Test Gigantic (PC, Xbox One) : est-il aussi grand qu'il le prétend ? sur PC

Contrairement à Battleborn, Gigantic ne s'embarrasse d'aucun mode scénarisé ni d'aucune scène cinématique. Contrairement à Overwatch, le jeu n'est accompagné d'aucune vidéo ou autre comic pour en détailler l'univers. Et contrairement à Heroes of the Storm, il ne se base pas sur des licences connues. Nous avons donc affaire à un pur jeu en ligne compétitif, qui fait clairement l'impasse sur tout développement de "lore". On ne peut que regretter cet état de fait mais, heureusement, c'est le gameplay qui prime avant tout pour un jeu de ce type. Et celui de Gigantic se montre à la fois nerveux et stratégique ! Nerveux, car il utilise une vue à la troisième personne bien plus dynamique que la caméra haute des MOBA classiques. Le joueur doit gérer à la fois ses déplacements et sa visée, de nombreux pouvoirs étant disponibles pour chaque héros. On en dénombre actuellement 18, et d'autre sont amenés à rejoindre la catalogue prochainement. Ils se répartissent en différentes classes, parfois mixtes, en fonction de leurs capacités. Selon votre style de jeu préféré, vous pourrez donc opter pour un cogneur, un tireur, un tank, un contrôleur, un assassin, un mage, un soigneur, un invocateur… Il y en a pour tous les goûts, d'autant plus que le tir principal, le tir secondaire, le pouvoir principal, le pouvoir secondaire et la capacité ultime évoluent à plusieurs reprises au fil de l'expérience amassée lors de chaque partie, avec à chaque palier le choix entre deux variations possibles. La combinatoire est donc très élevée, ce qui permet de constituer des équipes parfaitement complémentaires. Le jeu en équipe et la communication sont donc systématiquement récompensés lors des différentes parties, qui se jouent systématiquement à cinq contre cinq. Mais l'aspect stratégique découle également des règles spécifiques de Gigantic, qui se pare de quelques subtilités destinées à enrichir encore plus le gameplay. A commencer par les énormes gardiens, qui constituent à la fois le point faible et le point fort de chaque équipe.

"GARDIENS DE LA PAIX AVANT TOUT !"

Ces créatures gigantesques, dont le jeu tire manifestement son nom, sont situées de part et d'autre de la map et sont capables de mettre à terre en quelques instant le moindre héros ennemi qui s'approcherait d'un peu trop près. Pourtant, le but de chaque partie est bel et bien d'éliminer le gardien adverse. Pour cela, il n'y a qu'une solution : faire augmenter le capital de puissance de l'équipe afin de le mener à une valeur de cent. Eliminer un héros ennemi rapporte 10 points, mais il ne s'agit pas de la seule manière d'obtenir de la puissance. Des points spécifiques situés sur chaque map génèrent des orbes de puissance rapportant vingt points. Il est donc important de les collecter avant l'équipe adverse, mais également de les protéger en invoquant une créature sur chacun de ces points. Vous pouvez ainsi invoquer un cerbère qui tire des boules de feu et révèle les ennemis sur la mini-carte, un cyclope qui martèle le sol et crée des murs protecteurs autour de son emplacement, un arbustier qui soigne les alliés et ralentit les autres héros, un dragon qui crée une couronne de feu autour de lui,  ou encore un obélisque, qui possède une attaque sous forme de rayon. Subtilité supplémentaire : on invoque initialement une jeune créature, qu'on peut ensuite faire évoluer en créature adulte capable de récolter les orbes de puissance encore plus rapidement. Pour ce faire, il faut sacrifier une à trois charges de la compétence ultime, appelée focus, et donc faire un choix tactique, le focus pouvant alors nous manquer lors de notre prochaine rencontre avec des ennemis.

Subtilité supplémentaire : on invoque initialement une jeune créature, qu'on peut ensuite faire évoluer en créature adulte capable de récolter les orbes de puissance encore plus rapidement.

Dernier point sur les créatures : en éliminer une rapporte dix à vingt points de puissance selon qu'elle soit jeune ou adulte. Une fois que vous aurez récolté cent points de puissance, votre gardien va traverser la map pour attaquer le gardien adverse. Au bout de quelques secondes, il immobilisera son alter-ego, ce qui permet enfin aux héros de l'attaquer sans risque. S'ils arrivent à porter suffisamment de coups sur sa gemme de vie, l'équipe adverse essayant naturellement de les en empêcher, le gardien ennemi sera considéré comme blessé et le vôtre lâchera prise pour retourner dans son camp. La partie est gagnée lorsqu'on a infligé trois blessures à un gardien. Histoire d'ajouter un peu de piment à la recette, le "clash final" (qui correspond à la phase de troisième blessure potentielle) modifie légèrement la géométrie de la carte, afin de renforcer le dynamisme de l'action. Des murs bloquent certains accès, des passages inédits s'ouvrent à certains endroits, et il faut donc parfois revoir quelque peu sa stratégie habituelle.

ONLY ON PC AND XBOX ONE

Connaître les cartes dans leurs deux configurations possibles est donc un avantage certain. Mais, hélas, cela viendra très vite car le jeu ne propose pour le moment que trois maps différentes. De plus, le système de rotation est ainsi fait que vous passerez des dizaines de parties sur l'Ecueil des fantômes avant de pouvoir parcourir les Chutes du Sanctuaire ou le Rivage des Sirènes. En effet, il suffit qu'un seul des dix joueurs présents dans les deux équipes joue pour la première fois, pour que cette map soit imposée à tout le monde. Au chapitre des petits reproches, on pourra également constater que l'action s'avère parfois confuse lors des combats les plus chargés en effets spéciaux. Mais c'est un peu le genre qui veut ça et, globalement, le style graphique simple et coloré reste quand même très agréable. Enfin, précisons pour ceux qui l'ignoreraient encore que Gigantic est un free-to-play. Que ce soit sur Xbox One ou sur PC, cela ne coûte donc rien de l'essayer !