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Adaptation 100% fidèle à la mouture Neo Geo, Metal Slug 5 remplit avec justesse le cahier des charges qui lui était imposé sur PS2. Si le titre est toujours aussi défoulant et que le plaisir de jeu (surtout à deux) reste encore intact, on dénote en revanche une baisse de régime quant à l’originalité des niveaux avec quelques redites, malgré quelques efforts consentis. Mais à 29,99 €, on est prêt à fermer les yeux.
- Toujours aussi efficace
- Les nouveaux slugs à piloter
- Des Boss mémorables
- Une 2D impeccable
- Le choix 50-60 Hz
- Son petit prix
- L'absence des différents modes de jeu
- Certains passages sentent le réchauffé
- Le dernier Boss totalement hors-sujet
- Un humour moins présent
- Se finit en 3 heures maximum
SNK Playmore poursuit sans relâche les adaptations de ses anciens titres Neo Geo sur PlayStation 2. Un peu plus de 6 mois après un Metal Slug 4 mi-figue mi-raisin pour ceux qui connaissent par cœur la saga, c’est au tour de Metal Slug 5 de venir s’aventurer sur le monolithe noire de Sony. Et pour Marco, Tarma, Fio et Eri, c’est un nouveau combat qui les attend. Soyons prêts à les soutenir.
Les Metal Slug se suivent et se ressemblent. Voici la phrase type que l’on peut entendre de la bouche du joueur lambda qui n’a connu la série qu’au travers d’adaptations sur consoles pas toujours très honorifiques. Mais pour le joueur assidu, celui qui suit les aventures des quatre soldats depuis le début sur Neo Geo, soit en 1996, c’est une toute autre vision qui se dresse devant ses yeux plongés dans une nostalgie infinie. Pour le fin connaisseur, chaque épisode possède son identité, sa propre personnalité reconnaissable du premier coup d’oeil. On ne me contredira point lorsque j’avance que Metal Slug 3 est l’épisode le plus abouti de la saga, celui qu’on prend pour référence et qui possède d’ores et déjà le statut d’épisode culte. Depuis, nombreux sont ceux qui attendent son digne successeur et l’annonce d’un certain Metal Slug 6 avec la présence de Ralph et Clark titille depuis un bon moment la curiosité de ces fans. En attendant de mettre la main dessus, SNK Playmore nous invite à découvrir le cinquième opus, dernier épisode à avoir vu le jour sur l’ex-Rolls Royces des consoles. Faut-il s’émoustiller pour autant ?
Quels sont les ingrédients indispensables pour réussir un bon Metal Slug ? C’est relativement simple. Des graphismes bien léchés (en 2D de préférence), des animations toutes aussi réussies, de l’action tout azimut, une bonne pointe d’humour, des Boss énormes pour nous faire vibrer et pour finir un level design mémorable. Metal Slug 5, à l’instar de Metal Slug 4, réunit la plupart de ces condiments nécessaires à une recette digne d’un grand chef, à la différence près que les niveaux proposés manquent encore de fantaisie pour le placer parmi les meilleurs opus de la série. En d’autres termes, Metal Slug 5 poursuit à peu de choses près les mêmes erreurs qu’on pouvait reprocher à Metal Slug 4, à savoir un manque flagrant d’imagination du côté des 5 niveaux proposés. Toutefois, il est de bon ton de souligner qu’un réel effort a été produit au niveau des slugs, ces fameux engins mécaniques que l’on peut piloter au cours des niveaux. Ils ne sont guère nombreux, c’est vrai mais chacune de leur apparition ne manquera de nous faire sourire. On pense tout particulièrement au spider slug, une araignée mécanique et métallique dotée d’un harpon en guise d’arme secondaire et à la force de frappe expéditrice. La slug mobile fait également partie de moments les plus fendards du jeu avec une séquence de course-poursuite assez mémorable. Assez basique dans le fond, le gameplay de Metal Slug 5 introduit un nouveau mouvement : la glissade au sol. Elle offre ainsi la possibilité à nos quatre héros de glisser sur le dos tout en tirant continuellement. Cela permet ainsi à se sortir de situation délicates, surtout lorsque les tirs aériens se font nombreux. Ce n'est pas grand chose certes mais c'est déjà ça de pris.
Sluggy
L’équipe en charge du développement a également consenti à faire parler leur imagination quant aux Boss, l’un des éléments clefs de la réussite d’un Metal Slug. A l’exception faite d’un dernier Boss totalement hors-sujet et pas franchement difficile à mettre au tapis, on n’oubliera pas de sitôt l’énorme tank rouge capable de se cabrer comme un cheval en guise de premier Boss. Le combat face au troisième Boss restera également l’un des bons souvenirs de ce Metal Slug 5 avec une attaque qui déformera l’écran avec une certaine classe. De ce point de vue-là, le titre s’en sort plutôt pas mal. En revanche, on regrettera le manque de chemins différents à emprunter et qui avait permis notamment à Metal Slug 3 de se démarquer et d’offrir une durée de vie un peu plus conséquente pour ceux qui souhaitaient découvrir le jeu de fond en comble. Ceux qui ont l’œil avisé constateront également que certains niveaux ont comme un air de déjà-vu, alignant parfois des séquences de jeu totalement repris de Metal Slug premier du nom et Metal Slug 3. SNK Playmore est à court d’idées et la sensation de redite se fait cruellement sentir. Mais tout n’est pas à jeter dans Metal Slug 5 et les fans de la franchise devraient tout de même trouver leur compte. Comme toujours, le prix affiché de 29,99 € permet de faire passer la pilule, celle qui nous rappelle que le jeu se boucle en 2/3 heures, la faute à des continues illimités, et que les nombreux modes de jeux des précédents volets ont été évincés. Rude.