Test NBA Live 08 sur X360

Dire que les fans de basket-ball sont restés sur leur faim l’année passée avec NBA Live 07 est un doux euphémisme. Après avoir été la risée de tous les playgrounds, la licence phare d’Electronic Arts avait une revanche à prendre, et pas seulement envers son concurrent de toujours, la série NBA 2K. Il en va de son honneur mais aussi de sa réputation. Bien décidés à se racheter une conduite, les développeurs d’EA Canada ont donc décidé de repartir du bon pied, afin de ne pas se faire trop distancer par la concurrence. Graphiquement tout d’abord, NBA Live 08 offre une réalisation bien plus soignée que celle du précédent volet. La modélisation des stars de la NBA n’est pas toujours parfaite – Tony Parker apparaît un peu bouffi dans le jeu, un comble pour celui qui est censé être l’icône de la licence – mais dans l’ensemble, le titre s’en tire plutôt bien. Certes, les maillots des joueurs ont la fâcheuse tendance à se balader un peu trop au gré des mouvements, mais les personnages semblent suffisamment naturels pour faire illusion. La présence d’un public en 3D (quelque peu cubique néanmoins), des animations dans tous les sens et les commentaires toujours aussi pertinents du duo Besnard / Eddy renforcent l’immersion, et permettent à NBA Live 08 de dégager une certaine ambiance, donnant l’impression d’assister à un véritable match de basket à la télé. Cela dit, on reste encore loin du résultat obtenu dans le dernier NBA 2K7 qui avait, il faut bien l’avouer, placer la barre assez haut.

We are basketball

Pour retrouver la route de la gloire, NBA Live 08 a su remanier son gameplay, beaucoup trop fantaisiste l’année dernière pour qu’on le prenne vraiment au sérieux. Si Electronic Arts a conservé le côté arcade du jeu, avec une balle qui passe d’un bout du terrain à un autre, en quelques secondes, on note néanmoins quelques progrès qui rendent le système de jeu plus intéressant. Les joueurs se replacent en défense avec beaucoup plus d’entrain et il est plus difficile d’accéder au panier que par le passé. NBA Live 08 aurait-il l’envie soudaine de prendre la voie du réalisme ? Ca ne serait pas un mal et l’utilisation du stick analogique droit, permettant de réaliser des dribbles et autres feintes, offre aux joueurs la possibilité de réaliser des actions bien plus intéressantes. Toutefois, NBA Live 08 conserve ses atouts premiers, comme une prise en main toujours aussi agréable. Il existe toujours autant de choix pour tenter de marquer un panier. Le tir classique en appuyant sur le bouton B, le dunk ou le lay up se réalise via la touche X et enfin le fameux alley-oop, toujours aussi jouissif quand on parvient à le placer. Parmi les nouveautés bienvenues de NBA Live 08, on peut citer l’introduction des zones sensibles. D’un simple coup d’œil, il est possible de savoir quelles sont les zones où nos joueurs sont plus aptes à réaliser certaines actions. Il faut privilégier les zones rouges qui augmentent les chances de réussite, tandis que les zones bleues seront catastrophiques pour le pourcentage. Cela ajoute évidemment du piment dans la stratégie de groupe et force le joueur à jouer en équipe.

Côté modes de jeu, NBA Live 08 reprend les ingrédients qui ont fait le succès de sa renommée. Modes "Dynasty", "Week-end All-Star", "Match Rapide", le "1 Vs 1", il y a cette année le "Championnat de la FIBA", le "Match à sélection aléatoire" et le "Match scénario", qui permet de vivre un moment intense d’un match dont vous êtes le sélectionneur. Sympathique. C’est un peu la force de la franchise NBA Live, une base de données réellement mises à jour et qui colle avec l’actualité, des modes de jeu exhaustifs et surtout une bande-son toujours aussi décoiffante, que l’on aime ou pas le hip-hop. Malgré toutes ces qualités, NBA Live 08 manque encore un peu d’ambition pour pouvoir relayer la série de Visual Concepts sur le banc de touche, la faute très certainement à un gameplay qui manque encore un peu de profondeur et une réalisation globale qui pourrait mieux faire. Cela dit, Electronic Arts semble avoir retrouvé le chemin de la raison, et gageons que la prochaine cuvée sera de meilleur aloi.