Test Fight Night Round 2 sur GameCube
16 20
- Un gameplay toujours aussi efficace
- Des boxeurs de légende
- L’ajout du soigneur
- Des replays réussis
- Un mode carrière toujours aussi court
- Toujours pas de Live
S’il y a bien un sport peu représenté sur nos consoles, il s’agit bien de la boxe. Après un premier Fight Night qui avait innové le genre avec un tout nouveau gameplay, Electronic Arts remonte sur le ring pour un deuxième round au moins aussi réussi.
Alors que Rocky fut une bonne surprise en 2002, sa suite Rocky Legends laissa quant à elle un goût plutôt amer, laissant voler un doute sur les suites de ce genre de jeu. Brisons de suite le suspens et rassurez vous, Fight Night Round 2 est loin d’avoir suivi le même chemin et fait même fièrement honneur à son illustre aîné.
Plus beau, plus fort, plus mâle
Avec son contrôle des poings au stick analogique, Fight Night proposait déjà un gameplay précis pour des combats de boxe dont on pouvait enfin sentir toute l’intensité. Plutôt que de remettre en cause un système qui a fait ses preuves, ce deuxième round reprend toutes les ficelles de son prédécesseur, sans oublier d’y apporter ses nouveautés qui, une fois n’est pas coutume, ne vont pas trancher avec l’image qui existe déjà du jeu. Aux classiques directs, crochets et autres uppercuts se rajoutent alors les coups fatals qui, s’ils demandent un mouvement de stick plus ample pour témoigner de la puissance avec laquelle ils seront infligés, se révéleront redoutables pour celui qui en fera les frais. Sous l’impact d’un tel coup, le visage de l’adversaire se déformera devant vos yeux entre deux éclaboussures de sueur, voire de sang si son visage est entaillé, et ce souci du détail ne fait qu’annoncer une grande précision dans des animations et des graphismes bougrement réussis. On reconnaît alors facilement les boxeurs de légende, et surtout on appréciera les équimoses et autres accusations de coups qui marqueront le faciès de nos sportifs en culotte. Pour ne pas trop souffrir dans des combats qui peuvent durer plus de quarante minutes, il faudra alors alterner subtilement entre attaque et défense puisque, à l’instar du premier épisode et au-delà de votre santé, il faudra toujours garder un œil sur son niveau d’endurance. S’énerver dès les premiers rounds en ratant trop de frappes vous épuisera alors plus que votre combattant et, à bout de force, vous risquez de voir vos prochaines frappes faire aussi mal que la piqûre d’un moustique sur la fesse d’un éléphant. Dans le cas contraire, vous pourrez bien sérieusement abîmer votre adversaire jusqu’à le mettre dans sa zone de risque où, sous une caméra rapprochée et un son étouffé pour marquer l’épuisement, vous pourrez enfin le mettre au tapis. Les KO sont alors retranscrits de manière tout aussi spectaculaire puisque vous aurez l’occasion de mieux les appréciés dans un ralenti magistral sous trois angles différents. Notre coté sadique ressort alors subitement, et plus le coup porté est violent, plus un sentiment de fierté se dégage, pour notre plus grand bonheur.
Synthol ! Ca fait du bien, là où ça fait du bien !
La véritable nouveauté de Fight Night Round 2 reste l’entre deux rounds où, pour la première fois, vous pourrez soigner votre boxeur (et au passage mieux examiner ses blessures). Indispensable pour tenir sur la durée, ces étapes de quelques secondes seulement vous permettront de récupérer plus vite votre énergie, à condition de gérer les zones prioritaires à « réparer » et surtout de maîtriser le stick analogique au moins aussi bien qu’en combat, et en rythme. Si en mode simple, un bon guérisseur vous sera accordé d’office, il vous faudra par contre en mode carrière apprendre à bien vous entourer, tout en restant dans votre budget. Comme dans le premier épisode, vous commencerez en amateur en bas de l’échelle, construisant votre boxeur sur mesure grâce à un éditeur physique très complet, avant de passer professionnel et d’alterner entraînements et combats. Ici, pas de martèlement de touches pour doper ces compétences, mais de la synchronisation et de la précision. Si ces exercices d’entraînement ne sont qu’au nombre de trois, ils restent assez courts pour ne pas s’en lasser, mais surtout restent toujours indispensable pour une progression en bonne et due forme. Cerise sur le gâteau, à la fin de chaque entraînement, vous pourrez apprécier votre prise de compétence et surtout votre prise musculaire. Durant sa carrière, votre boxeur va donc aller de gonflette en gonflette jusqu’à devenir la masse désirée, et la terreur du ring. La célébrité et l’argent aidant, votre joueur s’entourera progressivement de babes de plus en plus sexy, et si nos porteuses de pancartes en maillot de bain ne sont qu’accessoires, elles servent surtout à flatter notre ego. Avec ses choix d’entraîneur, de guérisseur ou encore d’ouvreuse, le mode carrière de Fight Night Round 2 s’étoffe un peu de manière artificielle, bien que sympathique, mais reste toujours aussi court. En effet, il reste assez rapide de devenir numéro un à la force des poings, et les coups fatals peuvent, à eux seuls, réduire considérablement la durée de certains matchs dès que vous maîtriser cette technique. L’absence de Live laisse également un petit goût de regret derrière le protège dents, mais si l’on a fait le tour du jeu tout seul, il reste toujours aussi jouissif de se taper dessus entre amis, si possible avec ses propres joueurs.
Malgré ses petits défauts, Fight Night Round 2 séduit tout autant, et même plus, que son prédécesseur et place par la même occasion les hypothétiques autres jeux de boxe en situation de KO technique. C’est simple et on en redemande, comme quoi, la boxe aussi c’est super.