Test Perfect Ace 2

"Joueurs licenciés, dont Tim Henman

Des animations réalistes !

Jouabilité simplifiée pour un contrôle optimal et réaliste du joueur

Un éditeur de joueur complet

Des parties endiablées en multijoueur

Jeu, set et match"

Diable que le marketing peut frapper fort quand il le veut ! A la vue de la jaquette du jeu (Paul-Henri Mathieu apparaît en gros plan) et à la lecture de ces quelques phrases claquantes visibles au verso du boîtier, n’importe quel acheteur potentiel, à la recherche d’un jeu de tennis sur PS2, pourrait tomber dans le panneau. Fort heureusement, il existe des personnes comme nous dont le métier consiste à aiguiller les joueurs dans leurs achats. Et pour le cas de Perfect Ace 2, nous n’hésitons pas à sortir le carton rouge et à employer les grands mots. Tout ceci n’est que publicité mensongère ! Rien de ce qui est écrit au dos de la jaquette ne se vérifie dans le jeu. Après avoir réussi à jouer (oui, il s’agit là d’un exploit surhumain) au titre édité par Oxygen Interactive, nous sommes en mesure de vous annoncer qu’il s’agit là de l’une des pires créations vidéoludiques qu’il nous a été donné de voir.

La daube du siècle

Une fois la galette engloutie par le tiroir de la console, c’est avec effroi que l’on découvre les graphismes de Perfect Ace 2 : The Championships. On se frotte les yeux, on reluque de plus près la jaquette du jeu. Sommes-nous en face d’un soft développé sur PS2 ?! Difficile à y croire tant la réalisation graphique est à des années lumière de ce qui peut se faire à l’heure actuelle sur la machine de Sony. A peine digne d’une Saturn, les graphismes font vraiment peine à voir. Modélisation sommaire (rendant les "quelques" stars méconnaissables), textures inexistantes, animation réalisée à la manivelle, bande-son écœurante, commentaires répétitifs et d’un ridicule sans nom,  Perfect Ace 2 : The Championships possède toutes les tares qu’on n’aurait même pas imaginées dans le plus pire des jeux. Le malheureux constat continue de dégringoler dès lors que l’on prend le jeu en main. Deux échanges suffisent pour comprendre qu’on est en face d’un titre injouable. Non seulement, les joueurs se déplacent comme des manchots mais en plus ne sont que rarement synchronisés avec ce qu’on leur demande. L’éditeur de persos - soi-disant complet - ne propose que le strict minimum et le rendu des joueurs est d’un burlesque sans nom. On s’amuse néanmoins à créer son mutant de la nature pour ensuite choisir le type de surface sur lequel on va pouvoir échanger quelques balles. Le choix s’annonce nombreux. Chouette ! Mais ne nous réjouissons pas trop vite car que ce soit sur gazon, terre battue ou bien surface rapide, la balle réagit exactement de la même façon. La bonne blague !

Personnellement, j'aurais honte...

Chaque point marqué se conclue par un commentaire baignant dans la médiocrité la plus navrante. Si les répliques se comptent sur les doigts d’une seule main, elles ont au moins le mérite de nous faire rire, tant la sincérité des commentaires est inexistante. Oxygen Interactive a certainement dû faire appel à  des doubleurs improvisés pour réaliser ce doublage épouvantable. La lenteur de déplacement des personnages ajoute encore plus à cette descente aux enfers et on se demande vraiment si les développeurs ont été payés pour déféquer une pareille fiente. Cerise sur le cake, le jeu regorge de bugs à foison, dont un en particulier (se répétant tous les deux services) qui téléporte le joueur ou l'adversaire en face dans un autre coin du terrain, laissant ainsi le champ libre pour établir un ace. Tout simplement hallucinant. Autre hallucination notoire : la caméra ne cesse de bouger de la gauche vers la droite, peu importe l'angle de vue choisi, même lorsqu'il s'agit d'une vue aérienne. Un comble ! Prévoyez donc un sac vomitoire à portée de main, au cas où une soudaine nausée vous envahirait. Quant à l’intelligence artificielle, elle atteint sans difficulté le zéro absolu, avec une réactivité de la part du CPU d'une nullité affolante. N’espérez donc pas trouver un quelconque challenge durant vos matchs, il n'y en a pas ! Les jeux se succèdant comme si de rien n’était et on ne peut que se résigner devant tant de médiocrité. Si jamais vous faites partie de ceux qui ont eu le malheur d'acquérir cette immondisme, passez vos nerfs sur le disque, ça peut au moins vous soulager...