Test également disponible sur : X360 - PS3

Test FIFA Street PS3 sur PS3

Test FIFA Street PS3
La Note
note FIFA Street 16 20

En reprenant FIFA Street en main, Electronic Arts a permis à la série de franchir un palier, grâce notamment à un moteur physique au point depuis FIFA 12. C'est vrai que certaines collisions demeurent abusives, mais en termes de sensations de jeu, c'est quand même autre chose que les anciens opus. Chapeau aussi à cette retranscription fidèle de l'esprit street soccer, avec des matchs qui percutent, ne manquent pas de rythme et nécessitent une maîtrise extrême des tricks. La défense, même si elle reste perfectible et peut rebuter, oblige en tout cas à sentir les coups pour ne pas se jeter dans le vent. Comme toujours, la prise en main est immédiate, bien que le Contrôle Street nécessite quelques séances d'entraînement pour en saisir toutes les finesses. Et puis, question modes de jeu, FIFA Street n'est pas en reste. Le World Tour, conjugué au jeu en ligne, est capable de faire passer des nuits blanches avec ses potes ; tandis que les âmes un peu plus solitaires auront de quoi faire avec les différents types de match que comprend le jeu. On est là pour pinailler aussi, et on regrette que la réalisation - en dépit d'une animation remarquable - n'ait pas été plus soignée que ça, et la fourberie de l'I.A. a le don d'agacer rapidement. A l'avenir, on espère aussi que les scripts seront moins nombreux et que la prise en main, immédiate certes, gagnera en souplesse. Des petites imperfections qui démontrent que FIFA Street a encore une belle marge de progression.

Retrouvez plus bas la suite de notre test de FIFA Street


Les plus
  • Moteur physique solide
  • Fidèle à l'esprit street soccer
  • Les différents modes de jeu
  • Animations réalistes
  • La B.O. et l'ambiance festive
Les moins
  • La défense perfectible
  • Scripté, quand même
  • Une I.A. qui gruge
  • Trop de tricks à connaître
  • On ne peut pas modifier toutes les commandes


Le Test

En attendant de donner une nouvelle leçon de football à la concurrence avec FIFA 13, Electronic Arts a décidé de relancer FIFA Street, une série devenue l'ombre d'elle-même au fil des saisons, et qui se voit offrir l'occasion d'atteindre le même niveau d'excellence que son grand frère. Car l'éditeur américain a décidé de confier le développement du jeu à David Rutter et ses équipes, ceux-là même qui ont ressuscité FIFA en redéfinissant les standards du football virtuel. S'ils se sont montrés capables d'imposer leur jeu sur gazon, en sera-t-il de même avec le street soccer qui ne répond pas aux mêmes exigences de gameplay ? Réponse tout de suite dans notre test de FIFA Street.


Maîtriser les dribbles pour ne pas se faire chiper le ballonSoyons clairs tout de suite : FIFA Street ne s'appréhende pas de la même façon que FIFA, même si on retrouve certains éléments qui ont permis à FIFA 12 de flirter avec la perfection. On pense à la conduite de balle à 360° naturellement, mais aussi et surtout à l'Impact Engine avec lesquels l'effet ghost n'existe plus. Pas moyen de tricher donc en espérant passer à travers un joueur, ce qui donne lieu à des télescopages crédibles mais parfois à la limite de l'exagération. Le moteur physique est tellement pointu dans les contacts que certaines animations parasites viennent gâcher les occasions de but ; un problème déjà présent dans FIFA 12 mais décuplé ici, avec des terrains de taille beaucoup plus réduite. Le partenaire va, par exemple, chercher à contourner son vis-à-vis pour récupérer le ballon, alors qu'un coup d'épaule vicieux aurait largement suffi. Vitaux dans le foot de rue, les changements d'appuis ne se font pas les doigts dans le nez, et les trébuchements rappellent que même si FIFA Street reste avant tout un titre arcade, il y a des bases sur lesquelles les développeurs ont décidé de ne pas transiger. Malgré toutes ces finesses, les joueurs donnent l'impression de glisser sur le terrain lorsqu'ils se déplacent, alors que les dribbles demeurent, eux, assassins et tranchants. Pour éviter de se retrouver sur les rotules, il va donc falloir maîtriser la Défense Tactique qui a gagné en souplesse dans FIFA Street, puisqu'il est possible de presser le porteur du ballon à l'ancienne en appuyant sur Croix/A, avant de tendre la jambe avec Carré/X pour lui subtiliser le cuir. Une formule hybride plutôt efficace, dans la mesure où elle nécessite un sens aigu de l'anticipation comme l'exige la discipline, et permet également de mettre en valeur les nombreux tricks que contient le jeu.

 

Croqueur de ballon

 

Le mode World Tour permet de devenir une star planétaireEn inclinant le stick droit d'un coté ou de l'autre (+L1/LB dans certains cas), on peut déclencher des gris-gris sortis tout droit de la cité. Bon, c'est vrai qu'il faut 1 Go de RAM pour retenir l'ensemble des combinaisons, mais il n'est pas nécessaire de toutes les connaître pour faire mal. Certains dribbles passent quasiment à tous les coups dès que l'on en a pigé le timing, comme la louche ou le petit pont. D'autres, en revanche, sont nettement plus difficiles à placer, et tout dépend alors de la distance à laquelle se trouve le joueur d'en face. Pour éviter de se faire manger à son tour, il est préférable de recourir au recul-frein, même si FIFA Street gruge grave à ce niveau-là. En clair, c'est la loi du script qui prévaut ; et on a beau ne pas se jeter, une fois que le mouvement est lancé, c'est sanction immédiate. On veut bien comprendre que les matchs spectaculaires ont un prix, mais quand même. Quoi qu'il en soit, c'est ailleurs que réside la force de FIFA Street, plus exactement dans sa capacité à retranscrire l'esprit street soccer avec une fidélité incroyable. Quiconque a déjà manié le ballon sur le parking du lycée avec ses potes, sait que la première accélération est capitale pour éliminer son vis-à-vis. Inutile donc de miser sur les grandes courses pour faire la différence, sauf peut-être en situation de contre. Non, dans FIFA Street, la majorité des actions se jouent dans un petit périmètre, et il faut attendre l'ouverture en pressant LT/L2 pour passer en Contrôle Street, tout en tripotant sans cesse le stick gauche afin de ne pas se faire piquer le ballon. Une philosophie qui va à l'opposé de FIFA, et demande quelques sessions d'entraînement avant d'en saisir toutes les subtilités. Cela dit, la prise en main est instantanée et au bout de quelques minutes, même ceux qui détestent le football sont en mesure de casser des bouches.

 Quoi qu'il en soit, c'est ailleurs que réside la force de FIFA Street, plus exactement dans sa capacité à retranscrire l'esprit street soccer avec une fidélité incroyable."

Les terrains sont nombreux dans FIFA StreetCe qui est difficilement compréhensible, par contre, c'est que l'on ne peut pas modifier la configuration des commandes ; très peu en tout cas. OK pour les quatre boutons de façade (passe courte, en profondeur, lobée et tir), mais impossible de mettre l'accélération où le contrôle du joueur ailleurs que sur R2/RT et le stick gauche. Bon, ce n'est pas rédhibitoire en soi, mais lorsque l'on a ses petites habitudes, c'est assez gênant. C'est étrange, aussi, de ne plus chercher constamment l'ouverture pour planter un but. Du coup, la tactique passe au second plan, bien qu'il soit toujours utile d'avoir du mouvement autour de soi pour dérouter la défense adverse. D'ailleurs, FIFA Street fait la différence entre Attaque dynamique, Attaque style Street et Attaque Statique. En dynamique, les partenaires chercheront constamment à se démarquer, alors qu'en statique, le jeu sera beaucoup plus figé. Enfin, en Street, aucune stratégie particulière n'est appliquée et les partenaires se contentent de rester proches du porteur du ballon. En fait, ces options sont surtout importantes lorsque l'on est en mode "Futsal", où un arbitre fait respecter les règles en sifflant les fautes. Sans les murs et avec les lignes de touche prises en compte, ça s'éparpille moins, et il faut s'organiser un minimum pour que l'équipe ressemble à quelque chose. Et si le système de passe n'est pas exigeant dans FIFA Street, ce n'est pas du tout le cas des frappes sur lesquelles il faut s'appliquer. Et ce ne sont pas les cages plus petites que d'habitude qui vont arranger les choses. Pour parler un peu des aptitudes des joueurs, plusieurs critères permettent de les distinguer les uns des autres, comme la faculté à aligner les dribbles, l'efficacité dans les tirs ou bien encore la vitesse. Le profil du footballeur dépend du nombre de points attribués à telle ou telle compétence. Généralement, un finisseur aura toutes les cases Tir remplies, alors qu'un meneur de jeu façon Lolo se focalisera plutôt sur les passes.

 

"Te prends pas pour Ronaldo, passe le ballon !"

 

Il faut faire la différence dans les petits espacesSur le terrain, la formule fonctionne et on grille direct ceux qui placent facilement des passes laser, dribblent comme des princes ou préfèrent briller dans les buts style Steve Mandanda. En parlant des portiers justement, ils sont capables du meilleur comme du pire. Foot de rue oblige, ça fait souvent des parades du pied, pas tout le temps de façon très académique, mais c'est suffisant pour démoraliser une équipe qui court après le score. Après, les frappes moisies font toujours mal, et sur ce sujet, on est d'accord pour dire que FIFA Street ressemble comme deux gouttes d'eau à FIFA. Coté modes de jeu, le World Tour représente le gros morceau du titre, et il s'agira d'abord de créer un avatar de la tête aux pieds, avant d'aller frimer sur les terrains. Après un match d'entraînement qui permettra aussi bien de se familiariser avec les commandes que de cibler ses premières recrues, il faudra faire ses preuves au niveau régional, dans le but de devenir ensuite une star dans tout le pays. Il sera alors temps de se mesurer aux autres prodiges du continent, puis de toute la planète. Le système de Gamebreaker qui faisait la loi jusqu'à présent, a été remplacé ici par les points de style que l'on accumule en multipliant les tricks. A l'issue de chaque match, il est ainsi possible d'améliorer les compétences de ses joueurs, sauf celles des recrues. La progression va assez vite, et à la fin de la tournée européenne par exemple, les adversaires la ramènent un peu moins sur le terrain. Au cours de ce pseudo mode "Carrière", plusieurs types de match sont proposés, comme le concours de petits ponts que l'on a trouvé génialissime. Comme son nom l'indique, le principe est de réaliser le plus de petits ponts possible qui sont immédiatement convertis en points bonus et stockés. Pour les valider, il faut parvenir à planter un but sans en prendre un, faute de quoi les points accumulés sont annulés. Rien n'empêche de marquer sans avoir placé un petit pont ou une autre humiliation du même genre, mais cela ne rapportera qu'un seul point.

 

Sur le terrain, la formule fonctionne et on grille direct ceux qui placent facilement des passes laser, dribblent comme des princes ou préfèrent briller dans les buts style Steve Mandanda."

 

Lionel Messi, l'ambassadeur de FIFA StreetDans la même idée, les matchs Freestyle demandent au joueur d'amuser la galerie avec roulettes, rateaux et autres virgules ; sauf qu'ici, les cages sont plus grandes et que la partie prend fin lorsque l'une des deux équipes atteint le nombre de points requis. L'affaire peut aussi bien être pliée en deux minutes qu'au bout d'une demi-heure. Tout dépend de l'efficacité des dribbles, en fait.  Puisque l'on parle du contenu du jeu, signalons également la présence  des principales équipes de chaque championnat (FC Barcelone, Real Madrid, PSG, OM, Bayern Munich, Inter Milan, Manchester United...), mais aussi celle des sélections nationales. Concernant ces dernières, ce sont surtout les plus connues qui ont été privilégiées, et il ne sera pas possible de jouer avec la Serbie où l'Ukraine par exemple, alors qu'il existe des joueurs talentueux là-bas. Ah oui, il y a aussi les différentes équipes All Stars que l'on peut débloquer, à condition de remporter des compétitions précises. Graphiquement, FIFA Street n'est pas la tuerie venue d'une autre planète, et les développeurs se sont surtout focalisés sur l'animation des joueurs. Et sur ce point, il n'y a rien à redire. C'est vif, rapide, les mouvements sont réalistes et on peut même voir les joueurs s'aider de leurs mains lorsqu'ils sont coincés contre le mur. Néanmoins, il faut vraiment être aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas s'apercevoir que pas mal de gestes ont été repris de FIFA ; c'est même flagrant sur certaines célébrations. Par contre, respect total pour ce qui est de l'ambiance qui règne pendant les matchs. On ne parle pas de la B.O. qui met le feu à chaque partie, mais plutôt des encouragements que se lancent les joueurs. Mieux encore, ça n'hésite pas à chambrer l'équipe adverse en s'enflammant sur le moindre dribble réussi. Ca rigole, ça vanne sévère, bref, on adore. Enfin, pour ce qui est du jeu en ligne, on retiendra surtout la présence des Saisons Street. Plus concrètement, cela consiste à disputer des saisons de 10 matches. Au terme de celles-ci, l'équipe est promue ou reléguée, sachant qu'il existe une quinzaine de divisions en tout. Ce qui n'est pas mal non plus, c'est la possibilité d'organiser des matchs par équipe avec son propre avatar pour chaque joueur. Même le World Tour est ouvert au jeu en ligne (recruter les joueurs de ses amis dans sa propre équipe par exemple), sans oublier le Réseau Street qui finit de renforcer le caractère communautaire de FIFA Street, avec un accès à tout un tas de données pour suivre la progression de ses amis dans le jeu.

 

TEST VIDÉO FIFA STREET




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