Test Les Sims 2 : Naufragés

En septembre dernier, les petits êtres virtuels les plus célèbres du monde prolongeaient leur été en partant tardivement en vacances. Un peu moins de deux mois après l’ultime virée que fut Les Sims 2 : Bon Voyage, force est de constater que leur famille et leur employeur ne sont pas près de les revoir. C’est lors d’une petite sortie sur un yacht de nouveaux riches qu’ils furent pris dans une tempête les menant, vous vous en doutez, au naufrage. Séparés les uns des autres, ils vont devoir se retrouver pour former une tribu, s’accommoder à cette nouvelle façon de vivre et, pourquoi pas, tenter de mettre les voiles vers des horizons plus accueillants. Comme tout bon naufrage qui se respecte, c’est sur une plage déserte que votre avatar préalablement créé débutera son opération de survie. Le concept n’est pas nouveau, il est même à la mode - Lost, Koh Lanta entre autres -, et a pour prédécesseur vidéoludique les très frustrants Lost in Blue. Forcément, l’aventure ne peut que nous paraître familière, à la différence près que l’esprit des Sims apporte une certaine légèreté dans cet incident qui aurait dû être dramatique. Ici, la progression n’est pas fastidieuse pour un sou, tant le concept parvient à nous accrocher. Bien évidemment, il ne faudra pas s’attendre à disposer d’un nécessaire de survie, le sort nous ayant muni que d'un canif et d'une paillasse. L’occasion est donc parfaite pour les Sims de s’adonner à des joies dont ils étaient certainement peu coutumiers : cueillette, couture, bricolage, dressage de chimpanzés, etc. Les environs abondent de matières premières, la faim et le sommeil se font difficilement sentir, à condition de nourrir ses protégés, et de les mettre au repos régulièrement. Même en mangeant tout et n'importe quoi, une bonne gerbe suffira à ne pas rendre notre personnage malade. Bref, tout a été pensé pour que le joueur n’ait pas à s’arracher les cheveux, l’orientation grand public se faisant sentir à tous les niveaux. Inutile de jouer les faux élitistes donc. Le constat est similaire en ce qui concerne toute la partie technique. Les Sims 2 : Naufragés est moche, vieux, lent, avec des temps de chargement fréquents; mais qu’importe, le joueur se lançant dans l’aventure n’étant à priori ni une personne exigeante, ni une personne pressée. D’ailleurs, le jeu visant avant tout les amateurs de la série, Maxis et Electronic Arts ont bien veillé à offrir un très grand nombre de possibilités, histoire d’éviter le syndrome “changement de décor”. Le seul véritable reproche que l’on pourrait émettre ici, est le manque cruel de scénarisation qui nous fera vite tourner en rond. On se contente de vivre, point.