Test Les Sims 3

Des êtres attachants, une ville colorée, chatoyante et pleine d'amis à rencontrer, une série de souhaits à réaliser pour atteindre un but ultime (devenir une rock star, fonder une famille, se prendre pour un PDG, incarner un chirurgien), du vert partout et un losange étincelant en guise de curseur, pas de doute, vous êtes bien à Sunset Valley, le pays magique où les Sims vivent ou survivent en fonction de vos envies. Et là encore, portage sur consoles ou pas, la phase de création de votre avatar est déjà un jeu en soit, tant les possibilités sont infinies. A l’instar de la version PC, tout est personnalisable à loisir, aussi bien le physique que les – très – nombreuses tenues, accessoires, chaussures, bijoux, maquillage, longueur des cils, couleur des pointes, et même la distance entre les yeux et la couleur des racines des cheveux ! Tout est proposé pour créer un personnage qui vous ressemble ; ou à l’inverse, pas du tout. A noter en revanche que si l'extension Accès VIP permet de régler parfaitement la corpulence de votre bonhomme, notamment la taille – parfois astronomique – de la poitrine des Sims, l'option n'est ici pas disponible, mais les demoiselles restent normalement gâtées par Dame Nature. A vous en revanche d'orienter moralement la personnalité de vos Sims en choisissant cinq traits de caractère parmi une liste dont on retient notamment le baiser divin, la casse-cou, le chanceux, l’ermite, le fou, la main verte ou encore le lèche-botte. Ensuite, il faudra choisir un but ultime, proposé selon les traits de caractère définis et ainsi faire jouer votre imagination en créant soit un vrai geek féru d’ordi, une rock star, un homme politique ou un Hank Moody comme dans Californication (écrivez à la maison en slip, sortez la nuit). Bref, tout est possible ! Vous pouvez également customiser votre intérieur, les meubles, le jardin, choisir sa déco, sa profession, aller bosser ou pas, travailler ardemment ou vous la couler douce, vous faire des amis ou des ennemis... Jusque-là, rien de bien nouveau à Sunset Valley donc ; tout reste finalement assez similaire à la version PC.

Karma Police

La grande nouveauté de cette version consoles, c'est l'arrivée du Karma et de fléaux mis à votre bonne disposition. En fonction de leurs actions, de leurs choix ou bien de leur humeur, vos Sims gagneront en point Karma grâce à la bonne volonté d'une puissance divine artificielle. Une fois la jauge remplie, vous pouvez dépenser ces bonus et devenir maître du destin, avec la possibilité d'aider ou de maudire vos Sims. Leur donner chance ou malheur, faire trembler la terre ou les faire élever vers les cieux, c’est possible aussi. Une manière de faciliter l'accès au grand public, puisque cette option soulage quand même drôlement la vie. Votre Sim revient du boulot en colère, sale et affamé ? Pas de souci, un petit coup de karma et toutes ses jauges sont au beau fixe. Les puristes grinceront certainement des dents face à cette nouvelle option qui efface tout de même pas mal de galères qu'il aurait fallu surmonter en temps normal. Pour les autres en revanche, voilà qui évite de nombreux soucis et offre des animations assez sympathiques. Mais finalement, la première chose qui marque en lançant le disque des Sims 3 dans sa console, c'est le temps d'installation absolument interminable. De longues minutes qui s'égrènent pour installer un jeu que l'on imagine déjà bien riche en ressources, comme l'était son grand frère sur PC. Et malheureusement, ce n'est qu'un début. Car là où la version PC nous offrait un univers ouvert, bénéficiant d'une absence totale de chargement pour passer d'un quartier à l'autre, ici, il faut un temps monstrueux pour chaque action. Chaque passage dans une autre partie de la ville, chaque entrée dans un lieu, tout va prendre un temps immense en chargement. Du coup, ce qui choque le plus finalement, c'est l'absence de rythme. Comme il est impossible de suivre son Sim au travail, les transports ou durant ses activités extérieures (visites des musées, bibliothèques, galeries d'art...), on passe de longues minutes à ne rien faire, à attendre que son avatar soit disponible... Et quand il l'est, il faut gérer son temps entre les activités, les tâches ménagères, la vie de couple (inexistante, quasiment), ses envies, ses besoins, ses souhaits et tutti quanti. Là, bizarrement, le temps passe à une vitesse folle, car s'il s'agit comme toujours d'organiser une suite de tâches en fonction de contraintes, certaines choses toutes simples prenant un temps monstrueux. Il vous faudra par exemple 15 minutes pour laver une assiette et ramasser un journal, ce qui est tout de même assez incroyable.

Du coup, ce qui choque le plus finalement, c'est l'absence de rythme. Comme il est impossible de suivre son Sim au travail, les transports ou durant ses activités extérieures [...], on passe de longues minutes à ne rien faire, à attendre que son avatar soit disponible..."

A noter qu'il est possible de réguler les actions (arrêter la douche en court de route, si c'est trop long), ou d'accélérer le temps pour passer plus rapidement à autre chose. Mais quand votre Sim est sur les rotules, il tombe comme une masse et s'endort sur le plancher, et l'on ne peut plus faire grand-chose sinon l'envoyer se coucher. En revanche, il faudra sans aucun doute un peu de temps pour prendre le titre en main, la manette n’étant pas vraiment adaptée à ce type de jeux de gestion. En l’absence de souris, vous allez galérer pour fermer les fenêtres en pop-up qui surgissent régulièrement. En revanche, une fois les réflexes et les automatismes acquis, les Sims se vivent avec bonheur. Mais là où ils ont perdu au change, c'est au niveau des graphismes. Pimpant et innovant sur PC, le titre bénéficie ici du minimum syndical, et souffre de nombreux bugs d'affichage. On aurait aimé aussi de découvrir l'intérieur des lieux, des boulangeries et autres épiceries par exemple. On se sent alors étrangement limité dans un espace immense et ouvert. S'en suit alors un sentiment étrange de frustration, mais aussi d'addiction. Car malgré tout, les personnages restent vraiment attachants. On crève en effet d'envie de les voir évoluer, grandir, vieillir, réussir et aller jusqu’au bout de leurs rêves…