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Test Napoleon : Total War

Test Napoleon Total War PC
La Note
note Napoleon : Total War 17 20

Débarrassé des problèmes techniques qui plombaient l'expérience de jeu de Empire : Total War à sa sortie, Napoleon : Total War fait d'emblée excellente figure. Il se pose en parfait complément de son prédécesseur et, à ce titre, aurait pu être vendu comme une simple extension. Il ne faut donc pas s'attendre à une avalanche de nouveautés, mais plutôt à quelques améliorations ponctuelles et, surtout, à une période historique passionnante. Galvaniser ses troupes grâce à la présence de Napoléon est un plaisir qui ne se refuse pas. Basée sur des principes de jeu toujours aussi efficaces, la série Total War confirme donc une nouvelle fois son excellente réputation et ce nouvel épisode saurai aussi bien convaincre les habitués que les nouveaux venus.


Les plus
  • Principes de jeu toujours efficaces
  • Une bonne durée de vie
  • Plus fluide et moins buggé que Empire Total War
Les moins
  • Intérêt limité des batailles navales
  • Pas beaucoup de nouveautés
  • Scènes cinématiques vieillottes


Le Test

Le petit monde des jeux de stratégie est traditionnellement scindé en deux catégories bien distinctes : celle du tour par tour et celle du temps réel. Depuis ses débuts il y a dix ans, la série des Total War tente de réconcilier les deux approches, avec une certaine réussite d'ailleurs et même une réussite certaine puisque le succès critique et commercial se renouvelle d'épisode en épisode. Le dernier en date se focalise sur les conquêtes de Napoléon et prend ainsi fort logiquement la suite d'Empire Total War, dédié au XVIIIème siècle.


Il aura fallu quelques bons gros patchs après la sortie d'Empire : Total War pour que le jeu soit enfin débarrassé de ses bugs les plus gênants. Ce manque de finition, que nous reprochions d'ailleurs très clairement dans notre test de l'année dernière, pouvait laisser craindre le pire pour Napoleon Total War. Et cette fois, une telle négligence ne serait absolument plus acceptable ! Car même s'il ne s'agit pas d'une extension à proprement parler, ce titre autonome repose tout de même grandement sur les fondations de son prédécesseur. L'affaire commence plutôt mal puisqu'un premier bug apparaît lors de l'installation du jeu et de sa mise en relation (obligatoire) à un compte Steam. Après avoir enfourné le premier DVD dans le lecteur et lancé la procédure, voilà que le logiciel de Valve préfère télécharger toutes les données du jeu plutôt que d'aller les chercher sur le disque ! Une prise de décision d'autant plus malheureuse que Napoleon : Total War pèse la bagatelle de 20 Go et d'autant moins acceptable que ce bug touchait déjà la version "physique" d'Empire : Total War. Les joueurs pressés et les belges encore soumis aux quotas de téléchargements apprécieront... Heureusement, ce problème n'est aucunement représentatif du jeu dans son ensemble. Les améliorations qu'a connu Empire : Total War tout au long de l'année 2009 sont d'emblée intégrées à son successeur. Mieux encore : la nouveau production de The Creative Assembly est non seulement moins buggée que la précédente, mais elle se montre également un poil plus jolie et nettement plus fluide. Un tour de force quand on sait que certaines batailles peuvent regrouper plusieurs milliers d'unités. Nous parlons ici des phases en temps réel, qui offrent au joueur le contrôle direct de ses groupes d'unités et demandent un certain sens tactique pour espérer sortir vainqueur. Toujours aussi impressionnantes du fait de la population affichée, elles bénéficient d'effets de fumée et d'explosions plus avancés qu'auparavant, ce qui augmente encore plus la sensation de grand spectacle.

Quoi d'neuf empereur ?

On retrouve par ailleurs la grande nouveauté de l'épisode précédent : les batailles navales. Esthétiques à souhait et et salutaires pour le réalisme des campagnes, elles manquent toutefois de dynamisme pour soulever autant d'enthousiasme que lors de leur apparition dans Empire : Total War. Tout ceux qui espéraient de nettes améliorations sur ce point seront déçus et il y a fort à parier que la majorité des joueurs choisiront la résolution automatique des combats dès lors que ceux-ci prennent place sur l'eau. La possibilité inédite de réparer les navires pendant les batailles ne suffit pas à bouleverser le concept. D'une manière plus générale, il faut bien reconnaître que les réelles nouveautés en matière de gameplay sont peu nombreuses, surtout dédiées aux phases en tour par tour, et toujours plus anecdotiques que révolutionnaires. Les options de diplomatie sont ainsi plus étendues, une liste d'amiraux et de généraux permet de recruter plus facilement les meilleurs officiers, les espions voient leur rôle prendre de l'importance, les armées ayant essuyé des pertes peuvent désormais reconstituer automatiquement leurs troupes et les aficionados du jeu "semi en ligne" pourront se livrer à des batailles impromptues contre un autre joueur humain lors des campagnes solo. En effet, le système permet d'inviter un adversaire à remplacer ponctuellement l'intelligence artificielle, et réciproquement de livrer bataille dans la campagne d'un autre joueur. Mais l'innovation la plus emblématique est certainement l'apparition du concept d'usure. Lorsque les unités traversent des environnement hostiles (conditions hivernales extrêmes, déserts suffocants...) elles perdent inexorablement quelques troupes. Certes, il s'agit une nouvelle fois d'un simple détail de gameplay, mais celui-ci a le mérite de coller parfaitement au propos général du jeu, puisqu'il rappelle immanquablement les aléas subis par Napoléon lors de la campagne de Russie.

Napoléon va vous conquérir

Naturellement, le plus gros point fort du jeu est sans conteste possible l'utilisation d'une figure historique aussi importante que celle de Napoléon. Notamment pour les joueurs français, qui se feront un plaisir de suivre scrupuleusement les pas de leur illustre ancêtre ou tenteront au contraire d'autres stratégies pour ne pas subir les mêmes défaites. Soulignons d'ailleurs l'excellence de la courte scène d'introduction, qui nous présente un empereur au visage extrêmement détaillé et offre une parfaite définition de ce qu'est le photo-réalisme. En revanche, les autres scènes cinématiques pâtissent d'une réalisation technique totalement quelconque. Mais peu importe, car la présence de Napoléon dans le contenu du jeu est bien plus importante et appréciable que tout ce qui peut concerner l'habillage. Les amateurs d'histoire se réjouiront de pouvoir revivre les batailles historiques de Ligny, Dresde, Lodi, Borodino, Trafalgar ou encore celles d'Arcole, d'Austerlitz, des Pyramides, du Nil et, naturellement, de Waterloo. Au delà de ces batailles ponctuelles en temps réel, le cœur de ce Total War repose sur la présence de campagnes complètes, qui mêlent comme à l'accoutumée phases de déploiement au tour par tour et affrontements en temps réel. Une courte campagne dédiée à la jeunesse de Napoléon fait ainsi office de didacticiel et permet d'appréhender en douceur les différents concepts du jeu. Viennent ensuite les campagnes d'Italie (1796-1797), d'Egypte (1798-1800) et d'Europe (1805-1812). Cette dernière est très clairement la plus intéressante, l'échelle de temps permettant de mettre à profit toutes les subtilités permises par ce Total War alors que les deux autres se montrent à la fois plus courtes et plus dirigistes. De quoi passer au final de nombreuses heures à réécrire l'histoire !




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