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S’il relève toujours autant de l’escroquerie que son ainé, Final Fantasy II : Anniversary Edition parvient tout de même à tirer quelques épines de ses sabots – ou quelques épingles de son jeu, c’est selon. Pour commencer, la rudesse des jeux de l’époque se fait nettement moins sentir, le tout étant bien mieux encadré par la présence d’un scénario. De plus, quoi qu’on en dise, cet opus offre un intérêt ludique supérieur à son prédécesseur, avec un système de progression tout de même plus amusant. Cela dit, à moins d’avoir loupé les innombrables remakes, inutile de se précipiter chez le premier revendeur du coin, surtout vu le tarif auquel il est affiché.
- Un système de jeu bourré de failles, mais amusant
- Les sauvegardes à l'envie
- Agréable visuellement parlant
- Quatrième adaptation tout de même
- En anglais
- Vendu un peu cher
Seul le premier épisode nous ayant été fourni, c’est avec regret que nous n’avions pu, il y a un mois et demi, vous parler du second UMD anniversaire produit à la gloire de la saga Final Fantasy. Mais vu qu’il faut bien terminer le boulot, nous vous proposons avec beaucoup de retard un petit résumé de ce qu’il faut savoir sur ce second épisode. Suite et fin de l’attrape nigauds de ce début d’année.
Cet épisode n’a beau porter que le chiffre 2 (ou II, si vous préférez), il n’en demeure pas moins qu’il s’agit de celui qui a commencé à poser quelques éléments récurrents de la série. Le genre de petits détails que l’on s’amuse à rechercher par la suite, et qui a définitivement permis d’assimiler le nom Final Fantasy à une saga. Le plus emblématique reste évidemment l’avènement des Chocobos, devenus par la suite mascotte de la série. Du bon biscuit bien sucré pour berner les jeunes fans de la série, jusqu’à ce qu’ils prennent connaissance du scénario du titre, certes plus étoffé que celui du patriarche, bien trop insuffisant pour tenir tête aux canons actuels. Logique finalement pour un titre datant de 1988. Sans chercher à rentrer dans les détails, Final Fantasy II fait dans le manichéisme le plus primaire qui soit, avec sa petite bande de gentils qui refuse de se soumettre au grand méchant qui pactise avec le diable pour contrôler le monde. Un grand classique qui, s’il est bien servi, s’avère toujours efficace. D’un point de vue purement narratif, on peut dire que la mission est plutôt bien remplie, les personnages sont désormais fixes, ce qui a permis à Squaresoft de leur conférer un semblant de personnalité. De plus, le déroulement n’est plus aussi archaïque que celui du premier opus, ce qui évitera aux amateurs de linéarité de se retrouver paumés à chaque déplacement à entreprendre sur la mappemonde. Cela dit, le titre n'est toujours pas à mettre entre n'importe quelles mains. Malgré ces bons points, Final Fantasy II ne peut être considéré comme le premier pas dans l’excellence qui caractérise aujourd'hui la série. Il faut savoir que le titre offre un système de progression assez déroutant, que ne renierait certainement pas notre cher Président de la République. Grosso modo, dans Final Fantasy II, tout s’acquiert par le mérite. Comprenez par-là que les points d’expérience sont absents, et que l’évolution des personnages se fait par les choix que vous aurez décidé au cours des combats, ou bien par la somme de dégât accumulée. Concrètement, un personnage qui encaisse énormément de dommages verra ses points de HP croîtrent, et s’il utilise beaucoup de sorts, sa force magique s’en retrouvera renforcée. Au final, tout semble assez logique, si ce n’est que le tout est bourré de petites failles et erreurs de calibrage propre à l’âge du titre. Par exemple, un personnage qui n’enregistre que très peu de dégâts ne verra pas sa résistance et ses points de vie augmenter, ce qui pose évidemment problème face à un bestiaire de plus en plus féroce. Pour ce qui est de l’adaptation, Final Fantasy II : Anniversary Edition est conforme à Final Fantasy Anniversary Edition, avec toujours cette jolie couche de vernis que l’on apprécie grandement, mais également cette absence totale de textes français. Allez, petite consolation, le true hardcore nerd du quartier pourra tenter de faire l’aventure tout en jap’.