Test Genital Jousting (PC) : un jeu avec de belles bites sur PC

Clairement destiné à un public adulte et ouvert d'esprit (mais certainement acheté au final par des adolescents hilares), Genital Jousting nous propose d'incarner un pénis muni d'une paire de testicules (jusqu'ici tout va bien…) mais également d'un anus, judicieusement placé entre les deux gonades suscitées (là, ça commence déjà à partir en couilles...). Et cet orifice n'est pas là uniquement pour la décoration. On peut y introduire différents objets qui traînent dans le décor, tels des godemichés, des bouteilles d'eau, des savonnettes ou encore de la nourriture (âmes sensibles s'abstenir). Mais surtout, les autres joueurs peuvent tenter d'y glisser leur propre membre, notamment dans le mode "Traditional" qui constituait initialement le seul contenu du jeu. Jouable jusqu'à huit, ce mode est celui qui a donné son titre à Genital Jousting. Il consiste tout simplement à essayer de pénétrer un autre joueur, ce qui permet de marquer un point, tout en cherchant également à se faire pénétrer, afin d'en marquer un deuxième. Entre chaque manche, la longueur des verges augmente en fonction des points récoltés, ce qui change un peu la dynamique de la manche suivante, puisqu'on ne contrôle pas tout à fait de la même manière une petite biroute toute mignonne qu'un grand membre sinueux.

C'EST L'HISTOIRE D'UN CHIBRE

Marrante quelques minutes, cette activité nous fait tout de même assez rapidement tourner en rond, parfois littéralement lorsque plusieurs joueurs arrivent à former un cercle d'inter-pénétrations. C'est pourquoi les concepteurs ont ajouté de nouveaux modes de jeu au fil de l'accès anticipé. De manière assez anecdotique, le mode "Date Night" propose une expérience légèrement coopérative, où deux pénis se rencontrent et vivent une histoire d'amour. Seul problème : à peu près cinq minutes suffisent pour voir le bout de "l'aventure". Autant dire qu'il faut prendre ce mode comme une cerise poilue sur le gâteau, mais certainement pas comme un plat de résistance. Ce rôle est dévolu au mode "Party", qui regroupe plusieurs mini-jeux et permet donc de varier régulièrement les plaisirs, la monotonie étant comme chacun le sait l'ennemi majeur du pénis.

Clairement destiné à un public adulte et ouvert d'esprit (mais certainement acheté au final par des adolescents hilares), Genital Jousting nous propose d'incarner un pénis muni d'une paire de testicules (jusqu'ici tout va bien…) mais également d'un anus, judicieusement placé entre les deux gonades suscitées (là, ça commence déjà à partir en couilles...).

En local ou en ligne, vous pourrez donc participer à différentes activités, toutes très courtes. Chaque épreuve ne dure généralement qu'une minute, et il suffit d'en enquiller cinq ou six pour qu'un vainqueur se détache du groupe de joueurs. Selon les mini-jeux retenus aléatoirement à chaque partie, les pénis virtuels pourront par exemple jouer au volley-ball, laver des voitures en s'enfilant un tuyau d'arrosage dans le derrière, surfer sur une vague, promener des chiens récalcitrants, regrouper un maximum de teckels de leur côté du plateau, grandir en fonction de la vitesse à laquelle le joueur martèle les touches, se glisser dans un maximum d'anneaux, essayer d'éjecter les autres joueurs hors d'un ring, participer à une course sur glace, participer à une course dans l'espace, participer à une course où des cactus les ralentissent, participer à une course où ils doivent à tout prix éviter toute pénétration, et profiter de quelques autres épreuves (et courses…) encore. Tout cela n'a rien de révolutionnaire, mais le contexte phallique aide clairement le jeu à sortir du lot. Il faut dire que la gestion de la physique est plutôt réussie, les mouvements des verges ayant quelque chose de réellement organique, tandis qu'à la manière d'un Goat Simulator, la légèreté des objets environnants amène à des situations cocasses, notamment dans le mode solo. Ce dernier est évidemment le bienvenu, même s'il se plie en une petite heure et qu'il propose des situations assez répétitives. On y incarne John, un pénis traumatisé par ses années lycée, qui cherche absolument à trouver un (une ?) partenaire pour la prochaine réunion des anciens élèves de l'école.

ENJOY PÉNIS !

Le scénario offre une satire sympathique sur la vie moderne et, selon les développeurs, s'inscrit dans la tendance "inclusive" actuelle. De manière totalement superfétatoire, le site web du studio évoque même les notions de cis-genre, de consentement, d'hétéro-normalité et autres concepts dans l'air du temps, comme s'ils cherchaient à renier l'aspect grosse blague potache de leur production. D'ailleurs, la narration du mode solo emprunte beaucoup à l'excellent The Stanley Parable, sans jamais toutefois en atteindre l'excellence et la pertinence. Quelques pédants en mal de masturbation intellectuelle iront immanquablement dénicher dans Genital Jousting un quelconque message politico-social, mais à vrai dire et quoi qu'en disent les développeurs, le jeu n'est pas grand-chose de plus qu'un simple party game à base de zizis plus ou moins longs… Soyez également prévenus que le mode solo ne dispose d'aucune traduction, ni même d'aucun sous-titrage, fusse-t-il en anglais ! Heureusement, la voix de la narratrice est extrêmement posée. De manière plus épineuse, les parties en ligne sont régulièrement sujettes à des problèmes de réseau et bugs divers : difficulté à trouver des joueurs pour certains modes (Date Night en tête), pénis adverses qui disparaissent de l'écran sans explication, phallus qui reste bloqué dans un élément de décor, et même parfois le menu principal qui affiche un "Steam obligatoire" et refuse de lancer toute partie en ligne (un redémarrage du jeu suffit alors à régler le problème). Au final, Genital Jousting ne marquera pas l'histoire du jeu vidéo, mais il ne fait nul doute que sa thématique osée laissera tout de même quelques souvenirs impérissables à certains joueurs.