et inintéressantes qu'il est heureusement possible de passer, le jeu perd ainsi énormément en rythme."

Petit module dont les statistiques influent sur les vôtres, le MAG doit être "nourri" avec tout ce que vous pouvez acheter et trouver sur le terrain, afin de lui faire engranger de l'expérience et lui donner la possibilité de subir une évolution. Possédant une attaque spéciale une fois parvenu à un niveau précis, le MAG peut également vous régénérer et s'avère être un allié autrement plus performant que vos trois pauvres acolytes gérés par une I.A. aux fraises. Ils ne se servent jamais des objets présents dans l'inventaire et peuvent réussir le tour de force de rester au milieu d'un piège remplis de pieux sans avoir l'idée d'avancer de deux pas. Plus aucun espoir n'est alors permis face à l'un des nombreux boss extrêmement retors de Phantasy Star Zero, que vous devrez dans la majorité des cas abattre dramatiquement seul. Un exploit qui pourra peut-être trouver son accomplissement une fois vos armes boostées grâce à un système d'évolution basée sur l'utilisation d'un objet spécifique (monogrinder) ou plus facilement en expérimentant le mode multi. Ultime bouée salvatrice qui résoudra enfin le problème du manque drastique de "cases" d'action disponibles, ne suffisant pas à concevoir un "set" digne d'intérêt dans le flot des nombreuses techniques, objets et attaques acquises durant l'aventure.

Danse avec le loot

Véritable intérêt du titre, à l'image des autres épisodes de la série, le mode multi peut être accessible de deux manières. Soit en passant par les "codes amis" dont l'aspect pratique reste une insondable énigme, soit en choisissant une connexion Wi-Fi classique qui en revanche ne vous permettra pas de choisir vos coéquipiers. Même si l'apport d'une connectivité online est un plus indiscutable, l'obligation de subir le passage laborieux de l'enregistrement d'un code ami est encore une fois une carence d'accessibilité, rendant la création de parties entre potes bien moins confortables qu'elles pourraient l'être. D'autant que les connexions se révèlent quelques fois peu stables. Pourtant, malgré ces freins au plaisir ludique immédiat, les parties à plusieurs sont rapidement addictives, si tant est que l'on accroche au principe de la recherche d'armures pour la frime et de la collecte d'objets rares pour grossir sa collection personnel. Un aspect communautaire encore amélioré par un système très simple de messages pré-enregistrés afin d'éviter les coups de griffes entre deux demandes de soin. Plus intéressant, il vous est désormais possible d'écrire vous-même vos messages personnels via un outil ressemblant dans le fond à une sorte de PictoChat intégré. Vous pouvez alors communiquer par dessins interposés ou onomatopées plus ou moins violentes. La seule limitation étant la quasi obligation de rédiger vos messages avant le début des hostilités, le titre ne possédant bien entendu pas de pause durant les phases d'exploration. Vous pourrez donc écrire un "c'est loooong" avant de partir au combat. Pour la simple raison que les "donjons" de Phantasy Star Zero sont répétitifs à outrance.

Même si l'apport d'une connectivité online est un plus indiscutable, l'obligation de subir le passage laborieux de l'enregistrement d'un code ami est encore une fois une carence d'accessibilité, rendant la création de parties entre potes bien moins confortables qu'elles pourraient l'être."

Composé d'un petit nombre d'environnements différents, le monde de Phantasy Star Zero base sa multiplicité sur la simple réorganisation de donjons existants. Dotés d'un level-design d'une platitude affolante, ces derniers comportent tout de même un bon nombre de pièges blessant tout autant les ennemis que le joueur et ses coéquipiers. Si ces derniers modifient quelque peu certaines situations et apportent une très légère variété, ils ne suffisent pas à sortir les donjons d'une construction simpliste. Le possible ennui lors de la traversée de certaines zones vous permettra néanmoins d'admirer le travail réalisé sur le moteur du jeu, proposant des modèles de personnages réussis et des monstres gigantesques animées avec soin, le tout dans des décors jolis mais un peu trop vides, limitations de la DS obligent. Avec une redondance s'installant au bout de seulement quelques heures, des niveaux peu inspirés et une action molle, Phantasy Star Zero s'adresse avant tout à ceux qui se consacreront réellement et totalement au mode en ligne, en se créant un réseau solide d'amis à l'intérêt commun. Ils y trouveront un nombre mirobolant d'armes, d'armures et d'objets différents, le titre sachant rétribuer le nombre d'heures dédiées à l'exploration des moindres recoins de chaque map. Un côté positif "habituel" qui n'empêche pas Phantasy Star Zero d'apparaître comme un vieux modèle poussif, qui n'a de réelle modernité que le support sur lequel il se trouve.





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