Test également disponible sur : DS

Test Osu! Tatakae! Oendan

Test Osu! Tatakae! Oendan
La Note
note Osu! Tatakae! Oendan 15 20

Avec son humour complètement barré, son concept frais et original, Osu! Tatakae! Oendan parvient à se hisser parmi les jeux musicaux qu’il faut avoir dans sa ludothèque, ne serait-ce que pour le faire découvrir à ses copains de passage à la maison. Certes, le jeu est assez limité avec ses 15 chansons et sa difficulté extrême rebutera un paquet de joueurs, mais une fois la mémorisation des chansons bien encrée dans notre petite tête, Osu! Tatakae! Oendan devient un délire de tous les instants. L’originalité, ça se salue.


Les plus
  • L'esthétique très manga
  • Gameplay simple et terriblement accrocheur
  • L'humour ubiquiste
  • 15 chansons délirantes
Les moins
  • 15 chansons seulement
  • Exagérément difficile
  • Multijoueur limité


Le Test

Toujours aussi porté sur les jeux musicaux, Nintendo pioche à nouveau dans sa boîte à idées pour nous proposer un titre sorti tout droit des mangas japonais. Avec Osu! Tatakae! Oendan, Nintendo nous prouve une fois encore qu’avec un peu de savoir-faire et un brin de jugeotte, on peut obtenir un résultat explosif.


Test import japonais

 

L’Oendan est une troupe d’encouragement, un club de supporters chargé de suivre et d’encourager de la manière la plus virulente qui soit une équipe sportive, envers laquelle il voue un culte sans borne. Atypique limite psychopathe, le supporter japonais se reconnaît au bandeau qu’il s’attache autour de la tête. Il est généralement accompagné de camarades agitant des drapeaux et tapant sur des tambours comme des forcenés, histoire de se faire remarquer depuis les gradins où ils officient. Ceux qui ont suivi de près – comme de loin d’ailleurs – le dessin animé Olive & Tom se souviennent forcément de ces personnages loufoques, généralement menés par Patty, ce jeune garçon plein de bonne volonté, reconnaissable par sa coupe au bol et ses lunettes bien rondes. Osu! Tatakae! Oendan rend précisément hommage à ces personnages burlesques devenant des héros le temps de 15 chansons.

 

Où est Fred ?

 

Avant d’aller sillonner la ville à grands renforts d’encouragement vocaux, il va falloir choisir son capitaine d’Oendan. Le jeu nous propose deux groupes de trois supporters différents. Le premier est mené d’une main de fer par Ippongi Ryuta, celui qui figure sur la jaquette du jeu et facilement identifiable par ses cheveux rouges en pétard. La seconde équipe est dirigée par Tanaka Hajime, crâne rasé et portant des lunettes. Si au premier coup d’œil, les deux équipes semblent identiques en tous points, elles correspondent en réalité au niveau de difficulté du jeu. "Facile" pour Hajime et "Difficile" pour Ryuta. Mieux vaut d’ailleurs commencer par Tanaka Hajime pour ne pas voir apparaître le Game Over à l’écran au bout de 20 secondes de jeu, car la difficulté de Osu! Tatakae! Oendan est savamment corsée, pour ne pas dire rebutante. Pourtant sur le papier, le principe du jeu est relativement simple : appuyer sur des pastilles numérotées dans un ordre précis et surtout en fonction du rythme et du timing demandé, à savoir au moment le cercle coïncidera avec la pastille en question, sur fond de musiques japonaises entraînantes. Si au départ, on n’arrivera sans problème à enchaîner les actions, d’autres éléments perturbateurs viendront épicer le gameplay comme ces canalisations où il faudra suivre la boule d’un bout à l’autre sans jamais lever le stylet de l’écran tactile. Il faudra faire attention à ne pas dévier de la trajectoire sous peine d’être sanctionné par une baisse de votre jauge de réussite. De temps à autres, il faudra également faire plusieurs allers-retours dans ces tubes et le cas échéant, une flèche apparaîtra subitement pour vous avertir de faire demi-tour. Pas toujours évident surtout lorsque ces canalisations affichent des formes souvent farfelues. Et oui, Osu! Tatakae! Oendan favorise le par cœur à l’instinct et c’est aussi cela qui fait son charme.

 

Où est Dan ?!

 

Miser sur la mémorisation par étapes des chansons est à double tranchant. D’un côté, iNiS – le studio en charge du développement – oblige le joueur à être en synchronisation parfaite avec la chanson mais d’un autre côté, empêche le joueur lambda, celui qui souhaite faire une petite partie sans se prendre la tête, de profiter pleinement du gameplay pourtant si attractif et l’ambiance joviale du jeu. Osu! Tatakae! Oendan n’hésitera pas à sanctionner nos moindres faux pas et trois erreurs suffisent pour vider la jauge de réussite qui aboutira à un Game Over irréversible. Il n’y a pas de demi-mesure ni de checkpoint dans le jeu, chaque chanson se doit être achevée d’une seule traite. Le challenge est de taille certes mais iNiS et Nintendo ont pensé à rendre accessible l’ensemble des chansons d’entrée de jeu. Ouf ! On trouve ainsi un total de 15 morceaux musicaux, tous chantés et qui prouve que la DS est capable de nous pondre des bandes sonores de qualité. Le tout est appuyé par une succession de dessins plus ou moins animés qui se découpent comme des cases de BD, dans le plus pur style des mangas japonais. Un violoniste qui lutte contre son mal de ventre pour ne pas filer aux toilettes pendant l’une de ses représentations, un élève qui tente de réviser ses examens pendant que le reste de sa famille rigole devant leur téléviseur, un citoyen qui va tenter de sauver la ville de l’attaque soudaine d’une souris bleue géante, une jeune secrétaire amoureuse de son patron en secret, un cuisinier qui doit faire face à la pénurie de clientèle, autant de situations cocasses qu’on se délecte de regarder avec un grand sourire. Osu! Tatakae! Oendan puise allégrement dans les classiques des mangas pour en faire une parodie et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on y adhère sans l’ombre d’une hésitation. 

Avec seulement 15 chansons et malgré une difficulté excessive, Osu! Tatakae! Oendan est le genre de jeux qu’on pose soigneusement sur son étagère après l’avoir terminé comme tout le reste des jeux musicaux. Heureusement, iNiS a pris le soin d’intégrer un mode multijoueur qui permet jusqu’à 4 allumés du stylet de s’affronter en marquant le plus de points possible. Mais pour en profiter pleinement, il faudra absolument se munir de quatre cartouches, le game-sharing étant réservé à une simple démo à deux joueurs. Dommage.




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