Test NBA 2K14 sur PS3 : le King est dans la place ! sur PS3

Depuis NBA 2K11 et l’introduction du mode "Jordan Challenge", 2K Games a habitué les joueurs à l’excellence. Réalisation soignée, gameplay ultra profond et contenu imposant, en matière de basket-ball, NBA 2K reste à ce jour le roi incontesté et incontestable. En s’imposant un rythme de sortie annuelle, Visual Concepts devient ainsi son propre ennemi, s’obligeant à se surpasser chaque année davantage pour justifier l’achat de la nouvelle cuvée. Donc après Michael Jordan en 2011, les légendes en 2012 puis la Dream Team l’année dernière, c’est au tour d’un certain Lebron James de venir compléter les rangs prestigieux de la série. Sa présence dans le jeu ne se limite d’ailleurs pas à apparaître sur la jaquette puisque le partenariat entre l’éditeur et le basketteur va en effet plus loin que la simple poignée de mains. La star des Miami Heat a même participé de près au développement du jeu, puisque c’est lui qui a choisi l’ensemble des musiques du jeu. Une playlist éclectique qui mélange aussi bien du Daft Punk (Get Lucky), du Phil Collins (In The Air Tonight), du Black Keys (Elevator), du Coldplay (Lost !), du Gorillaz (Clint Eastwood) ou bien encore du Kanye West (All of The Lights). Un rôle hérité du partenariat avec le rappeur / producteur Jay-Z l’an passé qui avait lui aussi posé sa patte musicale dans NBA 2K13.

New gen’

Elu meilleur joueur de basket du moment, LeBron James a lui aussi droit à son quart d’heure de gloire dans NBA 2K14 puisqu’un mode "Carrière" lui est totalement consacré. Baptisé "Path to Greatness", il permet au joueur de prendre en main la carrière de King James de 2 manières distinctes. La première (Continue Heat Dynasty) consiste à l’accompagner durant toute son carrière chez les Heat, tandis que la seconde (Fantastic Journey) lui offre la possibilité d’être drafté par Cleveland une première fois pour ensuite passer chez les Knicks de New York lors de la free agency. Sans surprise, c’est la deuxième option qui se montre la plus intéressante puisqu’il va falloir aider notre champion à faire de sa nouvelle équipe la plus puissante de la NBA. Quel que soit le mode choisi, il faudra tenir compte de l’âge de LeBron James, le mode "Carrière" s‘étalant sur plusieurs saisons (et donc plusieurs années). Un parti-pris réaliste qui signifie que James ne pourra pas être au top des statistiques perpétuellement. Mais ce qu’il perdra en vitesse et en force, il gagnera en expérience et nouveaux mouvements. Une façon maligne pour nous introduire d’ailleurs les réajustements sur le gameplay sur lequel on reviendra tout à l’heure.

A première vue bâti de la même manière que le Jordan Challenge de NBA 2K11, le "Path to Greatness" de Lebron James se révèle être au final nettement moins intéressant que ce dernier. Dans la partie "Continue Heat Dynasty", les scénarios proposés sont beaucoup trop basiques pour captiver notre attention puisque les matchs se résument parfois à une simple finale. Au joueur ensuite de faire travailler son imagination. Certes, chaque match est entrecoupé d’un petit laïus qui explique les étapes suivantes, mais rien de comparable avec le travail effectué avec le mode "Carrière" de Michael Jordan. Certes, en choisissant le scénario imaginaire où LeBron James se prend d’une envie soudaine de passer chez les Knicks, il est possible de rappeler des joueurs ayant pris leur retraite, insufflant ainsi une – infime – part de stratégie bienvenue, on reste un peu sur notre faim. Ceci dit, NBA 2K14 comble cette lacune par un nombre de modes de jeu encore plus imposants puisque certains d’entre vous font leur retour, à la demande oppressante des fans. C’est le cas par exemple du mode "Crew" qui permet aux joueurs connectés de se constituer une équipe pour sévir par la suite sur les serveurs de NBA 2K14. Concrètement pour ceux qui auraient manqué le coche, il est possible d’utiliser son avatar créé en lancement de jeu pour le faire évoluer dans le mode "Mon Joueur" dans des matchs en 5 contre 5. La personnalisation du perso est géré par l’éditeur, tout comme la création de son équipe, avec logo et maillot exclusif.

L’Europe sans la France

Le mode "Mon Equipe" a lui aussi été étoffé puisque l’on peut désormais établir ses propres tournois, qu’il s’agisse du jeu offline ou online. Mais l’autre véritable nouveauté de ce NBA 2K14, c’est bien l’intégration de l’Euroleague qui marque le début d’une belle aventure avec la franchise. Pour ce premier partenariat, 2K Game a signé un total de 14 équipes qui viendront compléter le roster de la NBA. Malheureusement, les joueurs chauvins que nous sommes ne pourront pas profiter des équipes françaises puisqu’aucune d’entre elles ne figurent dans les 14 sélectionnées. On entrevoit déjà la levée de boucliers sur les forums et on imagine que Visual Concepts en garde un peu sous le coude pour les prochaines itérations. En attendant que l’Hexagone soit représentée dans le jeu, on peut piocher parmi le FC Barcelona, le CSCK de Moscou, l’Alba Berlin, le Fenerbahçe Ulker Istanbul ou bien encore Panathinaikos Athens. Enfin bon, comme à l’accoutumée, Visual Concepts tente de combler un maximum de personnes avec un contenu gargantuesque, qu’il faudra d’ailleurs repenser en termes de navigation, afin d’éviter de se perdre dans ces sous-menus toujours aussi austères…

Visual Concepts n’a pas manqué non plus de muscler le gameplay de NBA 2K14, notamment le jeu dans la raquette, grâce à une défense qu’on ne peut désormais plus transpercer comme du gruyère."

Visual Concepts n’a pas manqué non plus de muscler le gameplay de NBA 2K14, notamment le jeu dans la raquette, grâce à une défense qu’on ne peut désormais plus transpercer comme du gruyère. En effet, les développeurs ont revu le système de contres, nettement plus réaliste qu’auparavant puisqu’on peut enfin bloquer un dunk, gêner les tirs et les passes, mais aussi mettre la pression avec le stick droit. Ca paraît anodin dit comme ça, mais ça change pas mal les choses et jouer en défense se révèle être plus intéressant. Toujours est-il qu’on ne sait pas si Visual Concept a réhaussé la difficulté du jeu par défaut, mais l’ordinateur a décidé de ne plus trop se laisser faire et lui prendre 15 points d’avance n’est plus aussi simple que l’année dernière. Une intelligence artificielle plus coriace, c’était l’une des promesses de cette cuvée 2014, tout comme une meilleure tenue de balle lorsqu’on est attaquant. On ne sait pas trop si c’est l’ajout de ces 3 000 mouvements supplémentaires qui rendent le jeu globalement plus fluide, mais on note une plus grande facilité à construire son jeu autour de la raquette, avec des passes laser qui intensifient davantage les contre-attaques après un tir/dunk foiré de la part de son adversaire. Monumental. Un vrai hommage à la NBA en somme.

Who is the King ?

Globalement, la prise en main des joueurs a gagné en finesse, avec des dribbles plus naturels et l’ajout de nouveaux Signature Moves permet d’apprécier encore plus les véritables mouvements des plus grandes stars de la NBA. Pour ce qui est du Pro Stick, Visual Concepts a continué à développer l’utilisation du stick analogique droit pour rendre le jeu encore plus accessible pour les novices ou ceux qui ne veulent pas s’encombrer d’une prise en main trop complexe. D’un simple coup dans une certaine direction, le joueur se met à faire des dribbles croisés, déclenche un tir ou balance une passe no-look pour feinter l’adversaire. Bref, une prise en main plus intuitive qui permettra aux nouveaux venues de réaliser de belles actions, sans avoir à passer 2h dans la salle d’entraînement. Ce qui n’est franchement pas du luxe par les temps qui courent.