Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Neverdead sur PS3

Test Neverdead
La Note
note NeverDead 11 20

L'idée de faire du démembrement la pièce-maîtresse de Neverdead était assurément bonne. Si, sous le coup de l'émotion, la première moitié du jeu surprend par son originalité et son identité qui lui est propre, passer ce cap, le gameplay s'essouffle et peine à se renouveler. Les quelques énigmes ci et là, pourtant bien pensées, sont malheureusement trop peu nombreuses pour nous tenir en haleine durant les dix heures de jeu que propose le titre. Une durée de vie faiblarde, une difficulté peu élevée, des objectifs répétitifs et un mode multijoueur anecdotique nous laissent un goût d'inachevé, assez regrettable pour un concept qui sortait pourtant de l'ordinaire et finalement sous exploité.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Neverdead


Les plus
  • Un concept original
  • La bande-son Rock
  • Les décors destructibles
  • Le démembrement amusant..
Les moins
  • ...mais très vite synonyme de prises de tête
  • Durée de vie trop courte
  • Nombre d'énigmes limité
  • Scénario très classique
  • Réalisation sommaire et brouillonne


Le Test

Cela fait un petit moment que Konami ne nous avait pas préparé une nouvelle licence originale à nous mettre sous la dent. Aussitôt dit, aussitôt fait avec l'arrivée sur PS3 et Xbox 360 de Neverdead, un jeu d'action fort ambitieux sur le papier, plaçant le démembrement du héros au centre du gameplay. Cependant, force est de constater que malgré de bonnes idées, le titre du studio Rebellion reste en définitif assez brouillon et ne monte clairement pas à la tête, à défaut de faire voler celle du héros dans tous les sens. Explications dans notre test.


NeverDeadTout commence il y a 500 ans de cela. Bryce Boltzman, chasseur de démon affronte le maître des enfers : Astaroth. Mais son combat se solde par un échec et le chef des démons décide de le punir en tuant sa femme et en le transformant lui-même en démon immortel. Condamné à vivre pour l'éternité avec la mort de son épouse sur la conscience, Bryce met son immortalité au premier plan pour exterminer toutes les menaces surnaturelles qui peuplent la Terre. Ceci l'amène de nos jours à intégrer une organisation gouvernementale chargée de la suppression de ces entités monstrueuses. C'est accompagné de son assistante humaine, Arcadia, que notre principal protagoniste repart finalement sur les traces d'Astaroth, bien décidé à lui rendre la vie difficile en envoyant une horde de démons à la poursuite d'une étrange jeune fille prénommée Nikki et vraisemblablement liée à notre héros. L'objectif est simple : détruire l'intégralité des ennemis sur notre chemin, du plus petit des sbires, au plus imposant des boss. Difficile donc de faire plus bateau comme trame puisque la campagne solo de Neverdead se contente d'appliquer des codes d'un classicisme presque effrayant. Les rebondissements sont pour ainsi dire inexistants, les courtes et peu nombreuses cinématiques ou phases de narration dans les appartements d'Arcadia loin d'être pertinents, et le tout n'apporte au final que très rarement des éléments de réponse aux questions que pourraient se poser les joueurs. C'est donc très clairement du côté du statut d'immortel de Bryce, que le studio Rebellion a porté une attention toute particulière. En ligne de mire, sa capacité de démembrement, élément clef du gameplay et atout principal pour venir à bout des neuf chapitres de la campagne, en un seul, ou plutôt, plusieurs morceaux.

 

La mort lui va si bien

 

NeverDeadUn ennemi découpe votre bras ou votre jambe et l'envoie voler à l'autre bout de la pièce ? Qu'à cela ne tienne, vous pouvez encore vous déplacer tel un unijambiste et effectuer une roulade vers vos membres perdus pour les recoller. Un boss vous décapite la tête ? Pas de panique non plus, puisqu'il vous est également possible de rouler littéralement votre tête jusqu'à votre corps pour vous reformer. A condition d'éviter les petits monstres gloutons qui se feront un malin plaisir de digérer votre illustre crâne, synonyme de Game Over. Pour les fainéants, il est également possible de faire repousser ses membres découpés d'une pression longue du stick gauche, sous condition que la jauge assignée soit remplie. Décrocher soi-même ses membres est également une option, à l'image de sa tête que l'on peut faire rouler dans des conduits menant à des zones inaccessibles. Néanmoins, ces phases restent trop peu nombreuses et l'action reste principalement au centre du gameplay. Par ailleurs, devoir partir constamment à la chasse aux membres éparpillés en usera surement plus d'un. D’autant que ces moments sont légions et réservent de bonnes crises de nerfs. Du point de vue de l'arsenal, ce dernier se diversifie au fur et à mesure de la progression. Pistolets, fusil mitrailleur, lance-grenade, et même épée, les joueurs ont à leur disposition une sélection d'armes diverses et variées. Malheureusement il est assez simple de réaliser la campagne d'un bout à l'autre en utilisant à 90% du temps l'arme blanche, de part son efficacité déconcertante. La faute à des ennemis peu coriaces et un niveau de difficulté trop léger où le corps à corps est loin d'être préjudiciable. Point sympathique mais négligeable, la possibilité d'écraser ses ennemis sous les débris du décor apporte un élément stratégique supplémentaire pour venir à bout des ennemis récalcitrants. Le titre met également en avant un système de compétences à débloquer à l'aide des points d'expérience récupérés dans les niveaux. Le joueur peut ainsi assigner à son personnage un certain nombre de capacités permettant par exemple d'augmenter les dégâts infligés, d'améliorer les déplacements de son avatar, ou bien encore d'utiliser ses membres arrachés comme grenades. Cependant, malgré une cinquantaine de compétences disponibles, il est au final assez simple de terminer le jeu en n'utilisant qu'une dizaine d'entre elle tout au plus.

 

Le casse de Bryce

 

NeverDeadCôté jouabilité, la prise en main n'est pas bien compliquée. Les joueurs n'auront aucun soucis à assimiler les avantages et travers du démembrement, ni à alterner entre leurs armes à feu et leur épée en fonction des monstres rencontrés. Parlons en d'ailleurs des bestioles. Si l'on félicite l'originalité du bestiaire, mettant en scène plusieurs chimères de l'apocalypse à nous faire frémir de peur, on regrette que, dans les toutes dernières heures de jeu, les développeurs se soient bornés à recycler la quasi-totalité des ennemis, voire boss, présents plus tôt dans l'aventure à l'image des Panda Bear que l'on extermine à plusieurs reprises. Par ailleurs, le gameplay s'avère très répétitif une fois la première moitié du jeu bouclée. Celui-ci se concentre en général sur la destruction des "générateurs" de démons stoppant les vagues d'ennemis infinies. La monotonie prend ainsi le pas sur l'originalité du système de démembrement. Et lorsque le jeu n'affiche qu'une durée de vie faiblarde de dix heures à tout casser, les joueurs regretteront que la diversité des phases d'action ne soit pas plus représentée. Le mode multijoueur vous tiendra certes en haleine quelques heures supplémentaires assurément, mais ce dernier reste au final assez anecdotique. Côté réalisation, le bilan est également en demi-teinte. Graphiquement parlant, Neverdead est loin d'atteindre la panacée. Les animations sont basiques, et malgré des décors extérieurs offrant des effets de lumière du plus bel effet à l'image de la traversée du Brooklyn Bridge, les textures intérieurs ne volent a contrario pas très haut et restent dans l'ensemble trop génériques. Le titre ne souffre pourtant pas véritablement de problèmes majeurs mais le rendu graphique en général n'a rien de mirobolant et reste trop brouillon pour se démarquer. Nous terminerons tout de même sur une bonne note à l'égard de la bande-son. Sponsorisée par les plus grands groupes de hard-rock dont Megadeath, elle accompagne avec perfection les pulsions destructrices de notre héros. Le doublage n'est également pas pour nous déplaire et colle parfaitement au caractère misogyne, caricatural mais tout de même charismatique de ce cher Bryce.




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Vincent de Lavaissière Vincent de Lavaissière

le lundi 20 février 2012, 18:27




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