Test également disponible sur : X360

Test Faery : Legends of Avalon

Test Faery Legends of Avalon
La Note
note Faery : Legends of Avalon 12 20

Conçu comme une petite distraction dématérialisée pour amateurs en mal d’aventures féériques, ce Faery : Legends of Avalon un peu barbant ne séduira que les moins exigeants d’entre eux. Peuplé de PNJ charismatiques et de créatures quelconques, graphiquement assez soigné mais beaucoup trop vide, scénaristiquement peu intéressant bien qu’assez écrit, doté d’un riche système de compétences pas franchement limpide, chacune de ses qualités est systématiquement remise en question par l’existence de défauts rédhibitoires. La première œuvre personnelle des Parisiens de Spiders n’a certes rien de franchement catastrophique, mais elle manque cruellement de magie. Un comble !


Les plus
  • Certains PNJ attachants
  • Univers original et références en pagaille
  • Système de compétences plutôt complet
  • Pas cher !
Les moins
  • Trame sans grand intérêt
  • Trop répétitif
  • Environnements bien vides
  • Le vol n'apporte finalement pas grand-chose


Le Test
Epris de belles histoires, les Parisiens de Spiders s’aventurent au pays des elfes et des créatures mystérieuses dans une première œuvre ambitieuse et riche de multiples références. La voie n’est pourtant pas sûre, tant sont nombreux les contes qui s’achèvent dans le sang et les larmes…

Obéron, roi des fées, voit rétrécir chaque jour davantage son royaume lilliputien. La faute aux hommes, les vrais, les grands, ces sauvages pragmatiques qui se détournent de la magie à mesure qu’ils maîtrisent la science, qui n’ont de cesse de nier le merveilleux du monde qui les entoure. Négligés, fées, elfes, djinns, faunes et dragons dépérissent lentement, retranchés dans des sphères enchantées aux parois bien fragiles. Les quatre globes sur lesquelles le souverain cornu exerce encore une prise directe semblent ainsi destinés à sombrer à jamais dans l’oubli. L’intervention d’un héros y changera-t-elle quelque chose ? C’est ce qu’Obéron veut croire lorsqu’il vous tire d’une longue stase. Que vous choisissiez d’incarner un elfe ou une fée, homme ou femme, vous devrez tout faire pour aider votre roi, et rétablir un semblant d’équilibre dans ce fragile écosystème surnaturel.

Art modeste

Dispersée après la sortie tronquée de Silverfall sur PC, la tribu qui entourait Jehanne Rousseau, chef du projet chez Monte Cristo, s’est finalement reformée au sein d’un nouveau studio pour mieux continuer à explorer ses mondes imaginaires préférés. Bercée de jeux de rôle, de royaumes enchantés et de Tim Burton, la petite troupe brûle encore d’un feu sacré qu’elle alimente avec application. Un an après le portage sur Xbox 360 de l’aventure à énigmes Sherlock Holmes vs Jack the Ripper, les Parisiens nous délivrent leur premier projet personnel, une œuvre totalement dématérialisée, déjà disponible pour 1 200 points sur le Xbox LIVE, et à paraître prochainement sur PC et PSN. Un choix intelligent et modeste, pour un jeu d’action-rôle qui tente pourtant de marcher sur les plates-bandes des poids lourds du genre. Quêtes secondaires en série, solutions multiples, PNJ nombreux et bavards, collecte de sets d’armures, Faery : Legends of Avalon s’apparente aux productions BioWare. Une comparaison inévitable mais évidemment injuste. La création française ne cherche pas à en remontrer aux cadors canadiens, mais plutôt à offrir quelques grammes de plaisir aux aventuriers en manque de brèves virées champêtres. L’exploration dans les grandes largeurs des quatre sphères du jeu n’occupe en effet que sept petites heures – dix si vous allez vraiment dans le détail, mais en tous cas bien moins que les 15-20 heures initialement annoncées par les développeurs – mais, à ce prix, une telle durée de vie est loin d’être négligeable, surtout si le produit est de qualité.

Passages à vide

Et les qualités ne manquent pas à ce Faery : Legends of Avalon. Malgré quelques personnages moins convaincants (tout particulièrement le héros, qu’il vous faudra lourdement customiser pour en faire quelque chose de plaisant à regarder), le character design se révèle plutôt séduisant. Epaulé par l’illustrateur Jean-Baptiste Monge, Spiders a su multiplier les références, de la chanson de geste française à Tim Burton, de Gargantua à la mythologie égyptienne, et créer un monde peuplé de drôles de PNJ, dont les frimousses ne manquent de faire sourire. Dans le genre, certains des six compagnons qui se joindront à vous (un troll érudit, une korrigane vive, etc.) sont particulièrement bien servis ! Le système de combat au tour par tour se révèle également satisfaisant, malgré un certain manque de punch : votre héros, ainsi que les deux partenaires que vous aurez choisi pour l’assister lors des joutes, dispose de différentes attaques et sorts, qui évoluent à mesure qu’il gagne en expérience et que vous complétez votre riche arbre de compétences, ainsi que d’un maximum de trois points d’action. Chaque coup consomme un certain nombre de points d’action, ce qui vous contraint à faire des choix stratégiques en fonction des forces et faiblesses de l’adversaire. Vaut-il mieux claquer le pactole d’un de vos hommes pour balancer une grosse magie élémentaire qui atteindra tout le monde, ou porter trois estocades de base à un seul ennemi ? Il vous reviendra d’en décider. Quand bien même vous feriez les mauvais choix, la difficulté est suffisamment faible pour que vous ne couriez pas à la catastrophe.

Epaulé par l’illustrateur Jean-Baptiste Monge, le studio Spiders multiplie les références, de la chanson de geste française à Tim Burton, de Gargantua à la mythologie égyptienne."

En dépit de ces atouts, l’aventure n’en reste pas moins techniquement assez faible et plutôt morne. Le choix de la 3D n’est pas des plus heureux, même s’il est censé permettre de profiter pleinement des caractéristiques physiques de votre avatar. Doté d’ailes, celui-ci ne se déplace qu’en volant et peut ainsi explorer les quatre sphères comme bon lui semble. Le manque de détails et d’éléments interactifs hors PNJ, la caméra souvent mal calée et l’animation ultra-rigide (en plus, à quoi bon voler si on ne peut même pas se payer un petit looping ?) cassent hélas considérablement l’intérêt de la chose. De plus, Faery : Legends of Avalon s’enlise dans l’agaçant schéma de l’aventure pour coursiers. Ici, vous passerez votre temps à aller chercher un objet ou une information en un point A puis à rejoindre un point B. Pas de mini-jeux, pas de rebondissements, l’aventure se fait trop vite répétitive, trop vite ennuyeuse, le plus gros challenge consistant finalement à trouver des coffres épars abritant différentes pièces d’armures. Malgré un certain effort d’écriture et une volonté d’intégrer des problématiques sociétales dans un univers féérique (dégradations environnementales, sectarisme, et j’en passe), la trame principale manque trop de profondeur et d’intérêt pour faire oublier ces pesanteurs de gameplay.




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