Test Koh-Lanta

Clairement, non. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, Mindscape ne s’est pas laissé tenter par un Lost in Blue-like qui aurait sied à merveille avec le principe de l’émission. En lieu et place, nous avons droit à une sorte de party game qui nous demande d’enchaîner les épreuves de confort et d’immunité sans aucun lien ni aucune logique. Les premières sont censées nous conférer un avantage (nourriture, objet…) sur le jeu qui suit, bien que dans les faits, il est impossible de mesurer les apports d’une victoire. En revanche, perdre l’immunité sanctionne immédiatement notre équipe, un membre étant contraint de quitter l’aventure à l’issu d’un Conseil aux décisions obscures. En cas de succès, le jeu nous offre en revanche la possibilité d’éliminer un adversaire du camp adverse, tout en nous précisant la nature du challenge suivant, et les spécialités de chacun de nos opposants. De quoi nous offrir un petit avantage théorique un brin fourbe. Les 24 épreuves plus ou moins inspirées se suivent jusqu’à la fatidique épreuve des poteaux, sans aucune réunification, sans aucun candidat en souffrance contraint de quitter l’aventure, sans aucun accrochage verbal, ni même aucune famine à rassasier par une cuillère de riz pas cuit. Bref, sans l’essence même de Koh-Lanta. Pourtant la présence de Denis Brogniart en maître de cérémonie et de Christelle, la gagnante de la dernière édition, aurait pu apporter un semblant d’immersion bienvenu, mais en s’évertuant à modéliser le plus fidèlement du monde la poitrine de cette dernière, les développeurs en ont oublié l’essentiel : proposer une réalisation et un gameplay digne de ce nom. Le jeu laisse clairement un goût d’inachevé avec son moteur physique à deux francs six sous et sa prise en main trop perfectible pour être qualifier de réussie. Dans ces circonstances, difficile de trouver un semblant de fun. Si certains défis se relèvent sans trop de problème (tir et course, notamment), d’autres se montrent en revanche moins dociles comme les fouilles ou les phase en pirogue qui souffre davantage de ce manque incontestable de finition. Et même l’argument du Wii Balance Board ne pourra faire diversion.