Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Metal Slug 3D

Test Metal Slug 3D
La Note
note Metal Slug 4 20

On n’attendait pas grand chose de ce Metal Slug 3D mais on n’imaginait pas non plus pareille daube. Le terme n’est d’ailleurs pas assez éloquent pour dépeindre toute la médiocrité qui caractérise ce titre venu d’une autre dimension. Outre une réalisation pitoyable pour ne pas dire scandaleuse, Metal Slug 3D s’émancipe également d’un gameplay d’une rare sénilité, le tout appuyé par une bande sonore catastrophique et un intérêt frisant le zéro absolu. Après deux épisodes de KOF en 3D assez minables, SNK Playmore nous prouve une fois de plus qu’il est grand temps pour la firme de Kyoto d’embaucher des vrais programmeurs en 3D.


Les plus
  • Peut servir de frisbee pour l'été
Les moins
  • Réalisation honteuse
  • Gameplay catastrophique
  • Caméra affolée
  • Bande-son minable
  • Court
  • L'humour de la série a disparu
  • Ce jeu est une arnaque totale !


Le Test

Cette année, Metal Slug fête ses 10 ans. Une excuse toute trouvée pour SNK Playmore qui a profité de cette date anniversaire pour sortir la version 3D de Metal Slug sur PlayStation 2. De la même manière que la série The King of Fighters, Metal Slug s’affranchit d’une réalisation faite de polygones au grand dam des véritables fans qui vouent un culte sans précédent à la série en 2D. SNK Playmore nous livre ici un vrai cadeau empoisonné.


Test import japonais

 

De sa prime annonce en septembre 2004 jusqu’à sa commercialisation le 29 juin dernier au pays du Soleil-Levant, Metal Slug 3D n’a jamais cessé de nous turlupiner. C’est une lapalissade, certaines séries ont tout intérêt à garder leur réalisation en 2D.Street Fighter, The King of Fighters, Final Fight, Mega Man, Fatal Fury et j’en passe. Les exemples ne manquent pas pour prouver que le passage à la 3D ne se fait pas sans mal. Malgré toutes ces tentatives échouées, SNK Playmore s’est laissé tenter une nouvelle fois à l’expérience de la 3D avec l’une de ses séries phares des années 90 : Metal Slug. Le résultat n’a jamais été aussi désespérant.

 

"La 3D m’a tuer"

 

Crevons l’abcès fissa puisque bon nombre d’entre vous ont dû déjà jeter un œil à la note plus qu’explicite située en bas de cette page. Comme vous avez pu le constater, Metal Slug 3D n’est pas décevant ni même médiocre, il est tout juste mauvais. Mauvais par sa réalisation qui frise l’hallucination totale. Cela faisait en effet bien longtemps qu’on n’avait pas vu un jeu aussi pitoyable tourner sur PlayStation 2. Non content d’offrir un character design à des années lumière de ce que nous avait habitué SNK Playmore avec les épisodes en 2D, on assiste avant tout à un festival de mauvais goût permanent. Marco, Tarma, Eri et Fiori bénéficient d’une modélisation d’une grossièreté sans nom, donnant l’impression d’être totalement disproportionnés. Nos quatre héros se situent en effet entre le nain de jardin et le personnage en SD. Il en va de même pour le reste des protagonistes, soldats ennemis comme prisonniers de guerre qui ont perdu toute leur âme et leur charme d’antan.

 

En parlant de charme, n’espérez pas retrouver tout l’humour si décalé de la série, elle s’est totalement évaporée dans cet épisode en 3D. L’excès de chaleur dû à la canicule certainement. Alors que dans les précédents volets, chaque pixel était placé à l’écran avec pertinence et attention, les décors paraissent ici totalement vides, fades et sans le moindre effort consenti. Pour peu, on a l’impression que les développeurs ont posé les éléments les uns à côté des autres sans se soucier de la cohérence de la mise en scène. On passe d’un niveau à un autre sans le moindre intérêt tout en essayant de repérer le chemin, non pas parce qu’il n’est pas balisé mais parce que les réglages de la luminosité du jeu ont été eux aussi fait à l’arrache. Les textures utilisées sont en outre d’une laideur inqualifiable et le level-design semble avoir été réalisé par des enfants de CP. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines, à cette réalisation exécrable s’ajoute un gameplay totalement à la rue.

 

L'art de se compliquer la vie

 

Jusqu’à présent, Metal Slug était connu aussi pour sa simplicité. Avec tout juste trois voire quatre boutons utilisés, même un enfant de bas âge pouvait très bien se dépatouiller avec les commandes. Un bouton pour sauter, un autre pour tirer et une touche pour lancer des grenades. Rien ne bien sorcier, vous en convenez. Pour Metal Slug 3D, SNK Playmore a voulu se compliquer les choses. Les quelques changements dans le gameplay semblent être l’excuse toute trouvée pour SNK Playmore d’avoir voulu compliquer les choses. Désormais, il est possible de glaner plusieurs armes et grenades en même temps. Une première pour la série avant l’arrivée prochaine de Metal Slug 6 qui reprend également ce système. Mais au lieu d’utiliser une simple touche pour permuter d’armement, les concepteurs ont eu l’ingénieuse idée de faire appel à deux touches. Pour changer d’armes, il faut donc maintenir L2 et appuyer sur la touche Carré. Pour switcher de type de grenades, on maintient R2 et on appuie sur le bouton Rond. Dans l’absolu, ce n’est guère compliqué mais cela n’empêche pas non plus que la logique n’est pas non plus respectée. De même, le couteau, l'arme absolue pour trancher les ennemis au corps à corps, ne se dégainent plus automatiquement. Il faut désormais passer par la touche Triangle. Autant vous dire que dans le feu de l’action, on se mélange rapidement les pinceaux, chose d’autant plus frustrante quand on sait que les autres touches de la manette ne sont pas utilisées. SNK Playmore vient de nous démontrer l’art et la manière de se compliquer la vie.

 

L’autre qualité de Metal Slug était bien évidemment sa précision chirurgicale, offrant ainsi la possibilité à certains fous du joystick de se lancer des défis totalement déjantés, comme terminer le jeu avec une seule et unique vie. Dans Metal Slug 3D, n’espérez plus vous offrir un tel challenge. Avec une visée complètement hasardeuse - et ce malgré la présence d’un système de lock – et une caméra qui ne fait jamais ce qu’on lui demande (avec la fâcheuse tendance de se recentrer au moindre truc), toute la précision de la série s’est liquéfiée dans la nature. Le pire étant le lancer de grenades qui s’effectue de la manière la plus grotesque qui soit puisque à aucun moment il est possible de donner de l’amplitude à son geste ou une bonne direction. L’objet explosif ira au mieux s’écraser 2 mètres devant. Que reste-il alors à ce Metal Slug 3D ? Pas grand chose à vrai dire. Des boss imposants peut-être ? Certainement pas ! Ils sont à ce propos quasi inexistants et beaucoup trop simples à abattre pour endosser le statut de boss de fin de niveau. Quant aux slugs, ils ne sont guère plus intéressants à piloter puisque la maniabilité, une fois à l’intérieur, se montre elle aussi catastrophique. Autant vous dire que les cabrioles que l’on s’amusait à faire par le passé sont désormais impossibles à exécuter tant les engins sont d’une lenteur accablante. Et ce n’est pas cette futile option qui permet de personnaliser ses machines de guerre qui permet de rehausser le niveau déjà pitoyable du jeu. Il n’y a pas d’autre alternative possible. Le destin de Metal Slug 3D est tout tracé. Direction la benne à ordures.




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