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On pensait avoir tout vu avec NBA 2K11 l’année dernière, mais il semblerait que 2K Games et Visual Concepts aient encore des idées derrière la tête. En intégrant le mode "Légendes" dans NBA 2K12, les développeurs continuent de jouer sur la fibre nostalgique des joueurs que nous sommes, en introduisant d’autres figures emblématiques de la NBA, des années 60 à 90, aux côtés de Michael Air Jordan. Si la réalisation du jeu commence à stagner depuis quelques épisodes, le gameplay continue de s’affiner pour atteindre un degré de réalisme rarement vu dans un jeu de sport. NBA 2K12 s’inscrit donc comme un titre incontournable de cette fin d’année et indispensable pour tout amateur de basket-ball.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de NBA 2K12
- Nouvel habillage hautement classe
- Jouer pas moins de 15 légendes du basket
- Gameplay toujours aussi pointilleux
- Réalisation de folie…
- …mais un moteur 3D vieillissant
- Ca dunke pas assez !
- A quand des commentaires en français ?
Puisque la grève des basketteurs n’est pas prête de se terminer et que Tony Parker est retourné jouer à Villeurbanne en attendant que les choses se décantent, pourquoi ne pas s’intéresser à NBA 2K12, le nouvel épisode d’une série qui fait figure de référence dans le monde du basket-ball virtuel ? Surtout que cette année, 2K Games a vu les choses en grand en ne se limitant pas uniquement à Michael Jordan. Si Magic Johnson et Larry Bird sont les deux nouvelles stars mises en avant par l’éditeur (on a le choix de la jaquette), d’autres légendes de la discipline ont droit également à leur quart d’heure de gloire. En vrac, vous retrouverez Hakeem Olajuwon, Wilt Chamberlain, Patrick Ewing, Karl Malone, John Stockton, Scottie Pippen ou bien encore Karrem Abdul-Jabbar pour ne citer qu’eux. Chacune de ses stars (15 au total) se retrouvent ainsi dans le mode "Légendes" qui nous permet de revivre les meilleurs moments de leur carrière. Un roster d’une grande classe qui ne manquera pas de titiller la fibre nostalgique des joueurs trentenaires et plus. En revanche, pas d’objectifs précis à réaliser comme ce fut le cas avec Michael Jordan dans NBA 2K11, il suffira de gagner le match et de sortir victorieux pour débloquer les bonus qui vont avec. Avec Bill Russel par exemple, on se replongera dans la saison 1964-65 afin de revivre le match des Celtics face aux Lakers, tandis que Oscar Robertson nous propulsera au début des années 70 pour le match des Bucks contre les Lakers (encore eux !). Les développeurs de Visual Concepts ont poussé le fanservice encore plus loin en proposant un habillage spécifique en fonction de l’époque. Dans les années 60, l’image s’affiche en noir et blanc avec tous les défauts pelliculaires que l’on connaît, tandis que dans les années 70, le téléviseur affiche un grain d’image assez prononcé et une teinte proche du sepia. Le son des commentateurs est lui aussi d’époque avec des crépitements qui nous immergent littéralement dans l’ambiance. Mieux, les basketteurs portent leur maillot d’époque (plus court et plus saillant), de la même façon que les règles d’antan ont été respectées, comme l’absence de ligne de 3 points dans les années 60 ou un lancer-franc limité à un seul tir. Autant vous dire que les concepteurs ont soigné leur jeu à tous les niveaux, afin d’être irréprochables.
Entrer dans la légende
Graphiquement d’ailleurs, NBA 2K12 reste le plus beau jeu de basket à l’heure actuelle, avec un ensemble d’une cohérence affolante. Comme d’habitude, l’accent a été mis sur les animations, reproduites à l’aide de la motion capture, permettant de reproduire des gestes d’un naturel presque parfait et les signatures moves de certains des basketteurs. Le public est toujours aussi vivant et réagit différemment, contrairement à d’autres jeux de sports où la foule se contente de faire exactement la même chose. La sensation d’assister à une véritable retransmission télévisuelle est toujours de mise, d’autant que les commentateurs, toujours aussi pertinents, accentue cette sensation. Dommage en revanche que malgré le succès de la franchise en France (100 000 exemplaires vendus en moyenne dans l’Hexagone), l’éditeur ne se donne pas la peine de doubler les commentaires dans la langue de Molière. Cet ensemble si caractéristique et cohérente de la franchise permet ainsi de fermer les yeux sur ce moteur 3D vieillissant et l’absence d’expression dans le regard des sportifs. Quoiqu’il arrive, c’est au niveau du gameplay que le titre de 2K Games met tout le monde d’accord. Et chaque épisode a beau repousser les limites du réalisme au niveau des actions, Visual Concepts a encore trouvé un moyen de rendre les gestes encore plus techniques. C’est en effet le jeu dos au panier qui a été amélioré dans NBA 2K12, permettant plus de feintes et ainsi approcher le panier plus facilement. Pour cela, il suffit d’appuyer sur la touche adéquate pour ensuite jouer du stick analogique droit et s’amuser avec les feinte, les roulements de bras ou mieux, chercher la faute pour s’offrir deux lancers-francs. Les passes deviennent également décisives lorsqu’on tourne le dos à ses adversaires, ce qui permet quelques percées dans la raquette inattendues. Il est regrettable en revanche que certaines actions sous le panier n’aboutissent pas systématiquement à des dunks et qu’il faille davantage se retrouver seul pour marquer un point de façon spectaculaire.
Et chaque épisode a beau repousser les limites du réalisme au niveau des actions, Visual Concepts a encore trouvé un moyen de rendre les gestes encore plus techniques."
L’autre point fort de NBA 2K12 réside évidemment dans son contenu, toujours aussi exhaustif. Il a également réajusté, notamment le monde Mon Joueur qui s’est débarrassé de certains aspects redondants, comme l’obligation d’enchaîner plusieurs matchs d’affilée avant d’être drafté pour passer chez les pros. Tout a été accéléré afin de créer un élan de dynamisme et donner envie au joueur de créer son propre basketteur et le faire grimper les différents échelons pour devenir l’égal de Michael Jordan. Comme d’habitude, on gagne des points en fonction des matchs remportés, qui permettent de faire évoluer les compétences. Pour ceux qui n’aiment pas se prendre la tête, sachez qu’il est possible d’acheter des compétences moyennant finance. Mais avoir du talent ne suffit pas pour devenir une star, il faut aussi gérer son image. Participer à des œuvres caritatives ou poser en une de certains magazines permet d’augmenter sa popularité et de faire grandir sa base de fans, toujours plus hystériques à chacune de vos apparitions. A noter qu’il est désormais possible de choisir un joueur déjà connu de la NBA dans le mode "Mon Joueur", pour ceux qui ont la flemme de personnaliser son avatar en début de carrière. Autrement, on retrouve les autres modes qui ont fait le succès de la série, comme les modes Association (qui permet de gérer une équipe dans son intégralité), Saison ou bien encore Playoffs, sans oublier le mode online, indispensable pour prolonger l’expérience et passer des nuits entières sur le LIVE ou le PlayStation Network.