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Ceux qui espèrent obtenir une quelconque réponse aux questions posées dans Half-Life et Half-Life 2 risquent d’être déçus par Episode One puisque les interrogations continuent de rester en suspens. En revanche, les personnes souhaitant prolonger l’expérience Half-Life 2 à un prix vraiment sympa trouveront chaussures à leurs pieds. Reste que Half-Life 2 : Episode One aurait pu être un peu plus dynamique et moins ennuyant tout de même.
- Un moteur physique toujours efficace
- Les améliorations graphiques
- Des combats bien nerveux
- Alyx, toujours aussi expressive et charmante
- Doublage français de qualité
- Une bande-son qui crache
- Vendu 20 €
- Pas besoin de Half-Life 2 pour y jouer
- 5 heures de jeu pas plus
- Quelques passages redondants
- Un départ franchement mou
- Le gravity gun a perdu de sa superbe
- Toujours pas de réponse
Empruntant au cinéma le concept très à la mode des trilogies réalisées d’une traite, Valve Software vient de donner le coup d’envoi des prochaines extensions stand alone de leur FPS par le biais de la récente sortie de Half-Life 2 : Episode One. Gordon Freeman rempile donc une fois encore au poste de héros charismatique, à la rechercher de la réponse ultime.
On l’avait laissé pour mort ou disparu dans Half-Life 2 suite à l’explosion de la Citadelle mais on n’enterre pas si vite le père Freeman. Groggy par la déflagration, Gordon Freeman est extirpé des décombres par Chien, l’ami fidèle d’Alyx qui va rapidement briefer notre héros de la situation actuelle. Il faut impérativement retourner au cœur du réacteur pour l’empêcher de sauter à son tour. Une mission hautement périlleuse que Gordon relève sans le moindre froncement de sourcils. Normal, notre binoclard est toujours aussi muet tandis qu'Alyx est devenue une experte en monologue car toujours aussi in love d’un type qui se balade constamment en combinaison. Voilà en quelques lignes comment débute le scénario de Half-Life 2 : Episode One. De la même manière que Hal-Life 2, le départ est assez mou, un peu trop peut-être mais Valve Software ne tient pas à brusquer les joueurs car n’oublions pas que deux ans se sont écoulés entre ces deux opus. Et oui déjà…
"Toujours le même thème, tandem, c’est idem"
Uniquement armé de son gravity gun - l’arme préférée des joueurs dans Half-Life 2 mais qui fait beaucoup moins d’effet que par le passé – Freeman va donc devoir jongler avec les objets et autres matériaux qui l’entourent pour résoudre les (quelques) énigmes qui se dressent face à lui mais également pour se défendre et attaquer les zombies et autres soldats envoyés par les dirigeants de la Cité 17. Fort heureusement, Alyx est là aux côtés de Freeman, l’homme qu’elle aime et qu’elle accompagne / escorte / guide (au choix) partout, un peu comme un toutou suivrait son maître à la trace. Un peu maladroite dans ses déplacements avec un pathfinding pas toujours intelligent (bloquer une issue fait partie de ses spécialités), Alyx reste néanmoins un allié de taille et plus d’une fois elle sera d’une aide précieuse à Gordon. Boosté à l’adrénaline, Alyx ne craint rien, tant et si bien qu’on n’a nul besoin de s’inquiéter pour elle lors d’un affrontement et qu’on peut lui plomber les fesses sans qu’elle s’écroule au sol. Bon, de temps en temps elle se met à gémir mais rien de bien grave. A l’inverse, certains peuvent trouver son cri existant. Half-Life 2 : Episode One est assurément un jeu pour adultes.
He wants to be a Freeman
Si le début paraît un peu mollasson, les choses s’accélèrent par la suite pour garder un rythme assez soutenu. Si les niveaux dans Half-Life 2 étaient découpés de manière très sporadique, ils le sont nettement moins dans Episode One puisqu’il ne sera pas rare de se retrouver nez à nez avec des soldats du Cartel, des zombies et des fourmillions en même temps. Certaines séquences méritent d’ailleurs le détour, comme ce fourmillion géant, costaud comme un roc et chargeant tête baissée à la vue de n’importe quel ennemi. Pas simple, surtout quand les munitions se font rares. Ainsi, le joueur réfléchit à deux fois avant de vider son chargeur sur un vulgaire face-hugger un peu trop sautillant. Et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on retrouve le pied de biche à la moitié du jeu. Plus qu’un symbole, ce vulgaire bâton de métal permet de se débarrasser de certains ennemis efficacement et de casser les caisses et autres briques-à-brac sans dépenser ses munitions bien trop précieuses.
Si le déroulement de Half-Life 2 : Episode One s’enchaîne un peu de la même façon que son aîné avec des séquences de puzzles et de combats, force est de constater que les phases en véhicule ont tout simplement disparu, au grand dam des joueurs qui vont devoir se coltiner ces passages dans des lieux sombres où la lampe de poche devient le compagnon de fortune du moment. Beaucoup trop nombreuses, ces séquences dans le noir deviennent également fastidieuses et lassantes sur la longueur, quand bien même la durée de vie n’excède pas les 5 heures de jeu. Les moins tolérants peuvent cependant se consoler du côté de la réalisation qui tient toujours la route deux ans après un Half-Life 2 épatant. Le code "Source" a d’ailleurs été retravaillé et l’on distingue assez facilement des améliorations au niveaux des textures, sans que l’on est besoin d’avoir un PC de la NASA pour faire tourner le jeu. Doté du mode Deathmatch de Half-Life 2, Episode One s’inscrit donc comme un achat indispensable pour toux ceux qui veulent prolonger l’expérience à un prix rikiki (20 €).