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- Des matchs en 3D
- Nombre de statistiques doublé
- Donner des consignes depuis le banc de touche
- Créer son club
- Football Fusion
- Possibilité de gestion poussées
- Niveau des joueurs difficilement interprétables
- Temps de latence incessants
- Interface intuitive
Trois mois après le début de la saison, les simulations de gestion sportive commencent à fleurir et la concurrence risque d’être très rude pour cette fin d’année. Epaulé par la présence sur la jaquette de Raymon Domenech, le sélectionneur de l’équipe de France, LFP Manager 2005 d’Electronic Arts présente de sérieux atouts face à son challenger principal qu’est Football Manager 2005.
Comme chaque année et plus particulièrement pour les jeux classés dans la gamme « sport », une question se pose continuellement, suscitant parfois de vives polémiques. La nouvelle version de son jeu préféré présente t-elle assez d’innovations pour justifier un nouvel achat ou n’est-elle qu’une simple mise à jour de l’épisode précédent disposant simplement d’une année supplémentaire dans son titre ? Toujours est-il que cette année, Electronic Arts a fait comme Maurice, il a poussé le bouchon un peu trop loin. Le plaisir en est peut-être gâché.
OK gamin ! Maintenant, tu me fais trois tours de stade !
Pour un jeu de gestion, il serait impensable de ne pas remettre à jour les statistiques en matière de gestion sportive. C’est bien évidemment le cas ici, avec une base de données qui s’étoffe de nombreux nouveaux joueurs et de nouveaux championnats, atteignant ainsi le panel imposant de 29 championnats (de la France à Israël en passant par la Suisse) composés de 53 ligues. Après l’interface d’accueil bien simpliste (on en demande pas plus me direz-vous), il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Tout commence par la création de son personnage bien entendu, dont il faudra dispatcher 20 points entre différentes statistiques qui joueront un rôle prépondérant dans le bon déroulement de la saison : compétences d’entraîneur, aptitudes à motiver, négociations, entraînement des gardiens et maîtrise d’une langue étrangère (particulièrement utile pour la communication avec des joueurs étrangers). Après la sélection du niveau de difficulté, on pourra jouer avec des risques de limogeages ou non, selon vos résultats sportifs. Ensuite, libre à vous de choisir un club ou de créer le vôtre ! On pourra ainsi jouer avec l’équipe de son village, en choisissant l’écusson du club, les maillots et même la couleur des chaussettes mais il faudra débuter dans la ligue la plus basse. Il est également possible de gérer l’équipe nationale de son choix afin de la qualifier pour la Coupe du Monde 2006 avec pourquoi pas une victoire à la clé.
On refait le match ?
Il ne reste plus qu’à définir son implication dans le club : être un simple entraîneur ou s’occuper de la gestion des finances, des recrutements, des entraînements des joueurs et des juniors… sachant que ces dernières étant assez poussées, cela alourdirait considérablement votre mission. Grande nouveauté, il est désormais possible de voir évoluer son équipe dans un match en 3D, assez proche d’un match de FIFA 2005 techniquement, surtout que les commentaires concordent fidèlement avec le déroulement de l’action. D’une durée de 10 à 15 minutes, ce mode retranscrit à merveille votre sens de la tactique et de la stratégie, avec la possibilité d’hurler des consignes aux joueurs depuis son banc de touche. Cependant, il semble bien utopique d’observer à la loupe chacun des matchs et le joueur pressé lui préférera très vite les autres modes de retransmissions, bien plus commodes pour obtenir un résultat plus rapidement. C’est ainsi que l’on retrouve les moments forts, qui vous proposent de visionner les séquences 3D les plus importantes du match comme les coups de pieds arrêtés et les occasions de buts, les matchs en mode texte et les rencontres instantanées. Dans tous les cas, vous pourrez parler individuellement à chacun de vos poulains ou à l’ensemble du groupe pour les remotiver. Attention toutefois, cette technique est à double tranchant car un joueur pourrait mal interpréter vos propos et ses performances durant la partie diminueront sensiblement (ND Ludo : Halilodzic Style !). D’autres aussi pourront être jaloux de vos dires concernant tel ou tel joueur. Vient ensuite le mystérieux Football Fusion qui permet de transporter votre partie vers FIFA 2005. Même si cela ne concorde pas vraiment avec l’esprit de la gestion, les bons joueurs pourront facilement se défaire de grosses équipes. A la fin de la rencontre, le journal sportif L’Equipe narrera vos exploits et les divers potins du football.
C’est tout le stade qui va s’enflammer
En effet, la motivation tient un rôle important dans la performance des joueurs en question. Il faudra ainsi veiller à satisfaire les besoins de chacun pour éviter toute perte de moral et garder un œil constamment sur l’ambiance dans les vestiaires et ne pas hésiter à mater les fortes têtes (ND Ludo : Halilodzic Style…). De même, vous pourrez organiser une petite fête autour d’un repas festif ou encore amener l’équipe dans un parc d’attraction pour tenter de susciter un regain de motivation. Les joueurs sont désormais beaucoup plus détaillés et là où ils arboraient une quinzaine de statistiques différentes, on en dénombre aujourd’hui une bonne trentaine ! Cela perturbera peut-être les novices mais les amateurs de statistiques s’en donneront à cœur joie ! D’autant plus que chaque joueur possède plusieurs types de caractères tels que l’introverti, le bosseur ou l’ambitieux, qui somme toute, leur confère un côté plus humain. Pour booster leurs capacités, il faudra obligatoirement passer par la case entraînement. Proposant un large choix d’exercices aussi divers que variés, on peut déléguer la création d’un planning à un assistant, l’essentiel étant de respecter l’équilibre entre la technique, les aptitudes individuelles et la condition physique, tout en laissant des jours de repos pour permettre à l’équipe de récupérer. De même, il est possible d’améliorer ses compétences d’entraîneur en accomplissant divers objectifs fixés par le président du club comme gagner trois matchs consécutivement ou encore ne pas encaisser un seul but en 270 minutes.
Carton jaune !
Malheureusement, toutes ces mises à jour et autres innovations ne se sont pas faites sans douleur et on est par exemple souvent interrompu par des temps de latence incessants, qui troublent énormément le confort de jeu. L’ensemble des statistiques se résume en une seule catégorie appelée « niveau » et véritable indicateur de la performance du joueur. Seulement, de nombreux facteurs entrent en comptent, ce qui fait que ce chiffre est incroyablement variable. De quoi perturber n’importe quel sélectionneur en herbe, d’autant plus que cela rend les transferts difficiles, il faudra donc voir au cas par cas pour mesurer le potentiel maximal de chacun. Certains traits du jeu ont beau être poussés à leur paroxysme et les menus soignés, l’interface reste peu intuitive, beaucoup trop fouillis et il est fréquent de chercher pendant plusieurs minutes l’option que l’on recherche.
Nécessitant plusieurs heures pour être maîtrisé pleinement, la difficulté de navigation limite ainsi grandement son accès au plus novice. LFP Manager 2005 propose de sérieux atouts pour s’imposer en leader pour ces fêtes d’années mais une interface peu intuitive le rend relativement difficile d’accès au néophyte du genre. Les temps d’attente intempestifs le rendent d’autant plus injouables mais gageons que la sortie éventuelle d’un patch lui rendra justice.