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Test Guild Wars PC sur PC

Test Guild Wars PC
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La Note
note Guild Wars 18 20

Finalement, Guild Wars ne joue pas du tout dans la même catégorie que World of Warcraft pour ne citer que lui et s’apparente plus à un mélange subtil entre le hack & slash et le MMORPG, les défauts en moins (ou les avantages en plus). Et quand on sait que les développeurs proviennent en partie de chez Blizzard, on ne peut que ressentir la marque Diablo dans cette production. En plus de nombreuses éloges, l’absence de frais d’abonnement a poussé de nombreux joueurs à franchir le cap. Il convient en effet très bien aux joueurs occasionnels qui pourront jouer une dizaine de minutes en rentrant du boulot comme aux plus acharnés grâce une durée de vie imposante et un système PvP intelligent. Un jeu vraiment indispensable !


Les plus
  • Pas de frais d'abonnement
  • Gameplay en béton armé
  • Beaucoup d'innovations
  • Réalisation soignée
  • Peu gourmand en ressources
Les moins
  • Manque de personnalisation des personnages
  • Peu de hiérarchisation de guilde


Le Test

Là où beaucoup se cassent les dents, Guild Wars présente de sérieux atouts pour tirer son épingle du jeu dans le monde impitoyable des MMORPG. Plus que cela, il se permet d’imposer un nouveau standard grâce à l’imagination débordante de ses développeurs. La révolution est en marche !


Autant ne pas tourner autour du pot, Guild Wars est une pure bombe. Gameplay frisant la perfection, durée de vie imposante, réalisation soignée, le titre est une véritable bouffée d’air frais dans le milieu monotone du MMORPG. Jouant à fond la carte de l’innovation, il se détache tellement des autres productions qu’il en devient finalement un genre à part entière à lui tout seul.

 

La chute d’Ascalon

 

Dès le départ, certains s’insurgeaient contre le fait que les joueurs vivront dans un univers composé uniquement d’humains alors que le jeu se prêtait bien à manier elfes, trolls et autres créatures mystiques. A ne pas respecter cette norme, les développeurs du jeu passaient presque pour des illuminés avant même la sortie du titre. Quoi qu’il en soit, avouons que ce choix controversé facilitera l’immersion dans cet univers et à ce sujet, NCSoft n’a pas fait les choses à moitié puisque qu’un livret fourni avec le jeu est entièrement consacré à la légende de Guild Wars et je m’en vais vous en faire un bref résumé. Il y a trois mille ans de cela, les dieux antiques invoquèrent des serpents pour qu’ils préservent l’équilibre sur le monde. Mais dès que les hommes apparurent, leur soif de conquête sans limite contraignit les reptiles à le quitter. Les dieux offrirent alors la magie à toutes les races de la terre pour soulager leur peine quotidienne mais cela eût l’effet radicalement inverse. Et après de nombreuses guerres fratricides, ils atténuèrent les pouvoirs de chacun et prirent la décision de se retirer du monde, certains d’avoir réglé définitivement le problème. Plusieurs siècles de prospérité s’écoulèrent avant un nouveau tournant majeur dans l’histoire. Bien plus influentes que les royaumes eux-mêmes, les guildes humaines s’enlisèrent dans un conflit qui dura plus d’une cinquantaine d’années avant de s’interrompre par la faute d’une attaque surprise des Chaars, des bêtes du nord, profitant de la relative faiblesse des hommes pour les attaquer. Le pouvoir n’a plus d’importance, seule la liberté importe maintenant et il est nécessaire que les hommes s’unissent pour faire face à cette menace. L’histoire de Guild Wars se déroule alors durant deux périodes bien distinctes, précédant et suivant le déclenchement de la guerre mais nous y reviendrons un peu plus loin.

 

Dès la création de votre personnage, une alternative assez peu orthodoxe vous est proposée : soit vous constituez un avatar de niveau 1, soit vous en prenez un autre directement au niveau maximal qui aura accès uniquement aux zones PvP (Player Versus Player). Dans la pratique, il vous faudra toutefois passer d’abord par la première phase du jeu afin de débloquer certaines compétences. On passe ensuite à l’aspect graphique de votre personnage dont le manque de choix dans la personnalisation devient vite flagrant lorsque l’on voit quelques individus très semblables se promener côte à côte en ville. Ne reste donc plus qu’à définir votre classe et votre pseudo avant d’entamer les choses sérieuses. Obligatoirement composé de deux identifiants, il présente l’énorme avantage de pouvoir choisir votre pseudo préféré sans qu’un joueur plus entreprenant ne se l’approprie avant vous. Le joueur devra ensuite sélectionner une profession principale ainsi qu’une secondaire entre les six disponibles – guerrier, élémentaliste, envoûteur, moine, rôdeur et nécromancien – ce qui constitue un panel de 30 combinaisons possibles. Chaque classe correspondant à un style de jeu, autant dire que vous trouverez inéluctablement un personnage adapté à vos aspirations. Inutile de vous embarrasser avec des statistiques "inutiles" comme la force, l’intelligence, l’empathie, etc., dans Guild Wars, rien n’est dû au hasard et ce n’est certainement pas le fruit d’une équation mathématique qui déterminera l’issue d’un combat. Les caractéristiques sont bien spécifiques à chaque classe et il est possible de récupérer à tout moment de la partie des points d’une caractéristique pour les allouer dans une autre, ce qui permet tout d’abord de faire quelques tests et ouvre la voie à de nombreuses stratégies en permettant de s’adapter à toutes les situations. Il faudra ensuite se doter de 8 compétences actives au maximum sur près de 80 dédiées à chaque personnage.

 

Retour vers le Futur

 

Comme je vous l’ai dit précédemment, Guild Wars se déroule sur deux périodes bien distinctes : avant et après l’attaque des Charrs. Concrètement, il faudra accomplir quelques missions avant de transiter dans la deuxième partie du jeu. Le temps nécessaire pour s’y rendre est proportionnel à votre détermination et peut varier de 5 heures à une quinzaine pour les plus acharnés. Le changement étant irréversible, il est toutefois plus intéressant de terminer toutes les quêtes de la région pour accumuler un maximum d’expérience et d’or. Volontairement étriquée, la première partie n’est qu’un voile pour cacher un fruit vraiment mûr. C’est un peu comme quand on vous donnait pour la première fois un Kinder Surprise quand vous étiez gamin. Si le chocolat était déjà vraiment bon, la surprise fascine ! En effet, les possibilités de jeu s’étoffent considérablement : vous pouvez désormais transporter plus d’objets sur vous et avez accès à une salle de stockage, il est possible de recycler les drops lâchés par les monstres pour faire travailler les artisans et avoir des armures plus puissantes, on peut teinter ses vêtements de différentes couleurs, la plupart des compétences deviennent accessibles, les groupes passent de 2 à 8 membres maximum, la carte du monde devient au moins 10 fois plus grande, etc. Et si auparavant vous pouviez mourir et ressusciter en boucle tranquillement, chaque mort entraîne dorénavant une pénalité forte mais heureusement temporaire sur votre barre de vie et d’énergie et peut l’abaisser jusqu’à – 60% de sa valeur. De quoi être prudent et inciter les joueurs à ne pas tenter l’impossible. A l’inverse, tuer des monstres tend à faire augmenter votre moral qui se traduit par une incrémentation de quelques pourcents seulement de votre niveau de vie et de magie. Par contre, on n’essuie aucune perte d’expérience et si les puristes rageront peut-être, je suis plutôt satisfait de cette mesure et je dois être loin d’être le seul. Plus profonde, plus complète, plus communautaire et introduisant véritablement la stratégie, cette seconde fait office d’approfondissement alors que la première sert essentiellement à nous familiariser avec le jeu.   

 

Guild Wars opte pour une approche inédite par des environnements instanciers, c'est-à-dire que chaque fois que vous quittez une ville ou un avant-poste, une zone similaire à tous les autres joueurs est créée uniquement pour vous ou votre groupe. Cela peut paraître étrange au premier abord cela présente de multiples avantages. Par exemple, il n’est plus nécessaire d’attendre le respawn d’un boss pour faire une quête après le passage d’un autre groupe et on évite également la surpopulation de certaines zones. Serveur unique oblige, il en est de même pour les villes mais vous pouvez à tout moment alterner entre ces « nouvelles » villes d’un simple clic de souris. Véritable fer de lance du titre, on ne peut qu’admirer le soin tout particulier qu’ont porté les développeurs de jeu au gameplay. En haut à droite de l’écran, un radar vous indique toutes les positions des unités du jeu, vous compris. Et si l’on compte les deux cartes supplémentaires de différentes échelles, il est donc impossible de se perdre. Faut vous faire un dessin ? Pas de problème, il est possible d’en faire un rapidement sur le radar en faisant simplement un clic gauche sur votre souris. Si cela peut accessoirement servir à provoquer l’hilarité générale, cette possibilité de jeu est formidable pour mettre en place rapidement une stratégie de groupe. Le titre dispose également d’un système de quêtes intelligent. En effet, chaque bonhomme qui a quelque chose d’important à vous communiquer est auréolé d’un point d’exclamation de couleur. De quoi éviter des pertes de temps dans des allers-retours inutiles et le passage en revue de tous les PNJ environnants pour savoir s’ils peuvent vous donner une quête. Les combats s’enchaînent rapidement et sont extrêmement dynamiques, ce qui change un peu de la relative monotonie des mmorpg. Plus stratégique à la base, il est aussi inutile de s’asseoir plusieurs minutes pour récupérer ou éviter de courir pour économiser son énergie.

Tu seras un champion, mon fils


Comme on pouvait s’y attendre, la durée de vie promise est bien au rendez-vous. Les niveaux sont bloqués à 20, ce qui peut sembler peu au premier abord mais vous tiendra en haleine des heures durant. Pour vous donner un ordre d’idée, nous avons très largement passé la barre symbolique des 50 heures de jeu pour obtenir un personnage seulement de niveau 14. Quoi qu’il en soit, la durée de vie est grandement rallongée par les différents challenges PvP que nous avons évoqués plus haut. Accessoirement, le bruit court parmi les joueurs que ce niveau maximal sera bientôt déverrouillé, la question est donc de savoir si cela sera le cas et si cela se fera après une mise à jour payante ou non. En effet, Guild Wars est dénué de tous frais d’abonnement. Mais la gratuité a un prix et NCsoft proposera un add-on tous les six mois pour rentabiliser son affaire. Toutefois, on peut faire confiance aux développeurs pour ne pas délaisser leur bébé et pour nous pondre des mises à jour régulières puisque, uniquement depuis le début de la semaine, trois petits patchs correctifs se sont succédés. Par contre, il est très probable que le titre n’accueillera pas d’animations officielles tout simplement parce que une telle solution serait difficile à mettre en place sur ce type de jeu mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

  

Comme dans tout jeu introduisant un système d’expérience, il est rare que des joueurs expérimentés veuillent jouer avec des débutants. Pour pallier à cet état de fait, votre personnage sera capable de se débrouiller seul pour passer les premiers niveaux. Jouer seul, c’est bien, jouer à plusieurs, c’est mieux. Et à partir d’un certain niveau, trouver quelques compagnons de voyage devient vite nécessaire pour casser du monstre dans certaines zones réputées difficiles ou tout simplement pour rejoindre certains territoires. En effet, il faudra parfois qu’un membre du groupe actionne un levier ouvrant une porte pour que son compagnon puisse s’engouffrer à l’intérieur. Et lorsqu’un membre quitte une zone, il est rejoint automatiquement par ses acolytes, ce qui évite de nombreux désagréments pour se retrouver. Tout est centralisé autour d’un serveur unique international, ce qui est bien utile lorsque l’on veut jouer avec ses amis coréens ou américains en même temps. Guild Wars réussit ainsi implicitement un de ses devoirs de jeu online là où beaucoup échouent, il rapproche les gens et c’est d’autant plus vrai que cette mesure permet aussi d’avoir un pic de joueurs en continu. Pour peu que vous possédiez quelques notions d’anglais, d’allemand ou d’espagnol, vous pouvez être certain que vous trouverez toujours un groupe pour vous accueillir à n’importe quelle heure de la journée. Dans le cas contraire, vous pourrez toujours engager des mercenaires gratuitement mais l’expérience et l’or seront tout de même partagés. Quel que soit le jeu de rôle en ligne, les joueurs ont tendance à former des guildes même si cela ne s’y prête pas toujours très bien et comme le nom du jeu le laisse à penser, Guild Wars intègre bien un système de guildes. La procédure de création étant plutôt simple et peu onéreuse, on en voit fleurir un peu partout dans Ascalon. De plus, les membres de chaque guilde peuvent porter une cape ornée de leur enseigne et acheter un hall qui leur servira de lieu de rassemblement pour défier une guilde concurrente. Ainsi, c’est au fil de leurs victoires ou de leurs défaites qu’un classement va s’établir progressivement entre les guildes. Si, globalement, le système est bien pensé et favorise le communautarisme, il est dommage qu’on ne puisse pas hiérarchiser davantage sa guilde avec un peu plus de grades au lieu d’un simple rapport de force officiers/membres. Pour communiquer, les membres de la guilde disposent de leur propre canal. Elles peuvent aussi le faire par le canal local du groupe où chacun peut envoyer des messages privés. A noter également la cinquantaine "d’émotions" dont certaines sont franchement hilarantes et anachroniques celle consistant à faire des figures de hip hop ou entamer une danse façon Travolta dans Pulp Fiction. 

  

Diablo n’est jamais bien loin

 

Revenons-en maintenant au mode PvP. Disponible uniquement dans les arènes, vous vous lancez dans un combat à mort au côté de trois joueurs contre une autre équipe du même nombre. Il faudra par contre s’en remettre aux aléas du hasard pour la composition de votre équipe et vous pouvez aussi bien tomber sur un trio de choc que sur une belle bande de boulets. Finalement peu intéressant, seuls ceux qui souhaitent se défouler rapidement quelques minutes y trouveront leur compte. On se rabattra alors avec joie sur la guerre des guildes et sur le fameux "Tombeau des rois primitifs", une sorte de tournoi gigantesque en plusieurs manches où s’affrontent constamment les meilleures guildes du monde entier. Nettement plus stratégique, Il faudra utiliser l’environnement pour arriver à ses fins et les modes de jeu varient d’une manche à l’autre, passant ainsi de la protection d’un PNJ (Personnage Non Joueur) ou d’une zone, à un deathmatch à trois équipes sans oublier la capture d’un drapeau. Si de nombreux avantages sont accordés à l’équipe victorieuse, son triomphe bénéficie à tous les joueurs de son continent puisqu’elle leur ouvre temporairement de nouvelles zones inaccessibles auparavant où l’on peut trouver quelques items rares. Guild Wars réussit le tour de force de nous impressionner également par sa réalisation. Très soignée, vous découvrirez des environnements très plaisants à l’oeil et les effets des sortilèges et de lumière sont de bonne facture. Comparées à celle d’Everquest 2 ou World of Warcraft, il faut toutefois bien reconnaître que les textures sont loin d’être aussi détaillées que dans ces dernières productions. Malgré ses prouesses graphiques, le jeu est également très peu gourmand en ressources puisqu’il est possible de le faire tourner correctement avec un ordinateur à la configuration très modeste et l’on observe seulement quelques temps de latence dans les villes sur ce genre de machine. 




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Frédéric Pedro

le lundi 9 mai 2005, 14:01




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