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- On peut interagir avec tout…
- ...et faire n'importe quoi !
- Ça répond au doigt et à l'oeil
- C'est rigolo de foutre le dawa
- Aucune sensation de nausée
- Quatre jobs seulement
- C'est quand même vachement limité
- On tourne en rond très rapidement
- C'est bien moche
- Jeu entièrement en anglais
- Aucune replay value
- Vendu trop cher pour ce que c'est (30€)
L’année est 2050. A cette époque, Humains et robots à l’intelligence autonome cohabitent ensemble depuis longtemps. En 2050, l’être humain n’a plus besoin de travailler, ce dernier ayant réussi à asservir les automates pour que ces derniers se chargent des tâches les plus ingrates. Aussi, pour se remémorer une ère totalement révolue, l’Homme peut parfaitement se rendre dans des musées afin de revivre ces moments où le travail était sa principale raison d’être. Quatre choix, correspondant à autant de métiers, sont donc proposés dans cette expérience VR atypique. Pêle-mêle, il est possible d’enfiler le tablier d’un chef-cuistot, de s’asseoir sur le bureau d’un employé de bureau, d’incarner un caissier de supérette et enfin endosser le bleu de travail d’un mécano investi. Des métiers aussi divers que variés et dont le but est de nous prouver que travail rime toujours avec santé. Une fois le PlayStation VR pluggé sur les yeux et les deux PlayStation Move (obligatoires) entre chaque mois, on se retrouve propulsé dans ce musée où l’on va nous demander de choisir son premier taff.
LE TRAVAIL, EST-CE VRAIMENT LA SANTÉ ?
Étant donné que chez JEUXACTU, on voue une passion pour la cuisine et les émissions populaires telles que Top Chef, on s’est aussitôt empressé de jouer aux apprentis cuisinier comme une petite fille jouerait à la dînette. On saisit la commande et c'est parti pour un enchaînement de plats à réaliser en un temps record. Breakfast à l'américaine (avec œufs sur le plat et bacon grillé), thé à infuser, tranches de mie de pain à toaster, smoothie à préparer en utilisant un blender, sandwichs à plusieurs étages, tout est prétexte pour que le joueur puisse interagir avec les éléments du décor. C'est simple, il est possible de toucher à tout, qu'il s'agisse des placards à ouvrir, le robinet aussi, casser des œufs, faire griller de la viande jusqu'à les laisser prendre feu, on peut même faire appel à l'extincteur à côté si jamais les flammes deviennent trop importantes. A chaque plat réussi, il suffit de taper sur la clochette pour que l'automate serve les plats à des clients inexistants. Même si l'on accepte le fait d'être dans une simulation, la présence d'une clientèle n'aurait pas été du luxe pour l'immersion, surtout si ces derniers perdent patience ou sont mécontents du résultat.
C'est peu ou prou la même chose avec les autres métiers qui demandent un certain sens de l'observation. Dans le garage du mécano, il faut savoir reconnaître les différents liquides pour ne pas noyer le moteur de la voiture qu'on répare, même si le jeu ne pénalise à aucun moment le joueur. C'est d'ailleurs l'un des reproches que l'on peut faire à Job Simulator qui laisse le joueur en permanence en roue libre, sans jamais le sanctionner véritablement. De toutes les façons, tout est sujet à l'expérimentation dans Job Simulator et l'idée des développeurs est de montrer à quel point les PlayStation Move réagissent parfaitement aux mouvements que l'on peut faire in-game. A l'image d'un Batman Arkham VR, nos deux mains sont modélisées et appuyer sur la gâchette arrière permet de saisir les objets. Si les robots n'hésitent pas à vous donner des ordres, l'être humain fera évidemment tout le contraire. Qui ne s'amusera pas à foutre le dawa dans son bureau ? Qui ne laissera pas les morceaux de viande s'enflammer sur le grill ? Qui n'aura pas envie de verser toute l'huile de moteur partout sauf là où il faut ? Et qui ne se permettra pas de balancer les produits au moment de passer en caisse ? Du grand foutraque qui amusera bien évidemment n'importe qui.
Car avec seulement 4 métiers au total et des objectifs somme toute assez simplistes, Job Simulator ne justifie en rien les 30€ qui sont demandés en caisse.
Seulement voilà, si le bordel se révèle être amusant la première heure de jeu, rapidement, on essaie de voir vers où le titre essaie de nous emmener. Et très rapidement, on comprend que la finalité de Job Simulator, c'est de faire ce qu'on veut, comme on veut, sans aucun objectif bien précis. Oui, il faut être serviable et faire son métier correctement, mais in fine, on tourne en rond et on fait toujours la même chose. Si tout répond au doit et à l'oeil, le jeu montre rapidement ses limites et ses faiblesses. Car avec seulement 4 métiers au total et des objectifs somme toute assez simplistes, Job Simulator ne justifie en rien les 30€ qui sont demandés en caisse. Une fois l'effet waouh de l'immersion et de la reconnaissance incroyable des PlayStation Move passé, le titre sombre dans une répétitivité incroyable qui nous pousse à vous dire qu'il ne faut en aucun cas investir dans ce jeu si vous avez un PlayStation VR à la maison. Vous voilà bien prévenus.