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Difficile d’être pleinement satisfait de ce Metal Slug Advance même en étant un fan inconditionnel de la série. Malgré le fait que le titre soit un épisode totalement inédit et qu’il ajoute quelques nouveautés ici et là, l’euphorie s’évapore aussi rapidement qu’il faudra de temps pour terminer le jeu. Franchement dommage.
- Une 2D splendide
- Un épisode inédit
- Un gameplay simple et efficace
- Le système de cartes à récupérer
- Affreusement court
- Difficulté peu élevée
- Des explosions qui pixellisent
- L’ajout d'une jauge de vie n’est pas une bonne idée
- Le respawn incessant des ennemis
Rarement SNK Playmore n’aura été aussi présent sur la scène vidéoludique cette année. Maintenant que la Neo Geo a été mise de côté, la firme a le temps de se consacrer à ses adaptations ou même de développer de nouveaux titres. C’est le cas de Metal Slug Advance, un volet inédit pour la portable de Nintendo mais en demi-teinte. Explications.
Contrairement à ce qu’on pourrait le croire, Metal Slug Advance n’est en aucun cas une conversion de l’une des moutures à avoir vu le jour sur la défunte Neo Geo. Malgré la présence de nombreux screenshots et de quelques vidéos, la confusion était plutôt légitime. On éprouve par ailleurs le même sentiment une fois la cartouche insérée dans sa GBA SP : des graphismes (quasi) identiques, une bande son familière et un gameplay toujours aussi explosif. Ne vous méprenez pas, Metal Slug Advance est bel et bien un épisode totalement inédit et cela se reconnaît dès la page de sélection des personnages.
Scout toujours
Exit Marco, Tarma, Fio et Eri, ce sont désormais les soldats Walter et Tyra qui partagent l’affiche et qui vont devoir affronter les armées ennemies. La jauge d’énergie fait également partie des nouveautés présentes dans Metal Slug Advance. Votre personnage ne succombera donc pas au moindre petit tir ennemi et pourra encaisser plusieurs coups (cela dépend ensuite de la puissance de l’attaque) avant de rendre l’âme. Toutefois, une fois que votre barre de vie sera vidée, vous serez systématiquement renvoyé au checkpoint le plus proche. Pas trop gênant comme tenu de la faible difficulté du jeu mais franchement frustrant en face d’un Boss puisqu’en cas de décès prématuré, il faudra reprendre l’affrontement depuis le début. Mais avant de se lancer dans la bataille, on découvre la présence d’une page permettant d’accéder à plusieurs sections. Ce sont les rubriques "Cards" et "Prisoners" qui attirent le regard et qui permettent de constater qu’il est possible de stocker des bonus en cours de jeu. En effet, en délivrant les nombreux prisonniers (dont certains sont scrupuleusement bien planqués), ils vous donneront en échange de votre bon geste des items : nourriture, armes, munitions et cartes. Ces items sont au nombre de 100 et ils vous permettront de débloquer des bonus tels que de nouveaux véhicules (appelés ici Slugs) ou bien encore des niveaux secrets mais qui n’ont rien de missions à part entières. Celles-ci sont d’ailleurs au nombre de cinq comme l’avait annoncé SNK Playmore. Un peu léger certes mais connaissant la série des Metal Slug avec sa difficulté prononcée et ses nombreux embranchements, on pouvait toujours s’attendre à de bonnes heures de franches rigolades, mais malheureusement ce n’est pas le cas pour Metal Slug Advance.
Honteusement court !
1h30, voilà le temps qu’il faut à peu près pour un adepte de la série (comptez entre 3 et 4 heures pour un joueur moyen) pour plier les cinq missions du jeu. C’est tout bonnement scandaleux, sans compter que la difficulté n’est pas du tout au rendez-vous. Un conseil, choisissez d’emblée le mode "Hard" si vous souhaitez un peu de piment dans votre assiette. Chaque niveau est honteusement court et les Boss, aussi imposants soient-ils, ne résisteront pas bien longtemps à vos attaques, une fois que vous aurez saisi le technique pour les abattre efficacement. La véritable difficulté se trouve uniquement au dernier Boss qui vous donnera du fil à retordre, étant donné son énorme longévité et le manque de munitions mises à votre disposition. Une fois le "Final Mission Completed" affiché, on s’attend à débloquer une nouvelle série de missions. Que nenni, il ne reste que finalement la possibilité de partir à la recherche des cartes et autres prisonniers pour relever un peu l’intérêt du jeu, d’autant plus qu’il est impossible de connecter une deuxième Game Boy pour se refaire les missions à deux. "It's a shame" comme diraient nos amis d'outre-Manche ! On peut également signaler un level design manquant singulièrement d’imagination. En dehors de ce défaut majeur, Metal Slug Advance reste un titre qui a le mérite d’être fun, de proposer une réalisation en béton (loin tout de même d’afficher la pléthore d’ennemis et d’animation comme sur Neo Geo mais c’est bien normal vu les capacités de la console portable) et surtout un gameplay efficace.