Test Namco Museum : la compilation rétro estivale indispensable sur Nintendo Switch ?
11 20
Difficile de s'enthousiasmer outre mesure pour cette énième compilation portant le titre de Namco Museum. Certes, l'absence actuelle de console virtuelle sur Switch joue provisoirement en sa faveur. Mais le prix de vente est un peu trop élevé pour une dizaine de jeux extrêmement vieillots (pardon, rétro !). Cependant, si vous êtes particulièrement nostalgique d'un ou plusieurs des titres proposés, alors vous avez la garantie de pouvoir en profiter dans de très bonnes conditions. Les différentes options proposées en surcouche des jeux originaux sont toutes bienvenues et aident à les parcourir de la meilleure manière possible.
- Pac-Man VS sort du lot
- Splatterhouse est relativement beau
- Pas mal d'options intéressantes
- Trop peu de titres
- Prix trop élevé
- Rien d'extraordinaire
Depuis 1995, Namco réédite régulièrement ses jeux rétro les plus connus, sous l'appellation Namco Museum. Ainsi, PlayStation, Nintendo 64, Dreamcast, Game Boy Advance, GameCube, Xbox, PS2, PSP, Nintendo DS et Wii ont toutes eu droit à leur compilation plus ou moins exclusive, certains titres se retrouvant parfois sur plusieurs versions. Et en 2017, Namco compte bien évidemment sur la Switch pour nous refourguer ses antiquités !
Comme pour toute compilation rétro, il convient avant tout de détailler la liste des forces en présence. Procédons par ordre chronologique, comme le fait d'ailleurs le menu de ce Namco Museum. On commence avec l'incontournable Pac-Man, qu'on ne présente plus, suivi de Galaga, clone assumé de Space Invaders. Vient ensuite Dig Dug, où l'on creuse des tunnels et où l'on fait gonfler des monstres jusqu'à la mort. Moins connu que les trois titres précédents, The Tower of Druaga nous demande de parcourir des labyrinthes à la recherche de clés. Dans Sky Kid, il faut bombarder des installations ennemies depuis un avion. Rolling Thunder est quant à lui un "run and gun" qui nous place dans la peau d'un espion. Galaga '88 s'avère un peu plus riche et plus abouti graphiquement que le premier opus de la série.
Mais est-ce vraiment raisonnable de dépenser la moitié du prix d'un Mario + The Lapins Crétins afin de jouer à Pac-Man et Galaga en 2017 ?
Nettement plus esthétique que la plupart des autres jeux de la compilation, Splatterhouse est un "beat them up" inspiré par les films d'horreur des années 80. On retourne ensuite sur des graphismes très classiques avec Tank Force, dont vous aurez deviné qu'il s'agit d'un jeu de tanks. On enchaîne avec Rolling Thunder 2 qui est, ô surprise, la suite de Rolling Thunder. Et on termine avec l'inattendu Pac-Man VS, qui dénote à plus d'un titre. Alors que tous les autres jeux de la compilation sont sortis entre 1980 et 1991, celui-ci fait un bon dans le temps puisqu'il date carrément de 2003. Du coup, il est le seul à proposer des graphismes en 3D. De plus, l'expérience est clairement orientée multijoueurs, puisqu'elle nous place dans la peau des fantômes qui poursuivent Pac-Man. Enfin, il est possible de jouer avec deux Switch, si l'on souhaite que l'un des joueurs incarne le "gentil p'tit bonhomme".
REGARDER DANS LE RÉTRO
Afin de justifier son prix de vente, avec peine ceci dit car il est clairement trop élevé, Namco Museum propose plusieurs options intéressantes pour chaque jeu. Ainsi, il est possible de sauvegarder à tout moment afin de contourner la frustrante difficulté héritée des bornes d'arcade. Il est également possible d'afficher des lignes de balayage artificielles sur l'écran, afin de recréer les sensations d'un écran cathodique. De manière nettement plus utile, notamment pour Pac-Man, Galaga, Galaga '88, Dig Dug et The Tower of Druaga, vous pourrez paramétrer l'affichage en mode vertical si vous jouez sur l'écran de la Switch. Le support de la console n'étant hélas pas fait pour ça, il vous faudra la poser à plat ou la faire tenir en équilibre d'une manière ou d'une autre. Mais pour les jeux que l'on vient de citer, cette option permet de bénéficier d'une zone d'affichage étendue et d'une plus grande fidélité aux bornes d'arcade d'origine. Par ailleurs, l'écran des options de chaque jeu permet de modifier le niveau de difficulté des parties, d'activer la sélection des niveaux ou d'obtenir plus facilement des vies supplémentaires Enfin, il est possible de lancer chaque titre en mode Défi (par exemple : réaliser le score le plus élevé en 5 minutes) si l'on souhaite se comparer aux autres joueurs. Grâce à tous ces petits ajouts, certains jeux gagnent indiscutablement en accessibilité et en intérêt. Mais est-ce vraiment raisonnable de dépenser la moitié du prix d'un Mario + The Lapins Crétins afin de jouer à Pac-Man et Galaga en 2017 ? A vous de juger !