Test également disponible sur : Xbox - PC - PlayStation 2

Test Hello Kitty : RR sur Xbox

Test Hello Kitty : RR
La Note
note Hello Kitty : Roller Rescue 9 20
 

Les plus
  • L’univers coloré et charmant de Kitty
Les moins
  • Redondant
  • Se finit en moins de 3 heures
  • Réalisation sommaire
  • Caméra capricieuse
  • Musique stressante


Le Test

Déjà trentenaire, Kitty est une véritable icône en Asie et au Japon. Petite chatte de son état, elle séduit encore et toujours les petits et grands. Sa côte de popularité ne cessant de croître en Europe et aux Etats-Unis il était donc légitime qu’une adaptation jeu vidéo voit le jour.


Apparue dans les années 70 au Japon, Kitty fait partie de la mouvance kawaï et il suffit de montrer l’animal à votre entourage pour qu’il s’exclame tous en chœur : "Oh, que c’est mignon !". La compagnie Sanrio comprend rapidement que le potentiel de cette licence peut gonfler la trésorerie de son tiroir-caisse et l’acquiert dans sa frénésie. Et ça marche ! On ne compte plus aujourd’hui le nombre de produits dérivés à son effigie et la célébration du trentième anniversaire de Kitty en 2004 coïncide avec le choix de l’Union Européenne de la considérer comme mascotte, afin de promouvoir leur relation avec le Japon ainsi que la monnaie euro dans toute la zone asiatique. Rien que ça !

 

Miaouuu !

 

Qu’on se le dise, Hello Kitty : Roller Rescue est exclusivement destiné au jeune public et séduira plus particulièrement les petites filles grâce à sa boîte et sa jaquette rose bonbon. Difficile donc de l’apprécier, même pour les fans de la première heure, si l’on ne fait pas partie de cette catégorie. La trame scénaristique qui tient sur un ticket de métro nous raconte comment Kitty va sauver son village de l'assaut de méchants blocs de couleurs. Après avoir subi de nombreuses railleries suite à l'échec de sa conquête de l’univers, le roi des blocks jure de parvenir à ses fins et désigne la Terre comme sa prochaine cible. La ravissante Kitty doit donc enfiler son petit nœud et ses rollers pour ramener l’ordre dans son village. Dans sa maison familiale, on pourra consulter les objectifs de la prochaine mission, dépenser les pièces d’or pour en savoir plus sur l’histoire d’un personnage en particulier ou débloquer une cinématique, sauvegarder ainsi que changer à loisir sa garde robe. Egalement point de départ de chacune de vos missions, l’aventure nous entraînera par la suite dans des lieux tous aussi communs comme un parc d’attraction, la place d’un village ou encore le supermarché. Bien sûr, chaque mission peut se rejouer à l’infini afin d’améliorer son score par exemple ou récupérer encore des pièces d’or pour faire ses emplettes. Pour aider les plus jeunes, les parcours sont également fléchés et un radar indique la position du prochain objectif. De même, vous pourrez vous faire épauler par un de vos acolytes dès le niveau 4 mais il n’est possible à aucun moment de le contrôler. Enfin, tous les trois niveaux, un Boss viendra vous barrer la route. Si l’on en vient tout de même à bout aisément une fois que l’on a pris le coup, les Boss sont assez coriaces et pas forcément adaptés à l’usage des tous petits.


Mangez des pommes !

 

La jouabilité est d’une simplicité enfantine puisque l’on ne dispose que d’une palette de mouvements épurée comme attaquer avec sa baguette, faire une attaque spéciale (si tant est que l’on possède un nombre d’étoiles suffisamment grand), sauter et esquiver. Une attaque aérienne est également disponible et s'avère assez efficace par moments. Hello Kitty : Roller Rescue est donc assez amusant au début de l’aventure, entendez par-là les quinze premières minutes, puisque passé ce laps de temps, la magie s’estompe rapidement. En effet, chaque mission suit rigoureusement le même schéma et on se contente alors toujours de terrasser toutes les bestioles du coin, activer un levier ici et là ou encore trouver une clé pour passer au niveau suivant sans que rien ne vienne briser ce rythme d’une monotonie affligeante. Et pour couronner le tout, les missions sont entrecoupées par des scènes cinématiques sans saveur, sans compter que trois petites heures suffisent pour voir le bout du tunnel.  Le design, un peu en décalage avec ses couleurs pastel et ses personnages mignons auraient pu rehausser le niveau si seulement il y avait eu un travail de fond sur la réalisation avec des textures un peu plus riches, ce qui n'est pas le cas. Pire, même s'il est aisé de remettre la caméra en place, cette dernière met un point d’honneur à ne jamais suivre correctement l’action. La bande sonore finit par achever ce titre qui n’en avait pas besoin avec des mélodies qui se répètent en boucle inlassablement. Et que dire de ce "Miaou" que Kitty dégaine à chaque fois qu’elle fait un bond ?

 

Evidemment, on pourrait relativiser certaines de ces lacunes puisque le jeu se destine avant tout au jeune public, mais pour en avoir fait personnellement l’expérience, je peux vous assurer que le jeu plaît indubitablement à la catégorie des 3-6 ans et pas au-delà. Et à cet âge, on se doute qu'ils ne sont guère en mesure d’apprécier le jeu correctement et sont davantage attirés par son univers coloré que pour le jeu en lui-même. Passé cette attirance éphémère, les petits auront vite fait de lâcher la manette et on les comprend.




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Frédéric Pedro

le jeudi 20 octobre 2005, 16:17




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