Test Mario + The Lapins Crétins Sparks of Hope : une suite qui a trouvé la bonne formule
17 20
Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle était un très bon jeu, et Mario + The Lapins Crétins Sparks of Hope est une très bonne suite ! On retrouve instantanément et avec plaisir nos marques, ainsi que le croisement improbable mais efficace entre l'univers coloré de Mario et celui délirant des Lapins Crétins. Pour autant, la formule a été suffisamment renouvelée pour qu'aucun effet de redite ne se fasse sentir. Contrairement à d'autres jeux récents, il est hors de question d'évoquer ici une quelconque version 1.5 (coucou Splatoon "3" et Overwatch "2"...). A la fois familier et novateur, ce second volet plaira donc autant aux nouveaux joueurs qu'aux adeptes de la première aventure. Nous faisons partie de cette dernière catégorie, et n'avons vraiment pas été déçus !
- Une formule qui a su se renouveler
- De la bonne tactique et des énigmes sympas
- Une exploration plus libre
- Des combats avec moins de temps morts
- Le mélange des deux univers fonctionne toujours aussi bien
- Tous les dialogues ne sont pas doublés
- La musique est sous-mixée par moments
- Des éléments d'interface et des menus un peu trop présents
Voilà déjà cinq ans que l'improbable union entre Mario et les lapins crétins a été célébrée, à l'occasion d'un Kingdom Battle qui nous avait vraiment emballés. C'est donc à la fois avec excitation et appréhension que nous avons mis la main sur Sparks of Hope. Excitation, car l'aventure initiale valait autant par son univers loufoque que par son gameplay tactique. Et appréhension, car les suites ne sont pas toujours à la hauteur de leurs modèles. Mais nous sommes finalement rassurés, car l'équilibre entre fidélité au concept initial et renouvellement salutaire a bel et bien été trouvé.
Suite à leurs premières aventures communes, Mario et ses nouveaux amis lagomorphes aspirent à une vie paisible. Lapin Mario s'est fait voler sa salopette et se cache dans un buisson depuis, certes, mais cette péripétie n'est qu'un prétexte à un rapide didacticiel sur les mouvements et interactions de base. Les événements qui justifient l'existence de ce second épisode sont en réalité d'une toute autre nature puisqu'ils impliquent Cursa, une entité extraterrestre mystérieuse qui a décidé d'envahir la galaxie à l'aide d'une énergie corruptrice appelée Confusi-Ombre. Il n'en fallait pas plus pour que Mario et les autres repartent à l'aventure, la découverte du royaume Champignon laissant alors la place à des téléportations de planète en planète. Ce voyage intersidéral à bord d'un vaisseau spatial est le prétexte tout trouvé pour nous présenter des décors variés et délirants. Le premier des cinq mondes que l'on visite abrite par exemple un demi-dieu des mers irresponsable et glouton, ainsi que des poules géantes qui couvent le plus naturellement du monde des œufs non moins gigantesques sur la cime des arbres. À chaque étape du voyage il est nécessaire de vaincre les tentacules et flaques de Confusi-Ombre, afin de libérer la planète en question du joug de Cursa et obtenir des cristaux de téléportation.
Nettement plus libres que dans l'épisode précédent, les phases d'exploration nous donnent l'occasion de découvrir des quêtes principales et secondaires. S'il est possible de parcourir le jeu au plus vite en ne remplissant que les premières, les joueurs auront tout intérêt à tenter le 100% puisqu'il leur permettra de profiter d'une meilleure durée de vie, de plus de fun, et de récompenses plus nombreuses. L'aventure autorise d'ailleurs les allers-retours entre les différentes planètes, et certains endroits ne peuvent être débloqués qu'à l'aide de pouvoirs obtenus dans un monde situé plus loin. Tout le volet exploration du jeu donne lieu à des dialogues cocasses, des situations loufoques et un bon paquet de petites énigmes à résoudre. Ni trop simples ni trop compliquées, ces dernières sont toujours bien équilibrées, malignes et très agréables.
MARIAGE PLUS VIEUX, MARIAGE HEUREUX
Mais à l'image du premier volet, Sparks of Hope reste avant tout un jeu de tactique au tour par tour. Lors des phases de combat on retrouve donc les abris pleins mais destructibles, les abris partiels laissant 50 % de chances de toucher ou d'être touché, les charges permettant de frapper un ennemi sans dépenser de point d'action, les tuyaux permettant de se déplacer sur de longues distances, et toute une panoplie d'armes variées. Cette suite aurait pu se contenter de reprendre à l'identique la recette de 2017, qui avait fait ses preuves et scellé brillamment l'union entre Mario et les Lapins crétins. Mais les développeurs ont pris le risque de bousculer nos habitudes… et ils ont bien fait ! Ainsi, des éléments en temps réel rendent les combats plus dynamiques et fluidifient leur rythme.
Cette suite aurait pu se contenter de reprendre à l'identique la recette de 2017, qui avait fait ses preuves et scellé brillamment l'union entre Mario et les Lapins crétins. Mais les développeurs ont pris le risque de bousculer nos habitudes…
Les déplacements ne sont plus limités par un quadrillage en cases, qui a totalement disparu, mais par une zone circulaire dans laquelle le joueur est libre de se déplacer comme il l'entend. Parfait pour évaluer simplement et rapidement différentes approches, mais aussi pour optimiser certaines interactions ! Il devient ainsi permis de se rapprocher d'un camarade, de passer à ce dernier pour qu'il réalise un saut d'équipe, puis de revenir au personnage initial qui peut alors se déplacer ailleurs sans avoir dépensé de point d'action ou perdu son tour. D'ailleurs, le saut d'équipe devient également plus fluide et naturel puisqu'on prend directement le contrôle du héros lorsqu'il se déplace dans les airs. Il y a plusieurs petites améliorations de ce type, comme par exemple la possibilité de passer par dessus les murs partiels lors des déplacements, et l'ensemble paraît au final bien plus accessible. Qu'on se rassure, la tactique reste tout de même de mise ! Il est ainsi impossible de se déplacer après avoir tiré, ce qui oblige à bien réfléchir avant d'agir, et le tout nouveau système de Sparks vient enrichir les possibilités.
UN NOUVEL ESPOIR
Les Sparks sont des créatures issues du croisement entre des lumas et des lapins crétins. Elles prennent donc la forme d'étoiles rondouillardes munies de dents du bonheur et d'une paire d'oreilles allongées. Il y en a trente à débloquer, et elles remplacent avantageusement les armes secondaires du premier épisode. Chaque Spark nous offre ainsi un pouvoir actif et un bonus passif, et il est possible d'en équiper deux pour chaque héros. Ces derniers sont au maximum trois sur le champ de bataille mais, d'un point de vue scénaristique, c'est toute la troupe qui part en vadrouille. Cela permet aux cinématiques d'afficher les neufs personnages principaux, ce qui a le double avantage de nous faire profiter de leurs différentes personnalités, et d'inciter discrètement les joueurs à les essayer tous. Le casting est composé non seulement de Mario, Lapin Mario, Peach, Lapin Peach, Luigi et Lapin Luigi issus du premier épisode, mais également d'une lapine à l'épée démesurée prénommée Edge, de Bowser et de Lapin Harmonie.
Avec neufs héros disposant d'attaques spéciales, trente Sparks aux effets différents, des objets à équiper, des interactions avec les décors, des nouveaux objectifs de combat (détruire les points faibles des tentacules par exemple), et de nombreux ennemis ayant des faiblesses et résistances particulières, les possibilités sont innombrables et il y a moyen de créer des combos dévastateurs. De plus, le jeu multiplie les petites récompenses pourvoyeuses de dopamine et s'arrange pour que le sentiment de progression soit constant. Les héros gagnent en expérience et disposent de plusieurs petits arbres de compétences, les Sparks sont améliorables, et même notre compagnon robotique Beep-O gagne en capacités au fil de l'aventure. Il n'y a donc pas grand-chose à reprocher à Sparks of Hope, si ce n'est quelques détails. Ainsi certains dialogues sont doublés, d'autres partiellement, et d'autres pas du tout, ce qui manque un peu de cohérence. Nous avons également du faire face à plusieurs passages où la musique était clairement sous-mixée (ce qui ressemble fort à un bug). Enfin, l'interface se montre parfois un poil trop présente à l'écran, tandis que certains passages dans les menus demandent un peu trop de manipulations. Bwaah, rien de bien méchant !