Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Need For Speed : ProStreet sur X360

Les Notes
note Need For Speed : ProStreet 12 20 note multi-utilisateurs Need For Speed : ProStreet 4 5

Need For Speed : ProStreet est une semi-déception. Alors que l'on attendait beaucoup du titre d'Electronic Arts - peut-être même trop -, on se retrouve avec une réalisation qui n'arrive pas à épater la rétine, alors que c'est sur ce point qu'insistaient lourdement les trailers promotionnels du jeu. Par ailleurs, ProStreet souffre d'un déficit technique trop lourd pour passer inaperçu : lags intempestifs lors des cut-scenes et même pendant la course, clipping de boucher, temps de chargement trop nombreux.... Prenant au départ, le mode Carrière devient par la suite légèrement rébarbatif, la faute à des épreuves qui ne parviennent pas à se renouveler de manière efficace. Cela dit, tout n’est pas à jeter dans Need For Speed : ProStreet. Le car design est de bonne facture, et les nombreux bonus à débloquer accordent au titre une durée de vie correcte. Quitte à choisir, on aurait préféré qu’Electronic Arts continue d’arpenter la voie du strass et des paillettes, tellement Need For Speed : ProStreet refoule ses caprices de star avec un background blindé de babes, mais des courses qui manquent clairement de punch.


Les plus
  • Car design convaincant
  • De nombreuses voitures à débloquer
  • Ambiance musicale correcte
Les moins
  • Speakers rébarbatifs
  • Lags intempestifs
  • Prise en main délicate
  • Certains réglages élitistes
  • Mode Carrière rébarbatif
  • Temps de chargement nombreux


Le Test

Cador confirmé du bitume et du tuning depuis plusieurs années maintenant, le label Need For Speed a su parfaitement négocier le virage en épingle next-gen, avec un opus Most Wanted pour le moins réussi. Calé entre un Juiced 2 : Hot Import Nights foireux, et un Midnight Club : Los Angeles archi-prometteur, Need For Speed : ProStreet va donc tenter d'imprimer un nouveau rythme de course à ses concurrents, tout en rénovant un concept qui commençait sérieusement à se faire vieillot. Une prise de risque qu'Electronic Arts espère salvatrice.


Test réalisé à partir des versions Xbox 360 et PlayStation 3

 

Need For Speed : ProStreet ne brûle pas les yeux comme on pouvait le croire. C'est simple : le jeu est juste un peu plus beau que Juiced 2 : Hot Import Nights, juste un peu. Le constat peut s'avérer sévère, mais s'impose tellement le titre d'Electronic Arts enchaîne les bourdes techniques. En commençant par ce fichu clipping de boucher qui met au supplice la console, dès que les détails graphiques se multiplient à l'écran. Les panneaux d'affichage, les arbres, les quelques buildings, la plupart des éléments apparaissent subitement, comme si l'on était dans un décor en Lego. Si on ne fera pas tout un plat sur l'absence d'effets pyrotechniques - Need For Speed : ProStreet se voulant plus discret que ses prédécesseurs -, on fustigera par contre les couleurs ternes qui ne mettent pas en valeur un car design pourtant convaincant. Un travail soigné a été fait sur la modélisation des véhicules, ce qui permet d'obtenir des montures aux traits fidèles aux copies originales. Mètre étalon par excellence au sein de la rédaction, les courbes de la Golf GTi sont agressives, et laissent transparaître des phares et une calandre prêts à bouffer de l'asphalte. La E92 M3 de BMW n'est pas mal non plus dans son genre, même si notre préférence ira finalement à l'Audi S3. La réalisation de ProStreet fait une fixation sur la propreté des jantes, ainsi que la brillance des disques et des étriers; un plaisir visuel qui ne laisse pas insensible. Par contre, les intérieurs sont quasi inexistants, que ce soit sur la piste - pas de vue en cockpit - ou dans le garage, de grosses vitres teintées empêchant par moments de toucher de la manette le cuir ou l'alcantara. La gestion des dégâts permet de bénéficier d'une déformation de la carrosserie crédible, et d'une multitude de dommages collatéraux - rétroviseurs et pare-chocs qui pendouillent, pare-brise fêlé, phares brisés... - qui ajoutent un certain réalisme au titre, même si cela n'a finalement aucune incidence sur la conduite.

 

Streets of Rage

 

Réputée pour son goût prononcé pour l'arcade, la dynastie Need For Speed propose dans cette mouture ProStreet un pilotage un poil plus simu. Alors que l'on pouvait aborder n'importe quelle courbe avec l’insouciance d’un newbie dans les volets précédents, on doit ici se servir de la pédale de frein pour ne pas aller se fracasser contre le rail de sécurité. Des flèches colorées - passant du vert au rouge lorsque la vitesse est trop élevée - indiquent les zones de freinage pour négocier correctement les virages. On peut même disposer d'une assistance qui sélectionne automatiquement la trajectoire préférentielle, voire ralentit la voiture si l'entrée dans le virage est trop rapide; toutes ces aides pouvant naturellement être supprimées dans les options. La prise en main s'avère lourde, très lourde, avec des bolides qui donnent l'impression de peser une tonne. Du coup, chaque manoeuvre devient pénible à exécuter, ce qui rend les courses moins spectaculaires qu'à l'accoutumée. Les changements de lignes se raréfient, aussi bien pour dépasser un adversaire que pour l'empêcher de déboîter. Idem pour les dérapages plus dociles, moins excentriques, et que l'on réservera pour des épreuves bien précises. Si l'acclimatation paraît aussi laborieuse, c'est aussi du au fait que Need For Speed : ProStreet oblige le pilote à customiser son bolide en concevant des maquettes taillées sur mesure pour les différentes compétitions auxquelles on participe. Trois domaines permettent de déterminer les performances des véhicules, en fonction de la catégorie à laquelle ils appartiennent. Puissance, contrôle et aéro pour le drift; puissance, comportement et aéro pour le grip; puissance, traction et aéro pour le sprint. Pour améliorer chacun de ces compartiments, il va donc falloir acheter des pièces - pneus, suspensions, moteur, freins, protoxyde d'azote, transmission... - pour les installer ensuite sur le véhicule. Plusieurs levels peuvent être franchis pour donner une valeur significative aux différents upgrades réalisés. Cela dit, quand on y regarde à deux fois, Need For Speed : ProStreet n'est pas un adepte du plug & play, et nécessite une connaissance accrue de la mécanique et de ses dérivés. En effet, il ne suffit pas de gonfler régulièrement l'équipement de son bolide pour faire systématiquement bonne figure sur la piste. Il faut essayer, façonner, concevoir plusieurs combinaisons différentes via des réglages un peu plus pointues. Compression des amortisseurs, début de propulsion du moteur, rapport de boîte, pression du freinage, voilà quelques notions qu'il va falloir maîtriser pour exploiter au maximum les capacités de la voiture. Un aspect du jeu qui risque d'en rebuter plus d'un.

 

On the road again 

 

Véritable poumon du jeu, le mode Carrière est bien évidemment l'endroit où les coups de volant, voire les coups de pression sont les plus nombreux. Les courses-poursuites sur fond de mégapoles laissent la place à des compétitions officielles sur des circuits fermés. Electronic Arts fait dans le légal désormais, et la présence de la Carte Carrière est là pour le rappeler. Cette fois-ci, il ne s'agit plus de narguer les flics avec des coups de pédale bien sentis, mais de défier des darons du bitume, ou des Rois pour faire dans le conventionnel. La map est ainsi divisée en quatre grandes régions abritant chacune un as du drift, du grip, du maxi défi et du sprint. Pour espérer un hypothétique face à face, il est indispensable de montrer patte blanche en alignant les records dans différentes disciplines qui reprennent les mêmes spécialités. On commence par le grip dans lequel le but premier est de finir la course en tête. Cette catégorie comprend également d'autres épreuves comme le Contre-La-Montre où il faut réaliser le meilleur tour possible sur trois essais. Classique. On a un faible pour la course aux segments qui consiste à accumuler le plus de points possible, en réalisant le meilleur temps sur chacune des portions du circuit. Une jauge située en haut de l'écran permet d'avoir un aperçu des différents propriétaires. En sprint - ou drag pour les connaisseurs -, il faudra parcourir les 400 ou 800 mètres en un minimum de temps. Répartie sur trois manches, cette épreuve se déroule en deux temps. Dans une première partie, le joueur doit faire monter ses pneus en température pour bénéficier d'une meilleure adhérence au moment du départ. Il faut alors jouer avec R2 pour rester dans la zone verte de la jauge, synonyme de burn incroyable comme ils disent. Ensuite, il faut avoir un sens du timing suffisamment aiguë pour passer les vitesses au bon moment. Un passage trop tardif des rapports risque de mettre le moteur dans le rouge et de l'exploser, tandis qu'un passage trop tôt ne permet pas de profiter d'une accélération optimale. Sans doute la discipline la plus difficile à dompter dans le jeu, surtout que l'I.A. semble gruger pas mal ici. Un coup elle va réaliser des temps minables, un autre elle va claquer des records inaccessibles. A l'instar de Juiced 2 : Hot Import Nights, le drift de ProStreet s'amorce à partir d'un simple braquage de roues. Par contre, il faut vraiment doser l'accélération pour réaliser le drift parfait, et ne pas se contenter de jouer uniquement avec le stick. Pas foncièrement mauvais, le mode Carrière s’avère un tantinet rébarbatif une fois que l’on a défriché la quasi totalité des types d’épreuves. On aurait quelques bonnes surprises en cours de route.

 

Les épreuves s'enchaînent à une vitesse folle dans les premières heures de jeu, avant de connaître quelques ratés lorsque l'on arrive dans les classes supérieures. Toujours est-il qu'il s'agit du meilleur moyen pour se remplir les poches, condition indispensable afin de se procurer des véhicules et les upgrader avec des kits standards ou personnalisés. Signalons également la présence de pass qui permettent de réparer ses véhicules sans cracher un sou. Mieux encore, lors de Jours de défi, les frais de réparation sont pris en charge par l'organisateur de la compétition. La classe. En multi, Need For Speed : ProStreet propose du jeu en ligne avec des Jours de course que l'on peut composer soi-même, pour ensuite les partager sur le réseau. Huit joueurs peuvent ainsi prendre part à ces compétitions home made. Par ailleurs, on pourra participer à une Partie rapide avec ou sans classement, et s'échanger bien évidemment ses maquettes. Enfin, casons deux mots sur l'ambiance sonore du titre qui n'est ni mauvais ni excellent. Si les speakers des différentes régions traumatisent assez rapidement les oreilles, le rugissement des moteurs permet de rattraper un peu le tout. La bande-son bien rocky comporte quelques mélodies sympathiques, mais pas pour autant inoubliables.





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