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- Les environnements destructibles
- Le GravLink anecdotique
- Scénario risible
- Réalisation bancale
- I.A. datée
- Des héros pas charismatiques du tout
Autant être franc et poli : Inversion, c’est le Gears of War du pauvre, et encore. Difficile en effet de ne pas penser au blockbuster d’Epic Games lorsque l’on fait face aux Lutadores, une sous-race des Locustes dénuée d’intelligence. Comprenez par là qu’il ne faut pas forcer son talent durant les gunfights, et les adversaires persistent constamment à passer en force, au lieu de chercher à prendre à revers histoire que l’on se serve un peu de sa tête. Mais bon, avec un level design aussi faible, il n’est pas forcément nécessaire d’avoir une I.A. en béton, c’est vrai. Quant au système de couverture, là encore le plagiat s’avère mauvais, avec une rigidité qui rend les déplacements laborieux. On apprécie quand même les environnements destructibles qui obligent à changer régulièrement de planque, mais comme ça dort en face, on n’est jamais prix en défaut. Si l’action dans Inversion ne décolle jamais, c’est aussi parce que l’arsenal ne fait pas fantasmer. Fusil à pompe, mitraillette, lance-roquettes, grenade, on a droit à du grand classique. Aucune arme spectaculaire à se mettre sous la dent, et ce n’est pas le fameux GravLink – censé pourtant transporter Inversion dans une autre dimension – qui sauve les meubles. Plus concrètement, Davis Russel et Leo Delgado, les deux personnages principaux, sont capables de manipuler la gravité selon leur bon vouloir. Du coup, ils peuvent soulever n’importe quel objet pour le déplacer dans les airs, ou alors le balancer sur les ennemis histoire d’économiser les munitions.
Si on s’attendait à de véritables énigmes exploitant le GravLink, on constate finalement que cette technologie venue d’ailleurs permet essentiellement de révéler certains passages dans le décor, rien de plus."
Si on s’attendait à de véritables énigmes exploitant le GravLink, on constate finalement que cette technologie venue d’ailleurs permet essentiellement de révéler certains passages dans le décor, rien de plus. S’efforçant de réunir les meilleures idées de ces dernières années, Inversion fait aussi la part belle aux espaces sans gravité façon Dead Space, mais sans le savoir-faire de Visceral Games. Alors qu’Isaac Clarke est capable de se mouvoir librement dans les airs, les deux héros doivent progresser par étapes, en allant d’un point A à un point B. Chaud. Et on ne parle même pas des zones où la gravité est inversée, les personnages pouvant alors marcher sur les murs ou le plafond ; ça n’apporte strictement rien à l’expérience de jeu. Le survival horror d'Electronic Arts a également servi de source d'inspiration pour les combats. En effet, il est possible d'utiliser le GravLink pour ralentir le mouvement des adversaires (à l'instar de la Stase) en les projetant dans les airs ; une variante qui ne trompe pas pour autant. En termes de réalisation, le titre est loin de faire honneur à l’Unreal Engine. Textures bancales, animation qui saccade par moments alors que les environnements ne sont pas archi détaillés, mouvements des personnages pas nécessairement fluides, n’est pas Epic Games qui veut. Ceux qui auront eu le courage d’aller au bout de la campagne solo et ses quelque 8 heures de jeu, pourront toujours tenter leur chance avec le mode coopération et les parties à plusieurs. Mais là non plus, Inversion ne se montre guère folichon.