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Il va falloir se montrer patient avant de pouvoir trouver un jeu d’avions digne de ce nom sur Xbox 360. Après la déception Blazing Angels il y a quelques mois, Ubisoft s’est une fois de plus planté de partenaire. Austère, ennuyant et indigne de figurer sur Xbox 360, Over G Fighters fait donc partie de ces titres à éviter de toute urgence, sous peine de passer un très mauvais été 2006. Vous êtes prévenus !
- Plusieurs types d'avions à piloter
- Graphismes à peine dignes d'une Xbox
- Un gameplay bien mou
- Pilotage des avions à revoir
- Dogfights inexistants
- Des missions archi-courtes
- Répétitif
- On s'ennuie ferme
Le succès de la célèbre série Ace Combat de Namco fait des envieux. Bien décidé à marcher sur les plates-bandes de ce dernier, Taito Corporation prend les devant en sortant Over G Fighters sur Xbox 360. Contrairement aux fasses apparences, il ne s’agit pas d’une nouvelle licence mais d’un nouvel épisode du jeu Energy AirForce Aim Strike sorti sur PS2 il y a deux ans. Par malchance, ce changement d’identité n’adoucira en rien la médiocrité du titre.
Parce que le monde connaît une crise politique sans précédent, la Energy AirForce est convoquée par l’armée américaine pour se débarrasser de menaces potentiellement terroristes. C’est un tour du monde qui attend nos 5 pilotes, prêts à embarquer dans le cockpit de guerre pour préserver la paix dans le monde. Un scénario on ne peut plus classique, simple prétexte à nous faire voyager aux quatre coins du globe. Amérique, Afrique, Asie et Europe, telles sont les terres que nous allons survoler pour profiter des paysages bien ternes de Over G Fighters. C’est en effet le premier défaut qui saute aux yeux du titre de Taito. Tristounette, la réalisation de Over G Fighters se montre surtout indigne d’une console next gen’ de la trempe de la Xbox 360. Alors que certains jeux tels que Gears of War ou Lost Planet sont autant d’arguments valables pour faire craquer le joueur qui n’a pas encore cédé à la tentation nouvelle génération, Over G Fighters fait partie de ces softs qui nous font regretter la première Xbox. Les environnements très désertiques manquent ainsi de détails et la modélisation des différentes machines de guerre du jeu (navires, véhicules terrestres) font sérieusement peine à voir. Les différents coucous proposé dans le jeu, bien qu’assez bien représentés, manquent de détails et d’effets en tout genre pour nous donner le barreau. Handicapé par une réalisation globalement morne, Over G Fighters affiche également un gameplay peu convaincant. Arcade ? Simulation ? Taito ne sait pas vraiment sur quel pied danser. Si certains éléments du gameplay (le voile noir et rouge indiquant des manœuvres dangereuses et aboutissant à l’explosion de l’appareil plus la gestion du décollage et de l’atterrissage) lorgnent du côté de la simu, d’autres aspects tels qu’une quantité quasi illimité de missiles, la facilité déconcertante avec laquelle on abat un avion ennemi et la courte durée des missions (certaines ne dépassent pas les 5 minutes de jeu) nous prouvent bien que les développeurs souhaitaient également ventiler leur gameplay. Manque de bol, le mélange ne prend pas et la sauce tourne rapidement au vinaigre. Les objectifs se montrent effectivement d’une monotonie affolante, les dogfights inexistants puisqu’on passe la plupart du temps à abattre ses ennemis à coup de missiles téléguidés. La sensation de vitesse ou d’être parmi les nuages est totalement absente et on s’amuse alors à faire des cabrioles arrières avec son engin ou foncer droit vers le sol pour espérer faire monter l’adrénaline. En vain malheureusement… Que reste-il alors à Over G Fighters ? Pas grand chose si ce n’est qu’il nous ferait presque regretter Blazing Angels, l’autre jeu d’avions récupéré par Ubisoft et qui n’était guère excitant non plus. D’oh !