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Incarner le grand requin blanc des Dents de la Mer est un plaisir qu’on ne tentera pas de dissimuler. On s’amuse alors à gober les pauvres baigneurs et les poissons inoffensifs mais aussi des navires abandonnés au beau milieu de l’océan, en espérant voir se déverser des hectolitres d’hémoglobine. Seulement voilà, passé le moment de la découverte, le titre sombre dans une lassitude et une certaine monotonie, malgré un gameplay hérité du célèbre GTA.
- Pouvoir incarner le requin blanc
- Un squale bien modélisé et animé
- Le plaisir de tuer
- Assez agréable visuellement
- Vite lassant
- Caméra souvent agaçante
- Des bugs de collision pénalisants
- Modélisation des Humains assez vulgaire
Plus de 20 ans après sa sortie au cinéma, Les Dents de la Mer déboule contre toute attente dans une adaptation en jeu vidéo sur PC, Xbox et PS2. Une excuse toute trouvée pour faire le point sur son passé et chasser ses vieux démons de l’enfance. Mais cessons de flipper car cette fois-ci, c’est dans la peau du grand requin blanc mangeurs d’hommes où l’on se retrouve pour un plaisir immoral inattendu.
A Amity Island, l’été est synonyme de farniente, jeux de plage et autres baignades dans l’eau chaude de l’Océan Pacifique. Chaque année, la station balnéaire est prise d’assaut par des milliers voire des millions de touristes venus passer des vacances au bord de l’eau. Des vacances qui vont tourner rapidement au cauchemar puisqu’un prédateur rôde depuis peu… Voilà donc le postulat de départ du jeu Les Dents de la Mer quelque peu différent du film de Steven Spielberg. Il faut bien avouer que ce dernier suivait surtout les méthodes employées par Martin Brody (Roy Scheider) pour éliminer le mammifère marin. Pour la première fois, Appaloosa Interactive et Majesco Entertainment nous permettent de passer de l’autre côté de la barrière, à savoir incarner le squale géant aux dents acérées et à l’appétit insatiable. Miam miam !
Croquons la vie à pleines dents !
Le premier contact avec le requin blanc se fait par l’intermédiaire d’un tutorial court et simple d’accès. Simple d’ailleurs comme la prise en main du jeu qui ne nécessite pas d’avoir obtenu Bac + 5 pour s’en sortir. Nos premiers pas dans l’océan nous invitent donc à manier l’animal géant mais surtout à manger tout ce qui lui passe sous la mâchoire. C’est d’ailleurs l’un des leitmotivs pour regagner de l’énergie lorsque notre requin se fait attaquer par des ennemis humains et marins. On appuie sur R1 et la gueule du requin s’ouvre pour s’abattre sur le corps de sa proie, tandis que des mouvements de la droite vers la gauche permettent d’agiter violemment la victime pour la déchiqueter en deux voire en plusieurs morceaux. Il faudra à ce propos plusieurs attaques avant de tuer définitivement un ennemi car il semblerait que certains humains soient coriaces ; et même avec une jambe ou un bras en moins, ces derniers ont encore la force de filer vers la côte, dans un élan de survie inespéré. C’est là qu’on se découvre une plaisir cruel de laisser ses victimes se vider de son sang ou des le voir hurler de douleur après un premier mâchage. La nature humaine est décidément cruelle.
Et bon appétit bien sûr !
Si Les Dents de la Mer est plutôt joli à regarder – sans non plus être un exemple de beauté non plus - le gameplay, amusant les deux premières heures, devient par la suite assez répétitif. En tant que simple requin, il faut bien évidemment de pas être trop exigeant en matière de diversité. Notre requin blanc ne pourra donc utiliser divers armes destructrices, prendre le volant de véhicules ou bien encore sauter en parachute, il y va de soi, bien qu'il soit possible de débloquer quelques mouvements sympathiques ou gagner en puissance. Cette comparaison avec GTA est loin d’être hors-sujet puisque le concept du jeu Les Dents de la Mer s’en inspire grandement, une fois les trois premiers niveaux passés. Aussi, le joueur sera libre de choisir sa mission par le biais d’une carte où il pourra se balader librement. Il y a bien évidemment quelques diversités, comme tenter de s’évader d’un aquarium géant, se défaire d’un hameçon géant tiré par un navire ou bien encore se battre avec d’autres mammifère marin tels que des orques, des dauphins ou bien d’autres races de requins (bleus, marteaux). Plutôt bien animé, le requin blanc du jeu Les Dents de la Mer perd en intérêt à cause d’une caméra récalcitrante et qui a bien du mal à suivre l’action lors de changement de direction inopinée. De même, le jeu comporte un certain nombre de bugs de collision assez bloquants dans le sens où il n’est pas rare que le requin se coince dans un élément du décor, sans jamais pouvoir s’en défaire. Frustrant, surtout lorsqu’on n’a pas eu le temps de sauvegarder sa partie.