Test Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 : médaille d'or, d'argent ou de bronze ?
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- Le menu est plutôt copieux
- Le mode histoire n'a pas été oublié
- Les épreuves rétro apportent de la variété
- On visite quelques lieux touristiques de Tokyo
- Caméra non contrôlable
- Des murs invisibles un peu partout
- On peut se perdre dans le trop-plein de commandes
- Le motion gaming n'est pas toujours précis…
Si le genre du party game sportif ne prête pas forcément à crier au génie, cet épisode de la saga Mario et Sonic aux Jeux Olympiques s'en tire tout de même avec les honneurs.
Le degré de liberté est assez limité car les zones sont très petites, il n'est pas possible de contrôler la caméra, et de nombreux murs invisibles limitent nos déplacements. C'est un peu regrettable, mais le jeu sait se faire pardonner grâce à de nombreuses épreuves (on y reviendra un peu plus tard) et à une composante rétro fort bienvenue. Car pendant que Luigi et ses amis parcourent le Tokyo de 2020 et participent à diverses épreuves sportives modernes, Mario et Sonic évoluent en 1964, date à laquelle la capitale japonaise accueillait les Jeux Olympiques pour la première fois. Ce fait historique est utilisé par les développeurs pour nous proposer quelques épreuves rétro, où le "button mashing" tient une place importante. Evidemment, on a alors droit à des graphismes pixelisés et des bruitages d'époque. On peut même appliquer un filtre simulant les lignes d'un écran cathodique si on le souhaite. Voilà une très bonne idée, car Mario et Sonic étant des icônes des années 80 et 90, ils s'adressent à plusieurs générations. Les vieux de la vieille, dont nous sommes, seront ravis de replonger en enfance le temps de quelques épreuves. Le mode histoire donne également l'occasion de participer à dix mini-jeux, que l'on débloque au fur et à mesure et qui se répartissent sur les deux époques abordées.
MARIO ET SONIC REGARDENT DANS LE RETRO
En 1964, Sonic doit par exemple rattraper un train Shinkansen, tandis qu'en 2020 Tails doit escalader le plus rapidement possible la tour de Tokyo. Mais le cœur du jeu reste bien entendu les différentes épreuves sportives. On en dénombre dix en 1964 (100 mètres, 400 mètres haies, saut en longueur, marathon, plongeon, cheval d'arçon, kayak, judo, volleyball, tir) et vingt-quatre en 2020. Très éclectiques, ces dernières couvrent des disciplines aussi variées que la boxe, la natation, l'escrime, le tennis de table, le football, le skateboard ou encore les sports équestres. Trois d'entre elle sont des épreuves "rêves", au gameplay plus fantaisiste que les autres. Le menu est donc plutôt copieux, surtout qu'il est possible de jouer en solo, en multi local jusqu'à quatre, en ligne ou encore en partie locale avec plusieurs consoles. La liste des personnages n'est pas en reste, même si elle ne s'avère pas tout à fait aussi complète que celle de l'édition Rio 2016. Du côté Nintendo on a tout de même la possibilité d'incarner Mario, Luigi, Peach, Daisy, Bowser, Wario, Waluigi, Yoshi, Donkey Kong et Bowser Jr. sur toutes les épreuves, tandis que le clan Sega est représenté par Sonic, Tails, Knuckles, Amy, Dr Eggman, Shadow, Silver, Metal Sonic, Blaze et Vector. Certaines épreuves spécifiques permettent également de choisir quelques guest-stars supplémentaires telles que Rouge, Wendy ou encore Eggman Nega. Niveau fan service, on est pas mal ! Plus modestes, les épreuves rétro ne mettent en scène que Mario, Sonic, Bowser, Dr Eggman, Luigi, Tails, Peach et Knuckles.
Les mascottes de Nintendo et Sega se sentent chez elles à double titre, car le jeu se déroule dans leur Japon natal et il est exclusif à la Switch (bon pour le coup, c'est surtout Mario et ses potes qui sont concernés). On a déjà vu que l'aspect tokyoïte était fort sympathique, et on peut préciser ici que la réalisation graphique est globalement de bonne facture. Les différents héros sont bien modélisés, correctement animés, et la console ne rame pas, que ce soit en mode portable ou téléviseur. Mais Switch oblige, les développeurs ont intégré du motion gaming dans la plupart des épreuves. Et comme souvent, la précision n'est alors pas vraiment au rendez-vous, ce qui s'avère parfois très rageant dans un jeu dédié par nature au scoring. Heureusement le choix nous est laissé entre différents systèmes de contrôle : Joy-con séparés, un seul Joy-con ,et configuration manette. Cette dernière option nous a semblé la plus fiable et la plus agréable, même si elle ne permet pas d'offrir les mêmes sensations que le motion gaming. Si l'on peut se réjouir du fait que le choix soit laissé au joueur, cette profusion de commandes n'est pas sans contreparties négatives. Le jeu nous assène sans arrêt des écrans relatifs à la connexion des manettes ou au port de la dragonne, on a tendance à jongler régulièrement entre les différents schémas histoire de tout essayer, et on finit par ne plus trop savoir sur quelles commandes appuyer, surtout que tout cela varie en fonction des épreuves. Raison de plus de s'en tenir au schéma le plus classique. D'ailleurs, les épreuves rétro ne s'embarrassent d'aucune reconnaissance de mouvements, et nous sommes prêts à parier que de nombreux joueurs conserveront ce principe pour les épreuves modernes. Au final, s'il n'est ni parfait, ni révolutionnaire, ce Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 constitue tout de même l'un des meilleurs épisodes de la série, si ce n'est le meilleur !