Test Kinectimals

N’y allons pas par quatre chemins : Kinectimals est le jeu le plus adorable de la rentrée, celui qui poussera votre neveu à réclamer sans relâche d'installer Kinect à la maison. Car si Nintendogs semblait en avance sur son temps, les toutous prennent désormais un bon coup de vieux ! Certes, Sony avait fait un bond en avant avec EyePet, qui propulsait un Mogwai-Kiki dans votre salon grâce à la réalité augmentée. Ici, le résultat est à des années lumière. Graphiquement déjà, Kinectimals est une pure merveille. Rescapé sur une île, vous êtes guidés dans ce coin de paradis par une sorte de lémurien volant, à la voix un peu nasillarde, soit dit en passant. Les couleurs sont éblouissantes, les décors soignés et la finition loin devant les autres jeux Kinect du marché. Un décor de rêve pour adopter votre boule de poil : un tigre, un léopard, une panthère, un lion ou un guépard. Un choix cornélien tant la modélisation des bêtes est incroyable, digne d'un film d'animation de Pixar... D'ailleurs, Kinectimals ressemble beaucoup à un dessin animé interactif, avec de nombreuses cinématiques, caméra à l'épaule plus chatoyantes les unes que les autres. Un film beau mais bavard : les plus grands se lasseront rapidement de ces longs moments de passivité.

Hakuna Matata

Les félins, eux, sont tout bonnement sublimes. Les regards sont profonds, les ronronnements craquants et lorsqu'ils s'approchent pour lécher l'écran, on est rapidement pris par l'envie frénétique de leur faire des câlins. Évidemment, le sentiment de frustration est encore plus fort puisqu’on se retrouve à caresser l'air en imaginant la douceur des poils sous les mains. Mais il n'empêche que les gars de Frontier Developments ont réussi le pari de rendre leurs fauves presque vivants, avec une telle vivacité, une telle force, une telle joie de vivre, qu'il est bien difficile de ne pas craquer en quelques secondes. A noter que votre choix n'est pas immuable : vous croiserez les autres bêbêtes au cours de votre aventure. Des fauves aussi féroces que des chatons sans défense ; n'oublions pas que l'île Kinectimals, c'est un peu le pays des Bisounours. Une fois votre boule de poil choisie et son petit nom attribué via le micro intégré, il faut s'occuper d'elle, la nourrir, la laver, la brosser, l'éduquer, et Kinect oblige, à vous de vous mettre accroupi, de sauter en étoile ou de vous allonger sur le côté pour lui apprendre à être assis, allongé, faire le beau ou faire le mort. Inutile de préciser que l'immersion est totale ! Surtout lorsqu'il s'agit de faire des passes avec lui... Dommage que les commandes vocales, inclues aux Etats-Unis, ne soit pas disponibles sur la version française. Balles, ballons, frisbees, joujoux en plastique, voitures électriques, pistolets à eau, corde à sauter... Les activités pour amuser votre bestiole ne manquent pas, grâce aux objets gagnés, trouvés ou achetés en boutique. Certes, on tourne vite un peu en rond, car les gestes à effectuer sont souvent les mêmes (viser les cibles, les lanternes, les dominos...), cela n'empêche pas Kinectimals d'être bourré de charme. Et si la précision est loin d'être aussi précise que le PlayStation Move, le jeu répond plutôt bien. D'ailleurs, la force donnée à votre coup est prise en compte : on ne frappe pas de la même manière un ballon de plage ou un ballon de football.

Pour ronronner de plaisir...

L'autre atout de Kinectimals est de proposer, en plus de la simulation de vie, une véritable chasse aux trésors. L'île est ainsi découpée en de nombreuses zones à débloquer grâce à l'expérience acquise en vous occupant de votre félin... Chaque zone est ponctuée par un concours, reprenant une des activités préférées de votre animal de compagnie, des mini-jeux où votre animal est d'ailleurs souvent spectateur. A vous par exemple de donner de votre personne en visant les cibles, dégommant les statues ou en éclatant les bulles de savon d'un bon coup de ballon. Et si vous n'êtes pas fier de votre prestation, vous pouvez la recommencer à loisir, et même changer de joueur si votre petit cousin veut relever le défi. On ne vous cachera pas que si l'on craque instantanément sur Kinectimals, les plus de 12 ans vont sans doute rapidement passer à autre chose, car le titre est tout de même très scripté, et un peu naïf aussi. Passons également rapidement sur le côté "customisation" de la cabane, assez anecdotique dans le sens où votre bestiole ne ressentant pas la fatigue, elle ne réclamera jamais de rentrer à la maison. Enfin, last but not least, n'oubliez pas que Kinect nécessite de l'espace et un salon immense, afin de permettre au capteur d'analyser tous vos mouvements, notamment ceux effectués au sol.