Test MGS : Portable Ops Plus

Au cas où l’ombre d’un doute subsisterait encore dans votre esprit de fan inconditionnel, mais néanmoins mal informé, non Metal Gear Solid : Portable Ops Plus n’offre plus le mode scénario de l’opus original. Un comble pour un Metal Gear Solid, n’est-ce-pas ? Un comble pour une série qui a toujours pu compter sur un incroyable background sorti de l’imaginaire particulièrement prolixe de Hideo Kojima. Contrairement à un Metal Gear Solid 2 : Substance ou à un Metal Gear Solid 3 : Subsistence, ce nouvel opus nomade n’a rien de la superior version que tout bon geek qui se respecte se doit de posséder sur un coin de son étagère. Non, il s’agit même du contraire pour ceux qui auraient loupé le premier volet PSP. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, cet UMD n’apporte rien de plus à celui délesté du signe “+”, pour la simple et bonne raison que leur contenu diffère totalement. Si vous voulez revivre la création de l’unité Fox Hound, jetez vous sur l’opus sorti au printemps dernier, d’autant qu’il est désormais vendu à une petite vingtaine d’euros, comme cette extension au demeurant. Comme contrepartie, Konami nous offre ici le mode Infinity, totalement insipide et inutile. Si ce dernier a bien hérité des mécaniques et du découpage en mission du traditionnel mode Histoire de MGS Portable Ops, son néant scénaristique entraîne logiquement une absence totale de motivation pour poursuivre l’aventure. Les apôtres de Naked Snake pourront toujours s’amuser à les enchaîner, mais entre les problèmes avérés de prise en main, les approximations du radar, ou encore l’I.A. déficiente, difficile de s’amuser avec cet UMD. Les moins difficiles d’entre vous pourront toujours prendre plaisir à constituer une équipe de tueurs avec notamment une gestion des troupes revue et améliorée, ce qui est toujours ca de pris. Reste le mode multjoueur, principal argument commercial du titre, mais entre nous, qui peut prétendre s’y être réellement intéressé sur la durée ? Autant être honnête, la prise en main rigide qui caractérise la série depuis ses débuts, l’absence de second stick analogique et la gestion trop hasardeuse de la caméra ne permettent pas de hisser Metal Gear Solid : Portable Ops Plus parmi les cadors du TPS multijoueur. Les rares amateurs seront ravis d’apprendre qu’il est désormais possible de s’échanger des unités ou de les faire progresser. Bien sûr, de nouvelles cartes et de nouveaux avatars ont fait leur apparition, mais qui serait prêt à débourser 20 € pour jouer avec papy Snake ou Raiden ?