Test Michael Jackson : The Experience

S'il nous avait déjà fait forte impression à Montréal il y a quelques semaines, Michael Jackson : The Experience sur Kinect confirme ce bon souvenir : il s'agit bien de l'un des meilleurs jeux du genre sortis ces derniers temps ; si ce n'est le meilleur de tous. Loin, très loin d'un Just Dance, plus fort qu'un Dance Central, le titre d'Ubisoft est à la fois complet, novateur, très beau esthétiquement et plutôt bien pensé. Si l'on fait abstraction de la navigation parfois délicate, le défilement de la playlist façon Dance Central par exemple est à la fois joli et très pratique. Côté immersion, difficile de faire mieux, nous sommes carrément propulsés sur l'écran grâce au Player Projection, une technique propriétaire qu'Ubisoft avait déjà utilisée pour Your Shape : Fitness Evolved. Ainsi, auréolé de paillettes, votre silhouette prend place, en miroir, dans le jeu. Pas mal. D'ailleurs, on s'amuse déjà rien qu'en projetant des jets de lumière en remuant les bras ! Car il faut bien avouer que visuellement, Michael Jackson : The Experience est impressionnant. Dans des environnements totalement repensés (au look et à la ligne inspirés de l'univers du chanteur), où l’on peut voir des photos de la star ou des extraits de clips imprimés dans le background, avec en prime une foule en délire qui hurle à tue-tête, difficile de ne pas se prendre au jeu. Même les plus timides finissent par se lâcher ! Car heureusement, les développeurs ont choisi d'adapter les chorégraphies – toutes inspirées des mouvements de MJ – à nous autres communs du mortel, avec évidemment quelques danses plus corsées que d'autres. Si la playlist proposée est la même que celle de la version Wii (agrémentée de trois titres dont Blood on the Dance Floor), les danses en revanche sont complètement différentes. Chaque titre propose alors un mode entraînement, qui permet de mieux mémoriser les mouvements.

Fun on the dancefloor

Car ne l'oublions pas, nous sommes sur Kinect. Chaque geste, chaque inclinaison de la tête, déhanché ou rotation du pied est désormais pris en compte. Plus question de tricher ! D'autant que les mouvements, à condition d'être suffisamment marqués, sont très bien rendus. Comme toujours, à vous de suivre les danseurs au centre de l'image ou la silhouette en bas à droite pour faire un score de titan... Avec un petit plus : la couronne King Power, qui apparaît une fois par chanson, et qui doublera vos points pendant un certain laps de temps. Mais encore faut-il la voir et réagir au bon moment, car concentré sur les paroles ou sur le mouvement à venir, les réflexes sont parfois mis à rudes épreuves. Ainsi, la plupart des chansons proposent soit uniquement de la danse ("chorégraphie"), soit une "interprétation" totale. Car si Michael Jackson : The Experience Kinect est un jeu de danse, c'est aussi un karaoké ! Grande nouveauté de la version Kinect, cette activité – intégrée avec intelligence – devient l'une des forces du titre puisqu’il n’est pas question de chanter et danser à la fois. Le jeu propose en effet une alternance entre les moments chantées et les parties dansées. Une astuce plutôt maligne et agréable à jouer, d'autant qu'il faut toujours être prêt à s'adapter à ce qui va arriver. Les mauvaises notes aussi sont prises en compte, à la fois dans la timeline qui rappelle U-Sing en bas de l'image, que dans le texte même qui reste gris si vous avez raté la note ! Enfin, Michael Jackson : The Experience sur Kinect propose un mode multi bien entendu, où le but est d'officier en alternance, offrant des séquences très fun. Le duel, comme son nom l'indique, propose à deux équipes de s'affronter sur la même chanson, afin de déterminer qu'elle est la meilleure sur le dancefloor. Vous êtes trois à la maison ? Pas de souci, le nombre de concurrents par équipe n'est pas imposé, un 1 vs 2 est ainsi tout à fait possible... Un mode pas forcément original et peut-être un peu redondant (car il faut écouter deux fois la même chanson) mais, c'est incontestable, la convivialité – et le challenge – sont bel et bien au rendez-vous. A ne pas manquer non plus : le mode coop’, où quatre personnes peuvent jouer en même temps, et/ou en alternance sur la même chanson. Le cas échéant, il faut se tenir prêt à tout moment, car le nom du joueur est désigné à la dernière minute et le type d’action à réaliser, à savoir chant ou danse. Le passage de relais peut parfois s'avérer assez comique.

Move de là !

Passons enfin rapidement sur la version PlayStation 3, qui se révèle être in fine une sorte de mix entre les versions Xbox 360 et Wii ; ou plutôt une version améliorée du jeu développé pour la console de Nintendo. Autant dire que le résultat est moins inspiré que celui sur Kinect. On y retrouve ainsi la même playlist, l'interface, les menus, les backgrounds et les environnements à la Just Dance (très limités donc pour une console HD), les chorégraphies simplifiées, un niveau de difficulté impossible à adapter, et une détection des mouvements qui n'est pas particulièrement fantastique. Pire encore, le PS Move se montre guère plus convaincant qu'une Wiimote, alors qu’on pensait que la télécommande de Sony allait faire preuve de plus de précision... Pour le coup, un geste ample du bras et un léger trémoussement des hanches suffisent à obtenir des "Parfaits" lors de parties. On est donc bien loin de la précision de Kinect et de ses capacités bluffantes. Bonne nouvelle en revanche pour les amateurs de karaoké, Michel Jackson : The Experience sur PS3 propose lui aussi de pousser la chansonnette. Ainsi, on peut choisir son activité, même s'il est impossible de danser et chanter à la fois. D’un autre côté, avec le PS Move dans une main et le micro dans l'autre, ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique. Enfin, comme sur Kinect, le jeu d'Ubisoft permet d'affronter jusqu'à trois autres prétendants au titre, avec la possibilité pour chaque joueur de choisir, indépendamment des autres adversaires, le chant ou la danse. Histoire de mettre tous les atouts de son côté ! Enfin, notons que le performer est filmé durant sa prestation et apparaît en haut à gauche de l'écran, avec en prime la possibilité d'envoyer ensuite des photos sur Facebook. Rien de bien neuf sous le chapeau donc pour cette version PS3 qui, bien que supérieure à la version Wii, reste moins performante que la mouture sur Kinect.