11 20
- Humour omniprésent
- Jolies filles
- Prise en main intuitive
- Graphismes cartoonesques
- Doublage sympathique
- Faible durée de vie
- Répétitif
- Vulgarité gratuite
- Gameplay mal remanié
- Mini-jeux dénués d’intérêt
Larry Laffer, après plus de 7 épisodes de bons et loyaux services laisse la vedette à son neveu, Larry Lovage. Le but du jeu est clairement avoué et ne se prend pas au sérieux : attraper le plus de filles à l’université où Larry étudie. Son type de femme ? C’est celle qui veut !
Son type de femme ? C’est celle qui veut !
Seulement, le bonhomme ne possède pas un physique des plus avantageux et rien ne lui réussit. Il ne vit alors ses fantasmes que dans ses rêves jusqu’au jour où une émission de l’agence matrimoniale Swingle lui titille les sens, D’autant plus que le prochain tournage se déroulera dans son université ! Il rencontre donc Uma, la présentatrice de l’émission qui lui propose un défi : s’il réussit à draguer plusieurs femmes le temps d’une journée, alors Uma lui présentera les plus belles créatures de l’agence. Etant un spécialiste du râteau, Larry n’hésitera pas à utiliser tous les artifices possibles comme mentir à sa partenaire (il sera par exemple passer pour un producteur de musique country) ou utiliser de l’alcool.
Par contre, les amateurs de la série risquent de regretter le gameplay des précédents épisodes. Si auparavant, Leisure Suit Larry s’assimilait plus à un jeu d’aventure, les développeurs ont opté pour un style radicalement différent : les mini jeux et les jeux de réflexe, un peu dans l’esprit de Wario Ware, en beaucoup moins profond, en beaucoup moins amusant. Pour résumer, on se retrouve avec un titre destiné à un public exclusivement adulte mais entièrement structuré autour de mini-jeux très simples pour la plupart et avec un intérêt des plus limités.Le dialogue avec les belles prend alors une place majeure dans la séduction de ces dernières. Durant ces phases, on oriente la cours de la conversation via le contrôle d’un petit spermatozoïde dans une course d’obstacle. Lorsque ce spermatozoïde heurte une icône verte, la miss sera subjuguée par vos dires, lorsqu’il heurte une icône rouge, Larry baissera dans l’estime de sa victime. Bien qu’amusant au début, ce système se révèle rapidement fastidieux, les dialogues étant d’un part trop long et le maniement du spermatozoïde trop imprécis.
Les commandes sont assez simples pour que l’on prenne en main intuitivement le jeu. Par exemple, lorsque vous vous approchez d’un objet, il vous est indiqué si vous pouvez l’examiner ou interagir avec. Idem avec les personnages. Il est également possible de s’armer de son appareil photo (muni d’un zoom) pour faire un « safari babes », libre à vous ensuite de les classer pour constituer divers albums. La plupart des objectifs se résume à exécuter avec brio un mini jeu, le plus souvent en apparence anodin mais qui prend très vite un caractère érotique. On pourrait citer par exemple une parodie de Pong, d’un jeu de trampoline (à vous de deviner ce que cela peut donner). Une fois accomplis, ces mini-jeux influent directement sur votre confiance et vous octroie une petite somme d’argent. La confiance est la base même de toutes actions de Larry. Si ce dernier n’a pas confiance en lui, alors il se traînera comme un mollasson et plusieurs activités ne lui seront plus accessibles ; vous pourrez alors noyer votre chagrin dans l’alcool. L’argent, quant à lui, permet de se procurer divers accessoires et autres canettes d’alcool.
On peut regretter les temps de chargement, beaucoup trop nombreux et longuets. C’est bien simple, pour chaque changement de zone ou pour l’affichage d’un jeu, vous aurez droit à un loading. La version Xbox bénéficie d’un temps de chargement un peu plus court que sur PS2 et PC, mais cela n’empêche pas d’atténuer considérablement le confort de jeu. Pour nous faire prendre notre mal en patience, des photos de filles (réelles ou polygonées) dans des poses aguicheuses sont diffusées. Pas si mal ces temps de chargement finalement…
Larry, un ami qui vous veut du bien
Mais ce qui fait toute la force de Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude est son humour omniprésent. Optant pour un style décalé et des graphismes très cartoon, on ne peut résister de s’esclaffer devant les maladresses de ce pauvre Larry. On se retrouve donc dans un environnement haut en couleur, irrésistible et qui affiche un grand nombre de détails. Avec les déboires de Larry, son doublage, ses amis stéréotypés (un SDF, un couple gay), le titre est particulièrement efficace dans le comique de situation. De même, en fouinant un peu partout, vous pourrez remarquer que cet attrait s’est fait avec le souci du moindre détail. Par exemple, vous pourrez trouver des affiches trafiquées de Lincoln aux prises avec deux belles blondes. Ah, c’était le bon temps… Par contre, si les versions américaine et australienne ont été censurées, il n’en est rien pour la nôtre. Et du petit jeu au caractère érotique des années 90, on passe très vite à un univers proche du porno. Les filles se dénudent facilement après quelques verres et n’ont aucun tabou et on pourra même alors voir notre Larry faire des galipettes (ce qui en soit gâche l’esprit de la série). Bien que le doublage soit d’excellente facture, les dialogues sont alors très crus voire insultants sans que rien ne justifie une telle vulgarité. Si certaines allusions peuvent faire sourire, particulièrement au début, le titre sombre bien vite dans l’humour gras, en décalage total avec l’esprit de la série.
Sierra a peut-être détruit un mythe : répétitif, d’une durée de vie à peine seulement supérieure à une dizaine d’heures, et un esprit en total décalage avec celui de la série. Alors pourquoi faut-il jouer à Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude ? Tout d’abord, son humour qui rend le challenge assez divertissant et puis peut-être ses filles dénudées. Que voulez-vous, le sexe, ça fait vendre !