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- Les licences
- La bande son
- Jouable online
- Le gameplay
- Le mode carrière
- Pas de véritable entraînement
Après PES 4 et Club Football 2005, on poursuit notre petit tour des stades par l’incontournable FIFA 2005, en attendant Le Monde des Bleus 2005 et une ribambelle de jeux de management comme L’Entraîneur, Roger Lemerre 2005, LFP Manager 2005 ou bien encore le très attendu Football Manager 2005.
Bien qu’ayant perdu de sa splendeur depuis l’apparition d’un certain Pro Evolution Soccer, la série des FIFA fait office de mammouth dans le petit monde merveilleux des jeux vidéo. Depuis maintenant onze ans, il n’est pas une année où le titre phare de
Bye bye FIFA, Welcome FIFA Street
Le créneau de FIFA, c’est donc l’arcade et le fun avant tout. Exit ici les trop lourdes contraintes des passes imprécises, tacles en retard, ou centres dévissés, le but est de marquer et le jeu est fait de telle façon qu’il est possible de marquer de n’importe où et dans n’importe quelle position. Si tout ceci n’est pas très réaliste, cela avait au moins le plaisir de fournir des matchs spectaculaires et amusants. Malheureusement, si je parle soudainement au passé, c’est que cette vision était encore la bonne il y a deux ou trois ans. Depuis, face au réalisme et à la précision de PES, EA Sports a changé son fusil d’épaule et tente de s’aligner dans un domaine qu’il ne maîtrise vraisemblablement pas. On se retrouve alors depuis quelques éditions avec un jeu qui se cherche, à mi-chemin entre l’arcade et
« Contrôle du ballon » « Sans le ballon »
Cependant, FIFA n’est pas encore mort et cette version 2005 est là pour nous le rappeler. À l’instar d’un parc d’attractions, qui doit chaque année fournir un nouveau manège pour faire revenir les visiteurs, FIFA a pris la bonne (ou parfois très mauvaise) habitude de nous sortir à chaque épisode un système de jeu breveté et « révolutionnaire ». Ainsi, après le discutable « Off the ball », qui vous permet de diriger un joueur qui n’a pas le ballon avec le stick analogique droit, la nouveauté 2005 se nomme « Contrôle du ballon ». Lorsque vous avancez avec le ballon, poussez le stick analogique droit dans une direction pour effectuer des gestes techniques de grandes classes en une fraction de seconde. Terminé les combinaisons de trois touches pour faire un crochet ou une feinte de frappe, tout se fait immédiatement avec le même doigt. Ainsi, si vous poussez le stick vers le haut ou le bas, vous ferez un petit décalage qui, enchaîné avec une accélération, prendra votre vis-à-vis à contre-pied. Si, par contre, vous êtes déjà en pleine course, cela vous permettra de pousser la balle en avant, sur le coté, ou de vous retourner instantanément si vous poussez le stick vers l’arrière. Contrôles orientés, soulèvement de balle, ailes de pigeon, les frimeurs du dimanche après-midi se reconnaîtront et s’y retrouveront sans problème. Toujours au rayon des nouveautés, le système « Off the ball » a été élargi aux touches, alors que les passes en profondeur et les lobs de gardiens ont été retravaillés. Mention spéciale à la passe en profondeur lobée, qui, tout comme dans PES4, est l’arme ultime pour passer par-dessus la défense et se retrouver tranquillement en face à face avec le gardien. Par contre, pour le fond de jeu, il n’y a pas de gros changements, et si les fans s’en contenteront, les réfractaires ne changeront pas d’avis cette année. Encore une fois, le principal reproche vient du fait qu’on ne sait pas si on doit développer un jeu réaliste ou fantaisiste. Si l’on essaye de la jouer simulation, on aura du mal à comprendre qu’on puisse partir de son camp balle au pied, dribbler sept adversaires et marquer de vingt-cinq mètres d’une frappe en pleine lucarne. Si, par contre, on adopte un style plus arcade, pourquoi les passes sont-elles aussi imprécises, les centres si contraignants, les retournés acrobatiques quasi inexistants et les corners neuf fois sur dix dans les bras du gardien ? Tout un tas de questions qui ne trouvent pas de réponses depuis quelques années déjà.
« Heureusement le Live est là, le Liveeee »
Même techniquement, ce qui était encore la force de FIFA ces dernières années, le jeu semble avoir atteint les limites des machines actuelles. Les modélisations et les animations n’impressionnent plus personne et sur PS2, on peut même dire que c’est assez laid. Heureusement pour FIFA, il reste quand même quelques domaines où il est encore loin devant ses concurrents, comme la possession de toutes les licences officielles (bien que les effectifs ne soient pas totalement à jour) et une bande son assez hallucinante. Air, Franz Ferdinand ou encore Inxs, viennent encadrer des artistes moins connus mais aux rythmes entraînants.
En dehors des compétitions classiques telles que les coupes nationales ou les championnats, il est désormais possible de créer sa propre compétition, ou de participer au mode carrière. Dans ce mode, vous choisissez un club de Division 2, ou inférieur, à entraîner, avec pour objectif de le faire monter en première division et de devenir champion le plus rapidement possible. Vous avez la possibilité de jouer les matchs ou de les simuler et d’effectuer quelques transferts, dans la limite de vos fonds disponibles. L’intérêt est toutefois assez limité. Les clubs disponibles au début ne sont guère attrayants et côté gestion, c’est le grand désert. Vient enfin l’aspect le plus intéressant du jeu, sa fonction online. Disponible sur PS2, Xbox et PC, vous pourrez affronter vos adversaires avec pour objectif de devenir le meilleur joueur au monde. Sur Xbox Live, vous pourrez rencontrer des adversaires immédiatement, ou vous inscrire à divers tournois ou compétitions. Un classement annuel, mensuel et hebdomadaire est toujours disponible, et vous aurez accès à la « Messagerie EA », un système d’e-mail qui vous permettra de laisser des messages à vos potes. Si l’excitation de battre un adversaire à l’autre bout de la Terre procure toujours un pied monstrueux, le lag fait malheureusement office de trouble fête.