La Note
14 20
Petit prix, concept délirant à base de chèvres, jeu de mots dans le titre... Goat of Duty a tout du jeu-blague destiné à faire des vues chez les streameurs et autres youtubeurs. Mais contrairement à Goat Simulator, le gameplay tient ici parfaitement la route. Rapide, nerveux et bondissant, il s'inspire d'ailleurs plus de Quake et Unreal Tournament que de Call of Duty. Il y a donc de quoi s'amuser franchement, même si on tourne en rond au bout de quelques heures, puisque le jeu est actuellement limité à six maps et quatre modes. Cependant, il faut garder à l'esprit que Goat of Duty est encore en accès limité et que des bonnes surprises sont certainement à venir (contenu supplémentaire, meilleur matchmaking...). En attendant la version finale, précisons que le jeu est vendu pour le moment à moins de sept euros, et s'avère donc loin d'être une arnaque.14 20
Les plus
- On joue une chèvre
- On affronte des chèvres
- On peut bêler comme une chèvre
- On peut charger comme une chèvre
- On peut faire la chèvre morte
- Un vrai fast-FPS malgré tout
- Moins cher qu'une botte de foin
Les moins
- Pas de mode solo
- Pas de rechargement des armes
- Uniquement des costumes à débloquer
- Modes et maps encore peu nombreux
- Matchmaking à revoir
- Le filtre d'aberration chromatique
Le Test
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Les chèvres et les jeux vidéo, c'est une histoire d'amour qui ne date pas d'hier. On se souvient de celle qui a bloqué des milliers de joueurs en 1996 dans Les chevaliers de Baphomet, de la "laddergoat" qui grimpait les échelles dans Call of Juarez : Bound in Blood en 2009, et bien entendu de l'héroïne caprine de Goat Simulator, sorti en 2014. Mais aujourd'hui, on passe à la vitesse supérieure avec Goat of Duty, qui nous propose à la fois d'incarner et d'affronter des chèvres, dans un fast FPS délirant et explosif.
Avec un titre pareil, Goat of Duty nous fait immédiatement penser à Goat Simulator. Et au premier abord, on a effectivement l'impression d'avoir affaire à une blague plus qu'à une vrai expérience ludique. Entre le jeu de mots du titre, le logo qui parodie admirablement ceux des shooters militaires, le menu qui affiche une option "rage quit" et les astuces loufoques affichées durant les écrans de chargement, tout est propice à la rigolade. Mais alors que les développeurs auraient pu se contenter du délire comme seul argument de vente, ils nous proposent en réalité un véritable fast FPS multijoueurs. Ce jeu de tir à la première chèvre s'inspire ouvertement de Quake et Unreal Tournament, encore plus que de Call of Duty d'ailleurs. Les déplacements sont rapides, les sauts sont élevés, les joueurs bondissent sans arrêt, des "jump pads" propulsent les chèvres d'un bout à l'autre de la carte, la verticalité est importante, et la victoire appartient généralement à ceux qui retiennent les emplacements des meilleures armes et des packs de super-santé. Le gameplay est donc dynamique à souhait.
Contrairement à certains autres FPS, Goat of Duty ne propose en revanche aucun mode solo. Avec une chèvre comme personnage principal, il y avait pourtant matière à bricoler une petite campagne bien délirante. En l'absence d'un tel mode, on peut tout de même compter sur des bots pour s'entraîner en solo, ou pour compléter automatiquement une partie multijoueurs un peu vide. Si la perspective de jouer une chèvre tenant une arme à la patte vous laisse perplexe, sachez que nos caprins sont en réalité munis d'un harnais sur lequel est montée l'arme du moment. A l'écran, on voit donc à la fois la tête de la chèvre et l'arme posée sur son épaule. Cette configuration interdit tout rechargement manuel des armes, ce qui diminue très légèrement l'aspect "tactique" des affrontements. Mais ce manque est largement compensé par trois autres capacités pas banales. En tant que chèvre, vous avez tout d'abord le droit de bêler à volonté. Ce n'est guère utile, mais c'est plutôt amusant, surtout que les développeurs se sont embêtés à enregistrer des dizaines de cris différents.
Plus important, il est également possible de charger, tel un bélier en colère. L'effet sur les ennemis est double : ils perdent quelques points de vie, et ils se voient projetés quelques mètres en arrière (ce qui peut s'avérer fatal sur certaines maps et dans certains modes). Quant à la touche habituellement dédiée au rechargement des armes dans les FPS, elle est ici attribuée à la "simulation de mort". En effet, à tout moment vous pouvez feindre le décès, votre cadavre inanimé gisant alors au sol. On peut ainsi camper en hauteur très discrètement, ou encore faire croire à un adversaire qu'il vient de nous abattre, et se relever dès qu'il a le dos tourné histoire de lui tirer dessus en traître. On dénombre huit armes différentes (onde de choc, lance-piques, lance-flammes, lance-pieux, lance-scies, lance-grenades, lance-roquettes et canon électrique), la plupart proposant un tir secondaire. Les maps sont quant à elles au nombre de six, et couvrent des environnements assez variés. On a ainsi droit à une ferme, des montagnes perchées dans le ciel, un désert, un village médiéval, un "puits de l'horreur" qui joue énormément sur la verticalité, et une station spatiale. On n'aurait pas dit non à quelques maps supplémentaires, même si celles qui sont présentes ont au moins le mérite d'avoir du caractère.
Même constat de "on aime mais on en voudrait plus" en ce qui concerne les différents modes de jeu, qui sont hélas limités à quatre pour le moment, dont "Dernière chèvre" (un match à mort classique), "Guerre de troupeaux" (match à mort en équipes) et Furie de Cabris, qui met un lance-roquettes dans la patte de chaque joueur et change automatiquement l'arme toutes les deux tueries. Le mode le plus original est sans conteste le "Fus Ro Arena", qui transforme toutes les maps en les transposant au dessus du vide et en les remplissant de trous et de cubes. Les joueurs ne possèdent qu'une seule arme (l'onde de chocs), et leur capacité de charger tête baissée, pour pousser les adversaires dans le vide ou sur l'un des cubes mortels (certains sont électrifiés, d'autres garnis de pieux…). Rigolade garantie lors des premières parties ! Comme tout FPS multi qui se respecte, Goat of Duty offre des points d'expérience après chaque partie, la montée en niveau permettant ici de débloquer des costumes supplémentaires. Appelés vêêêtements en français, et goatstumes en anglais, ces tenues couvrent des domaines variés et peuvent aussi bien faire référence à d'autres animaux (chèvre-tigre, chèvre-zèbre…) qu'à Fallout, des youtubeurs plus ou moins célèbres, ou encore Clint Eastwood (renommé pour l'occasion Bique Eastwood). Avec une petite trentaine de costumes au compteur, la carotte est sympathique, mais on aurait aimé pouvoir débloquer également d'autres choses en parallèle.
Le manque (relatif) de contenu est l'un des plus gros défauts du jeu, qui pèche également par un matchmaking perfectible. Il est par exemple impossible de choisir parmi les différentes parties en cours (qui sont d'ailleurs hébergées directement par les joueurs), et s'il est permis de voter pour la prochaine map, seul le joueur qui héberge la partie a son mot à dire en ce qui concerne le mode de jeu. On peut également pointer du doigt la faute de goût des développeurs, qui ont cru bon d'appliquer un filtre d'aberration chromatique aux graphismes. Tous ceux qui sont allergiques à cet effet de couleurs baveuses ne verront que cela, alors que l'aspect visuel tient globalement la route par ailleurs. Goat of Duty n'est donc pas parfait, mais il faut garder à l'esprit qu'il est disponible en accès anticipé. Sa mise en vente ne signifie pas que le jeu est terminé, puisque les développeurs annoncent que la version 1.0 ne sortira pas avant quatre mois. D'ici là, le seul First Goat Shooter au monde a donc largement le temps de s'améliorer et de devenir encore plus intéressant. On en reparlera peut-être !
LE JEU QUI MÉNAGE LA CHÈVRE ET LE SHOOT
Contrairement à certains autres FPS, Goat of Duty ne propose en revanche aucun mode solo. Avec une chèvre comme personnage principal, il y avait pourtant matière à bricoler une petite campagne bien délirante. En l'absence d'un tel mode, on peut tout de même compter sur des bots pour s'entraîner en solo, ou pour compléter automatiquement une partie multijoueurs un peu vide. Si la perspective de jouer une chèvre tenant une arme à la patte vous laisse perplexe, sachez que nos caprins sont en réalité munis d'un harnais sur lequel est montée l'arme du moment. A l'écran, on voit donc à la fois la tête de la chèvre et l'arme posée sur son épaule. Cette configuration interdit tout rechargement manuel des armes, ce qui diminue très légèrement l'aspect "tactique" des affrontements. Mais ce manque est largement compensé par trois autres capacités pas banales. En tant que chèvre, vous avez tout d'abord le droit de bêler à volonté. Ce n'est guère utile, mais c'est plutôt amusant, surtout que les développeurs se sont embêtés à enregistrer des dizaines de cris différents.
Contrairement à Goat Simulator, le gameplay tient ici parfaitement la route. Rapide, nerveux et bondissant, il s'inspire plus de Quake et Unreal Tournament que de Call of Duty.
Plus important, il est également possible de charger, tel un bélier en colère. L'effet sur les ennemis est double : ils perdent quelques points de vie, et ils se voient projetés quelques mètres en arrière (ce qui peut s'avérer fatal sur certaines maps et dans certains modes). Quant à la touche habituellement dédiée au rechargement des armes dans les FPS, elle est ici attribuée à la "simulation de mort". En effet, à tout moment vous pouvez feindre le décès, votre cadavre inanimé gisant alors au sol. On peut ainsi camper en hauteur très discrètement, ou encore faire croire à un adversaire qu'il vient de nous abattre, et se relever dès qu'il a le dos tourné histoire de lui tirer dessus en traître. On dénombre huit armes différentes (onde de choc, lance-piques, lance-flammes, lance-pieux, lance-scies, lance-grenades, lance-roquettes et canon électrique), la plupart proposant un tir secondaire. Les maps sont quant à elles au nombre de six, et couvrent des environnements assez variés. On a ainsi droit à une ferme, des montagnes perchées dans le ciel, un désert, un village médiéval, un "puits de l'horreur" qui joue énormément sur la verticalité, et une station spatiale. On n'aurait pas dit non à quelques maps supplémentaires, même si celles qui sont présentes ont au moins le mérite d'avoir du caractère.
Même constat de "on aime mais on en voudrait plus" en ce qui concerne les différents modes de jeu, qui sont hélas limités à quatre pour le moment, dont "Dernière chèvre" (un match à mort classique), "Guerre de troupeaux" (match à mort en équipes) et Furie de Cabris, qui met un lance-roquettes dans la patte de chaque joueur et change automatiquement l'arme toutes les deux tueries. Le mode le plus original est sans conteste le "Fus Ro Arena", qui transforme toutes les maps en les transposant au dessus du vide et en les remplissant de trous et de cubes. Les joueurs ne possèdent qu'une seule arme (l'onde de chocs), et leur capacité de charger tête baissée, pour pousser les adversaires dans le vide ou sur l'un des cubes mortels (certains sont électrifiés, d'autres garnis de pieux…). Rigolade garantie lors des premières parties ! Comme tout FPS multi qui se respecte, Goat of Duty offre des points d'expérience après chaque partie, la montée en niveau permettant ici de débloquer des costumes supplémentaires. Appelés vêêêtements en français, et goatstumes en anglais, ces tenues couvrent des domaines variés et peuvent aussi bien faire référence à d'autres animaux (chèvre-tigre, chèvre-zèbre…) qu'à Fallout, des youtubeurs plus ou moins célèbres, ou encore Clint Eastwood (renommé pour l'occasion Bique Eastwood). Avec une petite trentaine de costumes au compteur, la carotte est sympathique, mais on aurait aimé pouvoir débloquer également d'autres choses en parallèle.
CHÈVROTINE
Le manque (relatif) de contenu est l'un des plus gros défauts du jeu, qui pèche également par un matchmaking perfectible. Il est par exemple impossible de choisir parmi les différentes parties en cours (qui sont d'ailleurs hébergées directement par les joueurs), et s'il est permis de voter pour la prochaine map, seul le joueur qui héberge la partie a son mot à dire en ce qui concerne le mode de jeu. On peut également pointer du doigt la faute de goût des développeurs, qui ont cru bon d'appliquer un filtre d'aberration chromatique aux graphismes. Tous ceux qui sont allergiques à cet effet de couleurs baveuses ne verront que cela, alors que l'aspect visuel tient globalement la route par ailleurs. Goat of Duty n'est donc pas parfait, mais il faut garder à l'esprit qu'il est disponible en accès anticipé. Sa mise en vente ne signifie pas que le jeu est terminé, puisque les développeurs annoncent que la version 1.0 ne sortira pas avant quatre mois. D'ici là, le seul First Goat Shooter au monde a donc largement le temps de s'améliorer et de devenir encore plus intéressant. On en reparlera peut-être !
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22/05/2019, 11:37
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