Test NBA 2K11 sur PS3

C’est incontestablement l’argument ravageur de 2K Games pour se laisser séduire par NBA 2K11. La présence de Michael Jordan en tant que porte-parole du jeu est sans nul doute l’une des plus belles idées que l’éditeur ait eu depuis la création de la licence. Si se payer les services d’une star des parquets pour qu’elle figure sur la jaquette du jeu est loin d’être une idée nouvelle, pouvoir l’incarner durant toute sa grande carrière n’a jusqu’à présent jamais été fait ; d’autant plus lorsqu’il s’agit de Michael "Air" Jordan. C’est désormais chose faite ! Visuel Concepts a poussé le vice encore plus loin puisqu’au lancement du jeu, on commence directement dans la peau de l’athlète au moment même où il s’engage dans le couloir qui le mène au match qui va opposer son équipe des Chicago Bulls à celle des Los Angeles Lakers, menée à l’époque par un autre grand nom de la NBA : Magic Johnson. Nous sommes en 1991 et le monde retient son souffle. C’est ainsi que débute NBA 2K11, dans le vif du sujet et votre premier objectif est donc de mener les Bulls à la victoire, c’est-à-dire répéter l’histoire et reproduire les prouesses de l’ami Jordan. Dans l’absolu, ça ne sera pas trop difficile puisque dans le jeu, Jordan est fidèle à sa réputation : c’est un monstre ! Rapide, capable d’enchaîner les trois points sans broncher d’un cil et capable de faire des bonds de géant, l’arrière et parfois ailier des Chicago Bulls n’aura aucun mal à malmener la défense de l’adversaire. Certains diront qu’il est un personnage cracké. Nous préférons dire qu’il est un Dieu vivant…

Une légende est née

Jouer avec Jordan, c’est aussi se replonger dans l’âge d’or de la NBA, celle du début des années 90, au moment où le numéro 23 des Chicago Bulls partageait son vestiaire avec Scottie Pippen, Horace Grant, Bill Cartwright ou bien encore John Paxson. NBA 2K11 joue sur la nostalgie et donc notre corde sensible, c’est inévitable, et tous ceux qui étaient ado au moment des Jeux Olympiques d’été de Barcelone se souviennent encore être restés devant leur téléviseur pendant des heures entières. Attendez-vous donc à retrouver tous les autres grands basketteurs des autres équipes de l’époque pour des souvenirs qui sont finalement restés intacts. De toutes les façons, retracer la carrière de Jordan, c’est aussi traverser quelques galères, comme ce match face aux Utah Jazz où le numéro 23 a dû se batailler contre une grippe lors d’un match serré. Toujours dans le mode Jordan Challenge, vous devrez aligner 6 paniers à trois points, autant de passes décisives ou bien encore marquer au moins 63 points en un seul match. Autant vous dire que devenir une légende ne sera donc pas à la portée de tous, surtout si l’on découvre la série pour la première fois. Fort heureusement, NBA 2K11 a conservé tous les anciens modes qui ont forgé sa réputation de leader de la discipline. "Association" (ou "Carrière"), "Mon Joueur", "NBA Blacktop", "Saison", "Playoffs", "Championnats en ligne", "Situation" et "Entraînement", rien n’a été oublié et les habitués ne seront pas dépaysés. Que l’on soit seul ou à plusieurs, ce sont des heures et des heures de jeu que NBA 2K11 nous assurera. Qu’importe le tarif, le titre de 2K Games vaut son pesant d’or, surtout en ce qui concerne son gameplay, toujours aussi fin et pointilleux. Si Electronic Arts a opté pour une facilité d’accès avec une utilisation intelligente du stick analogique droit, 2K Games mise sur la motivation des joueurs pour maîtriser leur jeu sur le bout des ongles. Là encore, Visual Concepts a gagné en confiance avec des possibilités de jeu complètement ahurissantes. En attaque par exemple, en maintenant l’une des gâchettes de la manette et en pointant une direction avec le stick gauche, il est possible de surprendre l’adversaire. Passe du ballon dans le dos, feinte, contre-pied et autres subtilités du genre, les concepteurs ont pensé vraiment à tout. Quoiqu’il en soit, le gameplay de NBA 2K11 se repose sur le jeu en équipe comme d’habitude et récompense ceux qui favorisent le beau jeu. Pour cela, l’affichage des touches contextuelles est toujours aussi indispensable et efficace, même si cela peut alerter l’adversaire en face.

Qu’importe le tarif, le titre de 2K Games vaut son pesant d’or, surtout en ce qui concerne son gameplay, toujours aussi fin et pointilleux."

Pas de grandes surprises non plus côté graphismes : NBA 2K11 est fidèle à ses prédécesseurs, avec une réalisation globale toujours aussi époustouflante. Certes, le moteur graphique commence à s’essouffler (certaines modélisations manquent de caractère et quelques textures vieillissent mal) mais dans l’ensemble, on a toujours le sentiment d’assister à une véritable retransmission télévisuelle. Il suffit en effet de voir le public se mouvoir et vaquer à ses occupations pour comprendre à quel point les développeurs ont poussé le souci du détail à son paroxysme. Certes, il y a toujours possibilité de faire mieux, mais pour cette génération de consoles, on se demande comment. Toutefois, s’il y a bien un point sur lequel NBA 2K11 reste le roi du monde, c’est bel et bien du côté des animations, criantes de vérité et qui ne font que confirmer que l’utilisation de la motion capture fait vraiment des merveilles. Bien sûr, Visual Concepts pourrait demander à chaque grand sportif de numériser leurs propres mouvements pour rendre les actions encore plus crédibles, mais le résultat reste cependant vraiment exceptionnel. Et puis puisque l’ami Jordan fait cette année partie des meubles, 2K Games n’a pas hésité à habiller son jeu aux couleurs de l’athlète, ce qui n’est pas pour nous déplaire…