Test également disponible sur : Xbox - GameCube - PlayStation 2

Test Le Roi Arthur sur Xbox

Test Le Roi Arthur
La Note
note Le Roi Arthur 6 20
 

Les plus
  • La musique
  • La présence de Keyra Knightley sur la jaquette
Les moins
  • C’est laid
  • Lassant
  • Difficulté aléatoire


Le Test

Si vous suivez autant l’actualité du cinéma que celle du jeu vidéo, vous n’êtes pas sans savoir que le jeu dont nous allons vous parler ici même est l’adaptation du film éponyme sorti l’été dernier au cinéma. Quand on y regarde d’un peu plus près, mis à part quelques titres comme Le Seigneur des Anneaux ou Les Goonies sur Nes en 1987, les jeux tirés de film (ou pire encore, les films tirés de jeux) sont souvent à ranger dans la catégorie "Bouses interstellaires". Qu’en est-il du Roi Arthur ? Vous n’allez pas tarder à le savoir…


Sans être forcément un féru d’histoire ou de légendes, certains personnages sont tellement célèbres qu’on ne sait plus trop s’ils ont ou non véritablement existé, et ce qu’ils ont réellement fait. On pourrait vous citer des dizaines de personnages mythiques dont les exploits ne valent que par les dires d’un ou deux poètes d’une époque ancestrale, mais aujourd’hui concentrons-nous sur le Roi Arthur. Bien qu’Arthur (pas celui de TF1 hein !) ait réellement existé au cours du Ve siècle après J.C., s’il est aussi connu de nos jours, ce n’est pas pour ce qu’il a réalisé, mais pour les légendes qui l’entourent. A l’époque, la Bretagne (actuelle Grande-Bretagne, à ne pas confondre avec notre Bretagne à nous, qui s’appelait alors l’Armorique) est, comme tout le reste de l’Europe, occupée depuis des siècles par le puissant empire Romain. Une partie de la population autochtone devient alors "romano-bretonne" (comme les gallo-romains en Gaule) et la culture et les traditions se romanisent à grands pas. Seules quelques tribus celtes vivant dans des contrées reculées restent à dominante païenne. Toutefois, malgré la puissance de Rome, les invasions barbares, pictes, scots et irlandaises sont courantes et il est de plus en plus difficile aux romains de défendre la Bretagne. Face à ces invasions récurrentes, les romains abandonnent la Bretagne au début du Ve siècle, laissant les "romano-bretons" se défendre seuls. L’armée, composée en grande partie par des hommes de la haute bourgeoisie romaine, n’est pas de taille et surtout totalement désunie face aux nombreuses attaques barbares. C’est alors qu’Arthur, le Roi Arthur, serait apparu et qu’il serait parvenu à unifier les troupes dans leur lutte contre les barbares irlandais, pictes et saxons. D’après les légendes celtes, il aurait siégé au mythique château de Camelot, où l’on pouvait retrouver ses plus fidèles serviteurs, les fameux Chevaliers de la Table Ronde. Parmi ses nombreuses conquêtes, il faut mettre également à son crédit la légendaire recherche du Graal, qui alimente encore aujourd’hui les convoitises de tous les historiens. Arthur serait mort quelques années plus tard sur l’île d’Avalon où il s’était réfugié chez sa sœur Morgane après un combat contre son neveu Mordred.

 

Place au "jeu"

 

Avec toutes ces histoires, on en oublierait presque qu’on est ici avant tout pour parler d’un jeu, Le Roi Arthur, adaptation vidéoludique du film d’Antoine Fuqua, avec la belle, que dis-je, la sublime Keira Knightley. Les histoires d’Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde (goûtons voir si le vin est bon lalala) n’étant que légendes, chacun est plus moins libre de les adapter à sa guise. Assez loin de ce que l’on a l’habitude d’entendre sur Arthur et ses chevaliers, le film d’Antoine Fuqua nous présente une version étrangement sombre des traditionnels récits. Le plus surprenant étant le personnage de Merlin, que l’on a l’habitude voir en vieux mage gaga chez Disney et qui est ici un magicien froid et hostile. Puisque tiré du film, le jeu reprend quasiment trait pour trait le scénario du film. Divisé en six chapitres (eux même divisés en plusieurs parties) et entrecoupés d’images du film, vous allez vivre, ou revivre, ce qui devait être la dernière mission des Chevaliers de la Table Ronde. Croyant en avoir terminé avec leurs obligations de chevaliers, Arthur et ses hommes s’apprêtaient à prendre une retraite bien méritée. Malheureusement pour eux, une dernière mission allait leur être confiée, et ils n’en reviendraient certainement pas tous vivants. A chaque étape (six pour le premier niveau, trois pour le second…) vous avez le choix entre deux personnages jouable. Arthur, Lancelot, Tristan, Bohort, Germanus, un commandant romain… sont autant de "héros" que vous pourrez diriger à votre guise. Ensuite, dans la manière de jouer, il s’agit ni plus ni moins que d’un sous-Seigneur des Anneaux, ou un très mauvais Baldur’s Gate : Dark Alliance-like. Quelque soit le personnage choisi, cela n’influencera en rien votre manière de jouer, vous essayez de taper comme un bourrin sur tout ce qui bouge avec l’un de vos trois coups de base, rapide, normal, ou puissant. Accrochez-vous tout de même avant de réussir à placer ce dernier coup, les assauts de huit ou dix barbares sur votre seule personne vous empêcheront systématiquement d’avoir recours à cette technique. Ne comptez pas non plus sur votre coéquipier, il ne sert pour ainsi dire à rien. Si vous décidez toutefois d’avancer prudemment, vous aurez aussi la possibilité d’avoir recours à un arc, aussi puissant qu’imprécis. Terminer une mission aura pour effet de vous octroyer quelques misérables points d’expérience, nécessaires pour vous "acheter" de nouvelles compétences. Rapidité, force, défense, attaques à l’arc, attaques de mêlée. Des compétences valables ensuite pour tous les personnages.

 

Keyra, sort de là !!!!

 

Si le concept est connu et approuvé, Le Roi Arthur se contente d’en avoir repris le principe sans y mettre aucun moyen supplémentaire. Laid, répétitif, linéaire, injouable il dispose en outre d’une difficulté totalement aléatoire et parfaitement rebutante. Les niveaux sont souvent assez longs, et tomber sur une horde d’ennemis sans aucune assistance vous conduira à coup sûr à la mort, et donc au début du niveau. Pétage de plombs et lancer de manette assurés ! Même à deux en coopératif, le jeu est d’une horrible platitude. Un seul point positif en tout et pour tout à mettre au crédit du jeu, la bande-son, plutôt entraînante, dans la lignée des grands films épiques comme Braveheart ou Gladiator. Mais la comparaison s’arrête ici, que ce soit pour le film, et plus encore pour le jeu, qui réussit à faire encore moins bien que l’œuvre d’Antoine Fuqua. La preuve que cinéma et jeux vidéo ne font décidément pas vraiment bon ménage. Si vous souhaitez un bon jeu d’action, reportez vous sur Le Seigneur des Anneaux – Le Retour du Roi, ou Les Deux Tours, ou attendez quelque chose de mieux si vous avez déjà terminé ces deux là.




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Ludovic Bechtold

le lundi 7 février 2005, 15:55




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