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Test No More Heroes 2

Test No More Heroes 2 Wii
La Note
note No More Heroes 2 : Desperate Struggle 16 20

S’il est certes plus abouti que son illustre aîné, aussi bien sur le plan graphique qu’en termes de gameplay, No More Heroes 2 : Desperate Struggle reste cependant moins surprenant que le premier épisode lors de sa sortie en 2008. L’absence de Suda51 au poste de Creative Director est peut-être l’une de ces malheureuses causes, mais toujours est-il qu’il manque cette fois-ci l’étincelle pour qu’on accède à l’extase à laquelle Travis Touchdown y a pourtant droit dans cette suite. Le titre n’en demeure pas moins accrocheur sur bien d’autres points, à commencer par son univers toujours aussi atypique, son héros ultra charismatique et son expérience unique en son genre. En d’autres termes, No More Heroes 2 fait partie des valeurs sûres du catalogue de la Wii.


Les plus
  • Techniquement plus abouti
  • Des combats plus dynamiques
  • Des mini-jeux vraiment sympas et accrocheurs
  • Des boss vraiment imaginatifs
  • Durée de vie très honnête
  • Travis Touchdown a toujours autant de classe
  • Enfin du sang qui coule à flot !
Les moins
  • Caméra capricieuse
  • Où sont passés les phases d'exploration en moto ?
  • Scénario un peu décousu
  • L'effet de surprise en moins


Le Test

Il y a un peu plus de deux ans, la Wii accueillait No More Heroes, un OVNI sorti tout droit de l’imagination fertile de Suda51, le créateur entre autres de Killer7. Grâce à son talent et à son bagout unique, notre homme a su imposer le personnage de Travis Touchdown, certainement l’un des héros de jeu vidéo les plus charismatiques de ces dernières années. Après s’être imposé comme le number one killer de Santa Destroy, le voilà de retour pour remettre sa couronne en jeu, mais surtout venger la mort de son meilleur ami. Et cette fois-ci, ça va pisser le sang !


Car si comme nous, vous avez découvert les premiers pas de Travis Touchdown en version PAL française, alors vous avez certainement été amputé de la violence graphique qu’offrait le premier No More Heroes. Des pièces d’or et un nuage de cendres en lieu et place d’une bonne giclée d’hémoglobine à chaque exécution, voilà le genre de frustration avec laquelle il fallait composer en 2008. Fort heureusement, le temps ont changé, le PEGI aussi et c’est grâce à ce beau macaron 18+ qui figure sur la jaquette du jeu qu’on va enfin pouvoir se délecter de toute la violence qui peut se dégager de cette suite baptisée No More Heroes 2 : Desperate Struggle. Comme indiqué en introduction de cette critique, Travis Touchdown n’a plus rien à prouver aujourd’hui. Après avoir acquis le titre de meilleur tueur de toute la ville de Santa Destroy, il coule des jours heureux en attendant que la belle Sylvia Kristel, son pêché mignon, lui masse le sabre comme il le souhaiterait. Mais en attendant que la blondasse chaudasse daigne enfin lui chauffer le manche, Travis accepte de remettre son titre en jeu en partant cette fois-ci de la 50ème place. Un challenge redoublé de sens lorsqu’il reçoit en paquet cadeau la tête décapitée de son meilleur ami Bishop, victime de son arrogance et de son insolence. Etant donné que le commanditaire de ce meurtre n’est autre que le nouveau leader au classement des assassins de la métropole, Travis n’a plus aucune raison de jouer les geeks dans son appartement.

Punx is not dead

La garçonnière de notre héros reste néanmoins le point névralgique de No More Heroes 2 : Desperate Struggle qui reprend peu ou prou la même structure que son aîné. C’est en effet depuis la chambre de Travis que chaque combat est organisé. Un petit coup de fil de la part de Sylvia, un rapide passage par les toilettes (pour une sauvegarde et bonne et due forme) et voilà notre lascar fin prêt à trancher dans le lard. Bien sûr, Travis peut toujours continuer à vaquer à ses occupations avant chacun de ses duels comme lire ses bouquins sur la lucha libra (permettant d’ailleurs de débloquer des prises de catch, très utiles pour varier les plaisirs lors de combats), tenter de faire maigrir Jeane, sa chatte qui a besoin de perdre quelques kilos, se reluquer devant le miroir en changeant de tenue après être passé à Airport51, la boutique tendance pour acheter de la bonne sape, ou bien encore jouer aux jeux vidéo (Bizorre Jerry 5, un shoot’em up à l’ancienne) sur sa nouvelle télé Full HD. Des activités d’otaku qui n’ont pas bien changé depuis la dernière fois et auxquelles viennent se greffer des petits boulots qui arborent quant à eux une nouvelle approche. Non seulement, ils adoptent un style graphique façon 8-bit, c’est-à-dire avec de bons gros pixels pour afficher l’amour que portent les concepteurs au pixel-art, mais en plus, ils offrent une certaine variété dans les épreuves. Si le ramassage de noix de coco (Coconut Grabber) rappelle le premier No More Heroes, la course de scooter (Pizza with a vengeance) la séance de cuisson de steaks (Man the Meat), la chasse aux insectes (Bug Out) ou bien encore l’installation de tuyaux (Lay the Pipe) permet de se changer les idées entre deux missions. D’autres épreuves dans le jeu, comme la séance d’entraînement avec le Freddy Mercury du coin, renforce cet identité old school qui marque d’autant plus la réalisation de ce No More Heroes 2.

Sans doute pour des raisons de praticité […], les concepteurs […] ont décidé que Travis n’avait plus besoin de passer des heures à sillonner la ville à bord de sa superbe cylindrée avant d’arriver à destination. C’est désormais par le biais d’une carte de Santa Detroy, très sommairement modélisée, que notre héros peut accéder d’un coin de la map à un autre en un claquement de doigts."

Les graphistes de Grasshopper Manufacture ont d’ailleurs fourni de beaux efforts sur cette suite qui se veut plus belle que le premier épisode. Si certaines modélisations manquent encore de rondeur, on remarque sans peine que les textures ont gagné en finesse mais surtout en détails. Il suffit d’ailleurs de comparer les deux Travis pour constater à quel point notre rebelle punk a beaucoup plus d’allure en 2010. Déjà fort aguicheuse dans le premier volet, Sylvia Kyriel a autrement plus d’arguments en sa faveur cette année, grâce ses courbes séduisantes, sa poitrine généreuse et ses tenues affriolantes. De même, grâce à l’intégration d’une sorte de warpzone magique, Travis peut désormais errer dans des univers qui n’existaient pas dans le précédent opus. Un cimetière un peu glauque ou bien encore une prison très charmante, voilà le genre de destinations exotiques auxquelles nous avons droit et qui changent radicalement des ruelles malfamées de Santa Destroy. Mais l’un des changements majeurs de ce No More Heroes 2 : Desperate Struggle est sans nul doute l’éviction totale de l’aspect exploration qu’offrait le premier épisode. Sans doute pour des raisons de praticité, et peut-être aussi parce qu’ils en avaient marre que leur jeu soit comparé à GTA, les concepteurs (on vous rappelle par ailleurs que Suda51 n’est plus que producteur exécutif sur ce titre et non créateur/réalisateur comme il avait pu l’être dans le premier No More Heroes) ont décidé que Travis n’avait plus besoin de passer des heures à sillonner la ville à bord de sa superbe cylindrée avant d’arriver à destination. C’est désormais par le biais d’une carte de Santa Detroy, très sommairement modélisée, que notre héros peut accéder d’un coin de la map à un autre en un claquement de doigts. Un choix de game design que certains estiment heureux. Pour notre part, on ressent cela comme un aveu d’échec et surtout une erreur qui ampute l’immersion du joueur et diminue considérablement la durée de vie du jeu.

Japan style

Fort heureusement, pour compenser cette absence, les développeurs ont littéralement redynamisé les combats dans cette suite. Si le système de combat reste identique qu’en 2008, avec la possibilité d’enchaîner les combos entre coups de beam katana, coups de poings, prises de catch et exécutions sommaires, les attaques se vivent aujourd’hui avec plus de férocité, de vivacité et davantage de conviction, grâce notamment à l’intégration du sang rouge écarlate qui manquait dans la version française du premier opus. Comme toujours, la Wiimote est mise à contribution avec des gestes à réaliser devant son écran lorsque des images contextuelles s’affichent pour designer les techniques à réaliser. Ce côté plus bestial dans les affrontements est également appuyé par le mode Darkside vers lequel Travis peu basculer lorsque le tigre situé en bas à droite de l’écran se met à s’exciter. L’animal correspond en fait au niveau d’extase auquel notre héros est soumis lorsqu’il élimine des adversaires. Résultat, lorsque l’extase atteint son paroxysme, Travis peut se transformer en tigre et tuer ses ennemis en un seul coup dans un laps de temps bien évidemment limité. Mais le mode Darkside ne se résume pas seulement à se métamorphoser en une bête féroce, il permet aussi de passer en mode Bullet Time pour mieux achever l’ennemi, d’envoyer des boules de feu ou faire exploser l’écran afin de neutraliser tous les adversaires en une seule attaque. Ces bonus, on les obtient en vainquant un ennemi par un coup fatal, faisant ainsi apparaître une roue de la fortune où le but est de récupérer trois fois la même icône. Why not ?
Si jusqu’à maintenant, No More Heroes 2 : Desperate Struggle s’est appliqué à améliorer les principales caractéristiques de son aîné, on ne peut pas que la gestion de la caméra soit des plus convaincante. Certes, il est possible de recentrer la caméra à tout moment grâce au bouton C du Nunchuk, mais il est assez énervant de voir son angle de vue partir sur les côtés, sous prétexte que l’ennemi s’est déplacé de quelques mètres ou que les décors étriqués affolent la caméra. Un aspect qui avait déjà fait débat il y a deux ans et qu’on remet sur le tapis pour qu’il soit corrigé dans un éventuel troisième épisode. Cela ne nous empêchera toutefois pas de profiter de cet épisode, certes moins inventif et moins barré que le premier volet, mais qui reste tout de même une valeur sûre du catalogue chétif de la Wii quand il s’agit de parler de titres à destination pour les vrais gamers.





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