Test également disponible sur : PSP

Test PaRappa The Rapper

Test PaRappa The Rapper
La Note
note PaRappa The Rapper 11 20

Monument du jeu vidéo et ancêtre des jeux musicaux, le mythe de Parappa The Rapper se fait littéralement assassiner par son remake. S’il se montre trop simple dans le mode de difficulté le plus bas, il devient totalement "injouable" en mode "Normal". Cherchez l'erreur. On apprécie toutefois le côté décalé de l’histoire et de la réalisation, qui ne fera malheureusement pas l'unanimité. Un meilleur remake pour la prochaine fois. We gotta believe !


Les plus
  • La réalisation décalée
  • Bonne playlist
  • L’ancêtre des jeux musicaux est de retour
Les moins
  • Seulement 6 mondes
  • Injouable en mode Normal
  • Pas vraiment de nouveautés
  • A mal vieilli


Le Test

Sorti sur la toute première PlayStation il y a plusieurs années, Parappa The Rapper est considéré comme le tout pionnier des jeux musicaux. Monument culte du jeu vidéo, son portage sur PSP ne s’est pas fait sans heurts. Portrait d’un jeu qui a mal vieilli...


L’introduction est malheureusement assez éloquente. Et pour cause, les premières minutes passées en compagnie du disque UMD made in Sony ne sont certainement pas les plus mémorables. Beaucoup de joueurs n’ont pas forcément manié le premier opus sur PSone et ils constituent à fortiori le public cible des développeurs. Pas forcément évident, le concept peut nous échapper complètement. Un curseur se déroule sur une ligne où sont disposés les logos des touches principales et latérales de la console portable. On tâtonne, on tâtonne. Faut-il appuyer sur la touche adéquate lorsque le curseur arrive sur sa représentation ? A quoi servent les étoiles ? Peut-être faut-il tapoter le plus grand nombre de fois possibles la combinaison affichée ? Pourquoi le score augmente-t-il si soudainement quand on fait un peu n’importe quoi ? Il faut donc creuser un peu pour comprendre les arcanes de Parappa The Rapper. A vrai dire, il s’agit en quelque sorte d’un clone du célèbre jeu de société Simon. On doit reproduire une combinaison de touches présentée au préalable. Un constat simple qui prouve que l’absence de tutoriaux peut faire des ravages et l’incompréhension du joueur peut rapidement se traduire par un abandon pur et simple de la part de ce dernier. Mais le principal problème n’est pas là et c’est cela qui est inquiétant : le gameplay est mal calibré. Autrement dit, le curseur et le logo ne se synchronisent presque qu’au millimètre près. A moins d’avoir la dextérité et la précision d’un orfèvre avec 15 ans de métier, on peine à arriver à ses fins alors que l’on avait pourtant la quasi-certitude d’avoir réussi. Terriblement frustrant. 

 

I gotta believe !

 

Il est toutefois possible d’activer le mode "Facile". L’écart entre celui-ci et avec le mode "Normal" se transforme en véritable fossé, tant il devient simple d’enchaîner les combos avec une légèreté insolente. On progresse donc rapidement dans l’aventure et une autre barrière s’impose rapidement : il n’est pas possible de continuer une fois arrivé à la moitié du jeu. Et on est alors cordialement invité à passer dans la difficulté supérieure et bien entendu tout recommencer. Nouvelle frustation ! Techniquement, les points ne servent pas à grand-chose si ce n’est qu’à flamber devant ses amis lorsque l’on a atteint un score élevé. On peut en glaner en tapotant correctement les séquences et tellement plus encore en faisant du "freestyle", autrement dit taper plus de touches que convenues mais en respectant la rythmique de la chanson. La donnée à surveiller la plus importante est la "Rap attitude". Elle oscille entre plusieurs valeurs (COOL, GOOD, BAD ou AWFUL) toutes les 2 séquences consécutives échouées ou réussies. Toutefois, on ne peut atteindre un flow "COOL" qu’en réalisant également un peu de "freestyle" à côté. Chaque niveau est décomposé de plusieurs leçons successives à la difficulté croissante. Pour passer à l’étape suivante, il faut nécessairement rester évidemment dans le haut du tableau (COOL ou GOOD). Avec seulement 6 mondes en tout, la durée de vie semble un peu ridicule mais la difficulté est telle qu’il faudra vraiment s’acharner dessus pour arriver à le finir. La trame scénaristique et la réalisation en total décalage avec les jeux actuels lui confère un charme certain et relève un peu le niveau. On incarne un petit chien nommé Parappa, un amoureux transi et passionné avec son crew de Joe Chin. Cherchant à s’attirer les attentions de Sunny Funny, il va vite se rendre compte que son héros n’est autre qu’un riche égoïste et va chercher à devenir lui-même un héros. Les prouesses sont assez anticonformistes : suivre un cours de karaté, apprendre à conduire, vendre des marchandises sur le marché au puce pour gagner assez d’argent pour racheter une nouvelle voiture ou encore apprendre à faire des cookies. Les chansons et les animations sont assez originales, par exemple le capot de la voiture s’envole lors de l’apprentissage de la conduite de Parappa sans que cela n’inquiète personne mais le tempo un peu trop rapide empêche de se rendre compte de toutes ces bizarreries. On peut heureusement utiliser les replays pour ne pas en être privé. Enfin, la PSP apporte quelques nouveautés comme les affrontements entre joueurs et supporte même le game sharing (un seul UMD suffit).




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