Test également disponible sur : Xbox

Test OutRun 2

Test OutRun 2
La Note
note OutRun 2 14 20

Encore sous le choc d’un certain Burnout 3 : Takedown, il est difficile d’être totalement convaincu par OutRun 2. Certes, les bouffées de nostalgie qu’il dégage rendent le jeu immédiatement sympathique mais on était en droit d’avoir un jeu plus amusant et aussi délicieusement superficiel que son ancêtre des 80’s. Etre un bon jeu ne suffit pas quand on s’appelle OutRun. J’ai comme un coup de vieux, là…


Les plus
  • Propre techniquement
  • La durée de vie
  • Jouable sur le Live
Les moins
  • Manque de fun
  • Certains challenges frustrants


Le Test

Ah la la 1986 ! Que de souvenirs… La jeunesse mobilisée lors des manifs contres les lois Devaquet, les flics de Pasqua matraquant cette même jeunesse, Aliens, La mouche et Robocop au cinoche. A l’époque, les costards blancs de Sonny Crockett dans Miami Vice font office de mètre étalon de l’élégance et la Ferrari du héros faisait rêver les jeunes fous que nous étions alors. A propos de Ferrari, une autre de ces voitures nous faisait briller les yeux : la Testarossa d’OutRun. Accompagné d’une blonde tout ce qu’il y a de plus … blonde, la route s’offrait à nous. Dix huit ans plus tard, la jeunesse se mobilise pour la Star Ac’, Pasqua va enfin être rattrapé par la justice, Les Choristes vont représenter la France aux Oscars et Sonny Crockett a remisé tous ses costards au placard depuis bien longtemps. Heureusement, il nous reste OutRun 2 pour oublier qu’on a pris un sacré coup de vieux.


De son vénérable ancêtre, OutRun a conservé l’aspect arcade pur et dur. En effet, pas de réglages sur votre Ferrari ou de sens aigu de la trajectoire, on fonce dans les lignes droites pied au plancher (ou plutôt doigt sur la gâchette) et on prend les virages tant bien que mal (on reviendra sur cet aspect un peu plus loin). Cela rend le jeu très abordable, si bien que la prise en main est quasi instantanée, le joueur n’ayant à gérer que l’accélération et le freinage (pas de frein à main) avec la possibilité de commuter entre les trois vues disponibles. Pour rester dans l’ultra classique, un mode de jeu du même nom reprend le principe éprouvé du jeu d’origine. En partant de Palm Beach, vous devez rejoindre une des cinq destinations possibles en atteignant chaque checkpoint dans le temps imparti. Avant chacun de ces mêmes checkpoints, un choix s’offrira à vous sous la forme d’un embranchement : à gauche, la route sera plus aisée et à droite plus difficile. Si le clin d’œil est sympathique, on a toutefois tôt fait de retourner ce mode de jeu dans tous les sens une fois les bonnes voitures débloquées. Outre cette épreuve, le mode arcade comprend un très classique Time Attack et un beaucoup moins orthodoxe Heart Attack. Dans ce mode, vous devez épater la donzelle assise à côté de vous en satisfaisant ses exigences. Malheureusement, pour cela, il ne va pas falloir lui faire le coup de la panne mais faire des dérapages ou doubler des voitures, par exemple. Dire qu’en 1986, il suffisait d’avoir une Ferrari pour épater les nanas, dans les années 00, il faut en plus faire le kéké sur la route… Toujours est-il qu’en accédant à ses désirs (ordres ?), elle vous enverra une volée de petits cœurs qui remplira votre jauge de Heart-o-Meter, sa frustration se matérialisant par l’effet contraire. Plus cette jauge sera remplie et meilleur sera votre score, bien évidemment. Une fois de plus, cela est bien sympathique mais ne passionne pas outre mesure. En fait, le cœur même d’OutRun 2 réside dans son mode Challenge mais aérons un peu ce texte avant d’en conter les vices et vertus.

 

Les 101 travaux d’Hercule

 

Le mode challenge d’OutRun 2 est composé de 101 épreuves qu’il va falloir réussir afin de débloquer tout un tas de bonus sympathiques : les remixes des musiques originelles, de nouveaux modèles de Ferrari plus puissants, de nouveaux circuits ou les versions miroir de ces mêmes circuits. Les épreuves sont regroupées par séries de 6, la dernière d’entre elles étant inaccessibles jusqu’à ce que les 5 autres aient été effectuées. Vous allez donc devoir relever plusieurs défis consistant à gagner une course face à un adversaire, finir dans les 3 premiers d’une épreuve à 7, renverser un maximum de cônes dans un temps défini, déraper dans des zones bien précises afin de satisfaire votre passagère, effectuer un maximum de dépassements sans toucher d’adversaires ni d’éléments du décor, dépasser une vitesse donnée dans certaines zones, ramasser des petits cœurs pour les larguer dans des zones délimitées, etc… Certains défis consistent à des mélanges de ces différentes épreuves et vous devrez même prendre en photo avec le meilleur cadrage possible des gros cœurs disposés le long de la chaussée ou encore effectuer des opérations de calcul mental ! Bref, il y en a pour tous les goûts et Sega a au moins le mérite de nous proposer des challenges variés. Toutefois, car il y a un toutefois (une variante du ‘il y a un mais’), ces épreuves sont parfois grevés par de fâcheuses erreurs de gameplay. Un exemple parmi tant d’autres : lors d’une course à deux, vous pouvez très bien être en tête mais ne pas arriver à temps à un checkpoint. Alors que vous êtes en train de remplir votre mission, vous êtes donc éliminé comme un malpropre. C’est on ne peut plus frustrant mais là, n’est pas le plus gros problème d’OutRun 2.

 

La gestion des collisions est systématiquement pénalisante pour vous, quelle que soit les conditions du choc que vous allez avoir avec un autre pilote. En plein dérapage, alors que la voiture devient difficilement contrôlable, si vous avez le moindre choc avec une voiture, vous perdrez automatiquement beaucoup de temps, le moteur physique semblant attribuer une bonne tonne de plus à tous vos concurrents. On est très très loin d’un Burnout 3 à ce niveau… La référence n’est d’ailleurs pas innocente puisque la bombe de Criterion étant la référence dans le domaine de la course d’arcade, la comparaison est inévitable. Autant Burnout 3 est purement jouissif, autant OutRun 2 provoque parfois des lancers de pad intempestifs. Imaginez-vous en tête d’une course que vous avez mené de bout en bout et soudainement, hop, un petit écart dans l’herbe. Le ralentissement est tel et la gestion des concurrents tellement robotisée que vous vous retrouvez instantanément dépassé par 4 véhicules, anéantissant toutes vos chances de finir sur le podium. Car il faut savoir également que vos opposants ne font jamais d’erreur et qu’ils ne chercheront que rarement à vous éviter. Autre sujet de mécontentement, les dérapages. Alors que les dérapages sont assez jubilatoires, leur utilisation est malheureusement à prohiber puisqu’ils vous ralentissent ! Mieux vaut essayer de conserver votre voiture dans l’axe dans un virage plutôt que de chercher à la faire dériver, vous gagnerez du temps. Cela va à l’encontre de tout principe de fun auquel on est en droit de s’attendre en jouant à OutRun 2. Ce genre de choix, ajouté à des challenges, notamment ceux incluant une vitesse minimale à respecter, bien trop difficiles, fait qu’entre OutRun 2 et Burnout 3, il y a bien plus qu’un B pour avoir un anagramme.

 

So 80’s

 

Heureusement, OutRun 2 se rattrape techniquement, même si certains circuits sont un peu moins réussis que d’autres. Certes, en accentuant le côté clin d’œil et low-tech de certains effets (le changement de couleur du ciel ou le clipping monstrueux d’une montagne), Sega prend le risque de décontenancer certains petits djeunz mais le reste de la réalisation est très propre avec des voitures bien modélisées sur lesquelles viennent se refléter des décors réussis. La sensation de vitesse, si elle ne peut rivaliser avec qui vous savez est toutefois bien présente à bord des premières Ferrari débloquées. La bande-son joue également à fond la carte de la nostalgie avec la reprise des thèmes originaux et des variations autour du même thème. S’il ne nous a pas été permis d’essayer le mode Xbox Live, sa présence permettra de s’affronter dans des affrontements allant jusqu’à huit sur les circuits du jeu et du contenu téléchargeable sera régulièrement disponible. De quoi prolonger une durée de vie déjà conséquente grâce (à cause de ?) à des challenges particulièrement relevés.




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Rodolphe Donain

le lundi 27 septembre 2004, 18:27




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