Test Le Tour de France 2011 sur X360

Alors que l'édition 2011 de Pro Cycling Manager a fait l'effort de nous proposer un moteur 3D amélioré, offrant ainsi des graphismes plus fins et un système de collision enfin actif, la réalisation du jeu Le Tour de France nous renvoie plusieurs années en arrière. Avec sa modélisation très sommaire des cyclistes, l'animation complètement robotique, l'absence de vie sur les bords de route et le clipping omniprésent, le titre de Focus Home Interactive part avec un sérieux handicap. Difficile donc pour le joueur de s'immerger dans les courses de la grande boucle dans ces conditions, d'autant que cette fois-ci, il ne s'agit plus d'un jeu de gestion mais d'une véritable simulation. Cela signifie en d'autres termes qu'il va falloir suivre un seul et unique coureur à chaque étape et le pousser à franchir la ligne d'arrivée dans le peloton de tête. Un objectif solide, malheureusement entaché par un gameplay qui peine lui aussi à convaincre...  Il faut bien avouer que se taper chaque étape en temps réel aux commandes d'un seul et unique cycliste, c'est sympa 5 minutes pas plus. Ensuite, c'est un sentiment plutôt désagréable qui vient s'installer, celui de vouloir terminer au plus vite la partie avant d'éteindre la console. Cette lassitude a donc tendance à pourrir l'ambiance et c'est d'ailleurs l'effet trouvé dans Le Tour de France, qui en plus de sectionner le jeu par tronçons (départ, les sprints intermédiaires, les cols, et l'arrivée), tombe dans les travers de la course sans intérêt où l'on s'ennuie plus que l'on s'amuse. Conscient que se taper plusieurs centaines de kilomètres au guidon d'un vélo qui ne donne jamais l'impression d'aller vite, les développeurs ont décidé qu'il était bon de simuler certaines parties de la course. Cela signifie en bon français que l'ordinateur prend le contrôle du jeu et simule la course sans que l'on puisse faire quoique ce soit. Pourquoi pas, sauf qu'il aurait été plus judicieux de laisser au joueur le choix de choisir ses tronçons où il n'a plus la main. Mais qu'importe, ce choix de game design ne fait qu'accentuer le côté on s'ennuie ferme du titre qui a vraiment du mal à convaincre sur le plan de la motivation. Il y a bien quelques aspects du gameplay, comme la gestion de l'endurance, le sprint et la communication avec les autres coureurs de son équipe, qui auraient pu jouer en sa faveur, mais l'intelligence artificielle du peloton était aussi plate qu'un oscillogramme inactif, on a vite tendance à vouloir oublier qu'on fait partie du équipe lors de ce Tour de France. Ce n'est malheureusement pas les autres modes de jeu qui arriveront à rehausser le niveau du jeu et se taper les 21 étapes de la grande boucle n'aura jamais été aussi un calvaire.