Test Forza Horizon 5 : le Mexique, on vous le confirme, c'est chic !
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- Un monde ouvert vraiment beau, grand et varié
- Les paysages du Mexique offrent un chouette dépaysement
- Une optimisation technique qui force l'admiration
- Un mode aventure digne d'un jeu d'action ou d'un RPG
- Des tonnes de modes, d'épreuves et d'activités
- Plus de 500 voitures au compteur
- L'intégration solo/multi assez fine
- Un très bon équilibre entre arcade et simulation
- Cinq stations de radio bien distinctes et bien fournies
- Une VF totale, qui refuse tout amateurisme
- La présence dans le Game Pass, c'est royal au bar !
- Mexique oblige, les saisons sont moins marquées que dans Forza Horizon 4
- Les préréglages du mode photo ne sont pas bien jolis
- Quelques bugs et problèmes de connexion (temporaires ?) en multijoueurs
- Fixé à 100€, le prix de l'édition Premium pique un peu
Au petit jeu des exclusivités destinées à attirer un maximum de joueurs dans leur giron respectif, Sony et Microsoft n'ont de cesse de se tirer la bourre. A l'approche des fêtes de fin d'année, l'éditeur américain abat la carte Forza Horizon 5 et marque incontestablement des points. Ce cinquième épisode suit naturellement les traces de son prédécesseur, mais fait quasiment tout en mieux. Plus beau, plus riche, plus grand, plus accessible, plus pointu, plus fourni, plus ensoleillé, plus varié et délicieusement mexicain, voilà un opus qui ne devrait décevoir absolument personne !
Nos plus fidèles lecteurs se souviennent peut-être que le choix du Royaume-Uni comme terrain de jeu dans Forza Horizon 4 nous avait quelque peu déçu il y a trois ans. Mais cette fois le soleil est de retour, puisque le festival Horizon pose ses jantes au Mexique. Et il s'agit incontestablement d'un des plus grands atouts du jeu, qui profite de cet environnement pour nous offrir des paysages plus vastes que jamais. Les lignes d'horizon s'étendent à perte de vue, portées par une carte nettement plus grande que celle du précédent épisode, puisque l'on passe de 71 km² à 107 km². A la fois varié et cohérent, ce monde ouvert de qualité nous propose différents "biomes" qui s'entremêlent naturellement les uns avec les autres. Volcan encore en activité, jungles luxuriantes, collines verdoyantes, plages de sable fin, déserts arides, pampa peuplée de cactus et pyramides mayas forment un décor majestueux et nous proposent des pistes de toutes natures.
BEAU COMME UN CAMION
Le tout est soutenu par un moteur graphique qui réalise de véritables prouesses, puisqu'il nous offre à la fois de splendides effets et une grande fluidité, y compris sur les PC et Xbox de moyenne gamme. Les machines les plus puissantes ont quant à elle droit à un peu de Ray-Tracing (uniquement dans le mode Forza Vista) et, surtout, au sacro-saint combo 4K + 60fps. Quant on pense à tout ce qui est affiché à l'écran et à la vitesse à laquelle les décors défilent, il y a vraiment de quoi être impressionné. Les effets climatiques sont également de la partie, la météo dynamique n'hésitant pas à nous plonger en plein orage ou à nous faire traverser des tempêtes de sable. Le fonctionnement des saisons reste tout de même moins marqué que dans l'épisode précédent, puisqu'il n'est évidemment pas question de balancer de la neige sur une plage mexicaine. Les changements sont donc plus subtils, certains flancs de montagne se couvrant de poudreuse blanche en hiver, tandis que certaines rivières s'élargissent en été. Autre petit bémol, encore plus anecdotique toutefois : les filtres par défaut du mode photo ne sont pas vraiment réussis.
Quant on pense à tout ce qui est affiché à l'écran et à la vitesse à laquelle les décors défilent, il y a vraiment de quoi être impressionné. Les effets climatiques sont également de la partie, la météo dynamique n'hésitant pas à nous plonger en plein orage ou à nous faire traverser des tempêtes de sable.
Le décor d'ensemble est planté, et joliment qui plus est, mais les qualités du jeu ne sont pas seulement esthétiques. Le mode aventure mérite à lui seul de multiples louanges, tant il est bien fichu. Dynamique et maligne, la séquence d'introduction nous en donne un bon aperçu. Elle commence par nous larguer (littéralement, grâce à un avion-cargo) au dessus d'un volcan, avant de nous donner rendez-vous avec une tempête de sable, de nous faire traverser la jungle, et de nous mettre finalement au volant d'un bolide filant sur l'asphalte. Cet avant-goût des missions scriptées à venir est suivi de la phase de création de personnage, qui pourrait en remontrer à bien des jeux de rôle. Inclusif jusqu'au bout des ongles métalliques, l'outil de personnalisation permet non seulement de choisir entre différents genres, pronoms, visages, coiffures et couleurs de peau, mais également d'appliquer si on le souhaite des prothèses de jambes ou de bras à notre avatar.
FORZA ADVENTURA
Mieux encore, le jeu sait automatiquement comment nous appeler, grâce aux infos de notre compte Microsoft. Entendre un personnage prononcer spontanément notre prénom, ça impressionne toujours ! Mais le meilleur reste à venir, puisque le jeu enchaîne sur une mission bien fofolle, dans laquelle il faut faire la course avec des motards munis de wingsuits débarquant d'un avion-cargo. Et la bande-son a même l'élégance de nous balancer du Foo Fighters dans les oreilles en guise de ponctuation ! Des moments forts comme celui-là, vous aurez l'occasion d'en vivre d'autres, comme cette descente de volcan en buggy, qui se termine en course improvisée suite à un saut majestueux qui nous fait atterrir dans un circuit déjà occupé par des concurrents lancés à pleine vitesse. Ajoutez à cela de nombreuses mini-quêtes à réaliser au volant de tel ou tel véhicule, et vous obtenez un aspect scénarisé et "RPG" plus présent et plus efficace que jamais. La réussite est d'ailleurs telle que le jeu pourrait même séduire un public habituellement indifférent aux jeux de courses.
A LA FOIS POINTU ET ACCESSIBLE
Bien sûr, les amateurs de sport automobile restent prioritaires. Ils ont d'ailleurs de quoi se régaler, et ce qu'ils soient plutôt friands d'arcade ou de simulation. Forza Horizon 5 réussit en effet l'exploit de jouer sur les deux tableaux sans jamais tomber dans le travers du "cul entre deux chaises". Non seulement les réglages par défaut et la philosophie générale trouvent un très bon compromis entre les deux mondes, mais de nombreuses options sont disponibles pour faire éventuellement pencher la balance un peu plus d'un côté ou de l'autre. En plus des options de freinage, de contrôle de traction, de contrôle de stabilité ou encore de dégâts et d'usure des pneus dans les paramètres généraux, les bidouilleurs pourront également ajuster finement les réglages spécifiques de chaque voiture (pression des pneus, rapports de vitesse, paramètres d'alignement des roues et de suspension, freins, portance et différentiel…). A l'inverse, les novices pourront activer un maximum d'aides au pilotage, progresser ainsi, puis les désactiver une par une afin d'obtenir des bonus de récompenses. N'oublions pas de mentionner la fonction de rembobinage, extrêmement pratique pour revenir quelques secondes et centaines de mètres en arrière afin d'annuler une collision ou une sortie de route malencontreuse. Niveau "quality of life" comme disent les développeurs anglo-saxons, ça se pose là ! Réellement œcuménique, le jeu n'hésite pas non plus à récompenser tous les types de joueurs. Ainsi, des points de prouesses sont attribués aussi bien à l'amateur de vitesse qui réalise une pointe qu'au casse-cou qui multiplie les drifts et les collisions avec le décor. Il en va de même pour l'amateur d'exploration qui découvre de nouvelles routes ou la tête brûlée qui multiplie les frôlements en sens inverse sur l'autoroute. Et tout ce beau monde est pareillement récompensé quand vient l'heure des tirages au sort ponctuant le passage d'un niveau d'expérience à l'autre.
ÉPREUVES ET VOITURES PAR CENTAINES
Preuve supplémentaire qu'il y en a vraiment pour tous les goûts dans ce Forza Horizon 5, les modes de jeu et types d'épreuves se comptent par dizaines. Lieux à photographier, panneaux à détruire, voitures abandonnées à retrouver, courses sur route, sur terre, de rue ou cross-country, cascades, sprints, zones de vitesse, records de sauts, arènes de championnat, drifts, gymkhana, baja, missions d'exploration, cartes de défi créées par les autres joueurs... les possibilités sont innombrables. Et vous pouvez ajouter à cet inventaire tous les modes multi, qu'il s'agisse de courses classiques ou de variantes plus originales (capture de drapeau, mode infecté, destruction de piñatas en coop, et bien d'autres encore). Notons au passage qu'il est extrêmement simple de passer du solo au multi, les deux composantes étant intimement mêlées et parfois difficilement discernables. Par exemple lors de certaines courses solo, le jeu n'hésite pas à nommer les véhicules concurrents avec des pseudos crédibles, voire à emprunter ceux de nos amis. Et un simple écran de chargement suffit à rejoindre ou quitter un "convoi", nom donné aux groupes de joueurs créés sur le pouce. Nous avons tout de même rencontré quelques bugs et soucis de connexion lors de nos parties multi, mais étant donné que ces dernières se sont déroulées avant la sortie officielle du jeu, les espoirs de rédemption sont encore permis. A voir si le fait d'avoir des serveurs peuplés résout ou empire le problème...
L'aspect pléthorique du jeu concerne également le nombre de véhicules accessibles. Mais ne comptez pas sur nous pour vous en faire la liste, car il y en a plus de cinq cent ! Autant dire que vous trouverez forcément chaussure à votre pied, fût-t-il au plancher. Le jeu collectionne les voitures, certes, mais également les bons points puisqu'on peut sans aucune hésitation porter à son crédit l'excellence de la bande-son. En ce qui concerne les voix, nous avons droit à une version française intégrale, qui sonne juste et arrive à adopter un ton "jeune et dynamique" sans trop tomber dans la caricature. Quant à la musique, là encore tout le monde devrait y trouver son compte. Au volant, il est possible de choisir entre cinq stations de radio très variées : Pulse (pop music), XS (rock alternatif), Radio Eterna (musique classique), Hospital Radio (Drum & Bass), Bass Arena (EDM) et Block Party (Hip Hop). Une fois de plus, la liste serait trop longue à détailler puisqu'elle dépasse les cent morceaux. Sachez juste que Beastie Boys, Berlioz, Chopin, Dua Lipa, Foo Fighters, Gorillaz, Lil Nas X, Run-D.M.C, Tchaikovsky et The Killers font partie du lot. Éclectisme, quand tu nous tiens...