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Test God of War III PS3 sur PS3

Test God of War III PS3
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La Note
note God of War III 19 20

God of War III est un jeu exceptionnel, il faudrait être fou pour affirmer le contraire. La série n'a jamais été aussi proche de la perfection, avec une réalisation à couper le souffle, une bande son inoubliable et, surtout, un héros dont le charisme fait passer Bayonetta pour une fille à papa. La brutalité extrême qui se dégage du jeu y est certainement pour quelque chose, mais cela ne doit pas faire oublier la facilité avec laquelle on parvient à résoudre les énigmes, conjuguée au trop grand nombre de checkpoints qui a tendance à tuer un peu le challenge. Mais God of War III met à genoux dès que l’on s’attaque au mode "Chaos", ce qui donne l’occasion de remarquer que les développeurs de SCEA Santa Monica Studio ont rendu les combats un peu plus techniques, même s’ils ne le sont pas autant que ceux du titre de PlatinumGames. Quoi qu’il en soit, la PS3 a permis à la mise en scène de God of War III de franchir un palier et de redécouvrir la série alors qu’on croyait la connaître par cœur. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, on sait désormais que le second épisode de Dante’s Inferno sera, lui aussi, grandiose.


Les plus
  • Une réalisation époustouflante
  • Des boss qui imposent le respect
  • Brutal et violent
  • De l'action non-stop
  • Les dialogues
  • Une B.O. de qualité
  • L'univers God of War
  • Le charisme de Kratos
  • Des combats dynamiques…
Les moins
  • …mais pas aussi techniques que ceux de Bayonetta
  • Trop de checkpoints
  • Des énigmes de maternelle
  • On aurait quand même aimé pouvoir bouger la caméra


Le Test

On savait que Kratos allait faire mal sur PS3, mais pas à ce point-là. Car God of War III fracasse des mâchoires par milliers, et on comprend au bout des premières minutes de jeu que l'on va assister à un spectacle qui ne perdra jamais en intensité, même pendant les quelques phases d'exploration où il faudra solliciter ses neurones. On donne l'impression de commencer notre test à l'envers, mais comment peut-il en être autrement avec une série qui a toujours tutoyé les sommets avec le Mont Olympe et ses divinités ? La question ne sera donc pas de savoir si God of War III est un excellent jeu ou pas, mais d'estimer si la franchise est enfin parvenue à atteindre la perfection en pénétrant dans l'ère de la haute-définition.


Si God of War : Chains of Olympus sur PSP racontait l'époque où Kratos était encore au service des Dieux, God of War III reprend là ou God of War II nous avait laissés, avec une cinématique d'introduction dans laquelle se succèdent tous les exploits du Chauve Enragé accomplis jusqu'à présent. Lorsque l'on est fan de la série, le coeur chavire, forcément, surtout que Kratos n'est pas le seul à vouloir mettre fin au règne de Zeus et de tous ses enfants. Les Titans, toujours emmenés par une Gaia vouant une haine viscérale à l'Olympe, souhaitent eux aussi rayer la suprématie des divinités, même si leur alliance avec Kratos connaîtra ses limites. Puisque God of War III est censé clore une trilogie sur consoles de salon qui aura su revisiter la mythologie grecque avec brio, nous ne dévoilerons aucun détail sur le scénario du jeu ; vous pouvez ranger les couteaux et les fusils. Mais on vous promet un final poignant quoique prévisible, et puis la scène d'ouverture du titre de SCEA Santa Monica Studio frappe encore plus fort que celle de God of War II et son colosse de Rhodes ; il fallait quand même le faire. Les développeurs ont décidé de retourner les tripes avec des séquences d'anthologie et un rythme qui ne met pas dix siècles avant de décoller. Si la rencontre avec Poséidon règle la fréquence sur laquelle sera cadencé God of War III pendant quasiment une quizaine d'heures, c'est surtout le combat contre Chronos qui marque définitivement les esprits. Le charisme de Kratos est plus renversant que jamais dans ce troisième épisode de la franchise, et chacune de ses actions, chacune de ses paroles crève l'écran et percute les oreilles avec une classe éblouissante. On avait fantasmé sur Bayonetta au début de l'année, God of War III s'est chargé de lui remettre gentiment son string en lui indiquant la porte de sortie. Il ne suffit pas de lécher une sucette pour se faire un nom et construire une légende, il faut également disposer d'une mise en scène galactique et d'une réalisation atomique. C'est le cas de la dynastie God of War depuis ses débuts, et God of War III n'échappe pas à la règle.

This is Sparta !

Les nouvelles aventures de Kratos marquent l'entrée de la série dans la haute-définition, et les développeurs de SCEA Santa Monica Studio ont naturellement profité de l'occasion pour accroître la violence des attaques portées par le Divin Chauve. God of War III est tout simplement un cadeau du ciel pour les yeux, et chaque viscère des ennemis éventrés par la rage du Fantôme de Sparte est visible à l'écran. Contrairement à d'autres productions du même genre, les gerbes de sang ne se multiplient pas gratuitement et donnent vraiment du sens aux combats. Broyer le cou des Gorgones ou décapiter les têtes de Cerbère sont des actes de bravoure que seul God of War parvient à sublimer. Autant il n'y avait pas de réel écart graphique entre les deux premiers chapitres de la série, autant God of War III joue clairement la carte de la surenchère visuelle, au point de surclasser Uncharted 2 : Among Thieves dans certaines séquences, comme celle où Kratos observe les ténèbres qui s'abattent sur les mortels. En parlant des cinématiques d'ailleurs, il faut savoir que même si certaines sont en Computer Graphics (CG), d'autres exploitent à merveille le moteur du jeu pour réduire les risques d'une progression artistique à deux vitesses. En tout cas, God of War III reprend les mêmes ingrédients qui avaient fonctionné sur PS2 - et dans une moindre mesure sur PSP - et continue d'afficher des golgoths aux proportions démesurées. On l'a déjà dit, mais l'affrontement contre Chronos est une véritable tuerie, avec Kratos qui doit faire face à une horde de créatures se baladant sur le corps du Titan. L'immensité des niveaux est toujours une gourmandise dont on ne se lasse pas, surtout dans les phases où les sauts se succèdent. La profondeur de champ s'avère grisante elle aussi, et les éternelles traînées lumineuses ponctuent toujours les coups du héros. La modélisation de Kratos, et celle des monstres d'ailleurs, est un modèle du genre. Les harpies sont à la fête, les centaures aussi, et on peut vraiment affirmer que la HD à permis à la série de franchir un palier en termes de graphismes. La musculature du héros, les éclaboussures de sang qui repeignent son corps à chaque coup mortel sont des détails qui n'échappent pas à la rétine. L'animation ne faiblit à aucun moment, même avec une cinquantaine d’adversaires à l'écran et une multitude d'effets à orchestrer. En revanche, la natation est un sport avec lequel Kratos a toujours autant de mal, et la caméra demeure inamovible.

On avait fantasmé sur Bayonetta au début de l'année, God of War III s'est chargé de lui remettre gentiment son string en lui indiquant la porte de sortie. Il ne suffit pas de lécher une sucette pour se faire un nom et construire une légende, il faut également disposer d'une mise en scène galactique et d'une réalisation atomique."

Un défaut qui n'en est pas vraiment un en fait, car les angles utilisés sont suffisamment confortables pour progresser sans craindre de tomber dans le vide, ou de se faire croquer la jugulaire en traître. Quoi qu'il en soit, le bestiaire de God of War III met la pression, contrairement à God of War II où les monstres manquaient clairement de caractère. Ici, il faut sévèrement lutter pour se frayer un passage jusqu'à Zeus, et exécuter des combos au hasard est une stratégie qui ne passe plus. Désormais, on devra prendre le temps de sélectionner son arme avant de partir au combat, et repérer les enchaînements les plus meurtriers pour un maximum d'efficacité. Là où l'on s'aperçoit que SCEA Santa Monica Studio a senti le souffle menaçant de Bayonetta dans son dos, c'est que le bouton de garde n'est pas optionnel dans God of War III. Il est même possible d'exécuter un contre juste avant l'impact de l'attaque en pressant R1, ce qui permet d'ajouter de la finesse aux combats. Autre point positif relevé : l'absence de lock ne représente plus vraiment un handicap. En effet, le système a été revu de façon à ce que les coups portés par Kratos ciblent l'adversaire auquel il fait face. Si cette souplesse n'est pas décisive avec les Lames de l'Exil entre les mains, on l'apprécie au moment d'enfiler le Ceste de Némée. Les combats dans God of War III, ce sont aussi les Meurtres Impitoyables qui rendent les affrontements beaucoup moins linéaires que par le passé. S'il est toujours possible d'abattre un ennemi sans se poser la moindre question, on pourra également le saisir avec Rond pour mieux le finir via les increvables QTE. L'épreuve n'est pas insurmontable en soi, mais il arrive que l'on se fasse feinter par un demi-cercle foireux. Passer par les finish him est l'occasion de gratter quelques orbes supplémentaires, ce qui n'est pas du luxe quand on joue en Titan. Puisque l'on évoque les orbes, l'idée a été légèrement remaniée, puisque Kratos ne pourra plus ralentir le temps avec les sphères jaunes. Celles-ci limitent désormais l'utilisation des armes secondaires (Bottes d'Hermès, Tête d'Hélios, Arc d'Apollon entre autres) que le Chauve Enragé ramasse sur les dépouilles de ses victimes divines. Pour le reste - orbes rouges pour customiser les armes et orbes bleues pour régénérer la barre de PM -, c'est idem.

Nom de Zeus

God of War III n'oublie pas les Ailes d'Icare durement acquises par Kratos dans God of War II, et leur consacre quelques passages plutôt bien fichus. On devra alors esquiver une série d'obstacles à une vitesse assez élevée, surtout dans la dernière heure de jeu, au moment de briser les Chaînes. Là où le jeu d'action de SCEA Santa Monica Studio se montre moins brillant par contre, c'est au niveau des énigmes que l'on aurait aimé beaucoup plus difficiles à résoudre. Bon, c'est vrai que la série n'a jamais été réputé pour torturer les méninges, mais c'est sans doute un point sensible sur lequel les développeurs devront se pencher s'ils décidaient de se lancer un jour dans un second triptyque. Car pousser des statues pour activer un mécanisme, c'est léger. Ce que l'on peut reprocher d'autre à God of War III, c'est aussi la répartition des checkpoints qui sont trop rapprochés pour le coup. Il aurait sans doute été plus judicieux de les espacer un peu plus, afin d'inciter les joueurs à un peu plus de rigueur. Un choix qui s’explique sans doute par le fait que la série s’attache à séduire le grand public ; il est d’ailleurs toujours possible de basculer en Facile en cas d'échecs répétés. Une fois le jeu terminé, les plus téméraires pourront le refaire en Chaos, et passer du temps sur les Défis, indispensables pour accéder ensuite au mode "Arène de Combat". Le costume Redoutable Kratos, accessible lui aussi une fois le compte de Zeus réglé, permet de varier les plaisirs avec des ennemis qui infligent quatre fois plus de dommages, et un Kratos qui peut en faire autant. Pour finir, on n'oubliera pas de saluer le travail effectué sur l'ambiance musicale de God of War III qui est tout simplement fabuleuse. Les musiques donnent une dimension encore plus épique au combat opposant Kratos aux Dieux, et sont soutenues par des bruitages qui retranscrivent parfaitement la violence des coups. Divin.





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