Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Grand Chelem Tennis 2 sur PS3

Test Grand Chelem Tennis 2
La Note
note Grand Chelem Tennis 2 12 20

En arrivant plusieurs mois après la sortie du majestueux Top Spin 4, Electronic Arts se devait de proposer un titre tout aussi innovant et à la réalisation irréprochable pour espérer bousculer la création de 2K Czech. Au final, c'est très clairement la douche froide, Grand Chelem Tennis 2 ne proposant pas un jeu aussi marquant malgré un gameplay inédit au stick droit bien pensé, mais pas assez intuitif pour en profiter pleinement. Des déplacements bancals et trop saccadés, ainsi qu'une I.A. mal équilibrée viennent également entacher l'image du titre, qui possède pourtant quelques atouts à l'image de ses modes "Carrière" et "Classiques ESPN" efficaces, sa liste exhaustive de sportifs animés plus ou moins fidèlement et son nombre suffisant de courts. Les parties entre amis réservent malgré tout de bonnes poilades, mais malheureusement souvent à ses dépens.

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Grand Chelem Tennis 2


Les plus
  • Les modes "Carrière" et "Classiques ESPN"
  • Liste des personnages et des courts exhaustif
  • Les styles de jeu des joueurs plus ou moins fidèles
  • La réalisation des coups au stick droit innovante...
Les moins
  • ...mais pas assez intuitive
  • Une I.A. mal équilibrée
  • Des déplacements inhumains
  • Certains échanges trop longs et répétitifs
  • Ni vraiment une simulation ni vraiment un titre arcade
  • Les commentaires de Guy Forget


Le Test

Avec Top Spin 4, le tennis virtuel trouvait son maître l'année dernière. Et si Virtua Tennis 4 ne concourrait pas dans la même catégorie, l'ombre du titre de 2K Czech planait assurément au dessus de chaque mot écrit dans notre test du nouvel opus de SEGA. C'est sous une pression quasi-similaire qu'il nous advient d'analyser le travail réalisé par les studios canadiens d'Electronic Arts sur Grand Chelem Tennis 2. Après une première itération taillée pour la Wiimote, la série revient sur PS3 et Xbox 360 avec, comme carte maîtresse, le fameux Total Racket Control avec le stick droit. Le nouvel opus d'Electronic Arts a-t-il les reins assez solides pour s'imposer ? Explications dans notre test de Grand Chelem Tennis 2.


Le coup droit dévastateur de Rafael NadalCommençons par les modes de jeu. Outre la possibilité de créer ses tournois ou de réaliser des matchs en simple ou en double - aussi bien en local qu'en ligne avec ses amis -, Grand Chelem Tennis 2 présente deux modes de jeu centraux : le mode "Carrière" et le mode "Classiques Grand Chelem ESPN". Le premier démontre le savoir faire d'Electronic Arts dans ce type d'exercice, et offre ainsi au joueur la possibilité de créer sa propre vedette et de lui faire gravir les échelons à travers une dizaine de saisons de Grand Chelem (US Open, Rolland Garros, Wimbledon et Open d'Australie). Un mode sans saveur au départ, mais tenant progressivement en haleine au fur et à mesure que les années défilent. La création du personnage s'avère pour cela assez complète puisque, en plus de l'aspect physique, le style de jeu est aussi personnalisable (attaquant, défensif, service-volée ou polyvalent). Ce choix influence grandement la répartition de points sur chaque aptitude, parmi lesquelles la puissance, la vitesse ou bien encore la précision. Une fois la saison lancée, loin de là l'obligation de se lancer tête baissée dans la compétition. Il est même impératif de jouer la carte de l'assurance en réalisant des matchs d'exhibition, ou bien encore de participer à l'un des entraînements de John MacEnroe. Les matchs d'exhibition permettent de récupérer quelques points de carrière pour monter dans le classement général, de débloquer de nouvelles tenues ou raquettes mais plus important encore, des points d'aptitudes, utiles pour rendre son joueur plus performant. Des points de carrière bonus peuvent également être récupérés en réalisant un certain nombre de coups particuliers durant un affrontement, de quoi renforcer le challenge. Les entraînements de John MacEnroe s'avèrent, quant à eux, basiques mais néanmoins utiles. Sous condition de réussite, les joueurs verront deux de leurs aptitudes augmenter. Des étapes importantes face à une difficulté très vite progressive, les adversaires gagnant en puissance chaque année passée à s'incliner devant vous. Dans le mode "Classiques Grand Chelem ESPN", un incontournable des titres EA Sports, l'objectif est de rejouer plusieurs matchs emblématiques, mais aussi de prendre part à des rencontres opposant des légendes passées aux stars actuelles de la discipline. Le but est d'accumuler un certain nombre de points débloquant à chaque palier de nouveaux scénarios, et ce à différentes époques. Bref, rien à redire à Grand Chelem Tennis 2 sur ce point-là. Ce qui n'est malheureusement pas le cas de la réalisation et du gameplay perfectibles.

 

Chelem un peu, beaucoup, à la folie...

 

Roger Federer en bout de courseLe jeu propose un large panel de mouvements, allant du coup à plat au lift, en passant par le slice, l'amortie ou bien encore le lob. La gestion de la longueur et de la puissance de la balle est également prise en compte. Pour y arriver, les développeurs inaugurent leur Total Racket Control. Ainsi, incliner le stick droit vers la direction souhaitée permet de décocher un coup plat, tandis que l'incliner vers le bas en relâchant ou en accompagnant le geste vers une direction spécifique, permet de placer respectivement un coup slicé ou un lifté. Il est d'ailleurs important de noter que l'axe horizontal du stick est inexistant. Placer le stick droit un micromètre en dessous de l'axe médian se traduit en général dans le jeu comme un début de slice ou de lift, et envoie bien malgré vous votre balle à l'opposé de la direction voulue. Quant à la longueur de balle, cette variable dépend du temps mis à relâcher ou à diriger son stick droit. A titre d'exemple, incliner rapidement ce dernier vers le haut forcera votre sportif à réaliser un coup à plat en fond de court. A contrario, le diriger plus lentement permet de réaliser un coup à plat plus serré et proche du filet. Or, comme nous allons le voir plus bas, les actions dans le jeu sont d'une rapidité inhumaine. Il est alors souvent difficile, voir suicidaire, d'appliquer dans le feu de l'action toutes ces subtilités, sous peine de voir la balle filer à toute vitesse sans avoir eu le temps de réagir. A cela s'ajoutent enfin les gâchettes auxquelles sont assignées les lobs et amorties. En clair, les moins téméraires seront vite secoués par cette jouabilité hybride et préféreront donc alterner avec les contrôles aux boutons, aussi disponibles, plus intuitifs et moins contraignants. Pas forcément un avantage non plus, l'un des défauts du titre étant de ne pas pouvoir désactiver les contrôles traditionnels pour profiter de ceux du Total Racket Control, et vice versa. Du coup, si le stick droit permet de gérer la visée, il en est de même pour le stick directionnel gauche, or il est aussi assigné au mouvement de son joueur. Les fonctions des deux sticks ont donc tendance à rentrer en collision et à nuire à la précision des coups. Quant aux services, il s'agit tout d'abord de diriger son stick vers la diagonale bas soit à gauche pour un service slicé, soit à droite pour un lifté, ou au centre pour un service à plat. Un diagramme s'affiche alors à l'écran indiquant votre pic de puissance. Pour réussir son service, il est donc nécessaire d'arrêter la barre de précision au centre de ce graphique. Une technique assez facile à assimiler pour placer des aces à ses adversaires.

 

Mais si les développeurs s'attachent à rendre ses échanges les plus réalistes possible, les déplacements des joueurs pointent le contraire."

 

Monter au filet est décisif dans Grand Chelem Tennis 2Mais si les développeurs s'attachent à rendre ses échanges les plus réalistes possible, les déplacements des joueurs pointent le contraire. Stupéfaction donc, puisque ce n'est pas une sélection des meilleurs tennismen de la planète que contient le titre, mais véritablement une bande de Speedy Gonzales sous amphet'. Et pour cause, chaque sportif, malgré la présence d'une aptitude prévue à cette effet, semble être dépourvu d'endurance, insensible à la moindre sensation de fatigue. La simulation croise ainsi une facette typiquement arcade plus proche d'un Virtua Tennis 4, les déplacements n'ayant rien de naturel en général. Même les sauts à l'arraché font sourire avec ces joueurs retombant comme des limaces, et convulsant comme des truites échappées de leur rivière. En mode de difficulté avancé - il y en a quatre en tout (Débutant, Amateur, Pro et Super Star) -, l'ordinateur n'a aucun mal à récupérer tous vos coups sournois sans perdre son souffle. Jouer également le contre-pied est hors de question, puisque même bien ancré sur ses appuis, il arrive que notre avatar ou l'I.A. puisse jouir du don de téléportation pour certaines balles hors de portée. L'I.A., encensée par l'éditeur, est d'ailleurs sujet à caution. Celle-ci a la fâcheuse habitude de monter constamment au filet au bout de quelques échanges, plutôt que de varier les coups mis à sa disposition, ce qui rend les sets affreusement répétitifs. Le véritable intérêt réside donc dans le jeu avec ses amis, bien qu'ici aussi, la victoire reviendra à celui qui prendra l'initiative de monter à la volée en premier. Dans le cas où vous ne voudriez pas voir vos échanges durer indéfiniment. La modélisation des personnages n'atteint pas non plus des sommets à l'image du nez "patate" de Roger Federer. Les terrains, heureusement nombreux, jouissent d'une réalisation aussi fort sommaire à l'image des courts de Roland Garros dont il faut imaginer très fort la présence d'une quelconque terre battue. Heureusement, EA Canada a porté beaucoup d'intérêt à retranscrire visuellement le style de jeu des grandes figures de la raquette à l'image du revers à deux mains de Rafael Nadal ou de la puissance du service-volée de Pete Sampras. C'est d'ailleurs l'autre force du titre. Pouvoir proposer un grand nombre de légendes, masculines comme féminines, parmi lesquels John MacEnroe et sa raquette en bois, le suédois Björn Borg ou la joueuse Martina Navratilova et ses gigantesques lunettes. Enfin nous conclurons sur la compatibilité anecdotique avec le PlayStation Move ainsi que sur les commentaires de Guy Forget, horripilants, répétitifs et souvent à côté de la plaque.




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Vincent de Lavaissière Vincent de Lavaissière

le jeudi 9 février 2012, 12:13




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