Test également disponible sur : Xbox

Test Fable sur Xbox

Test Fable
La Note
note Fable 17 20
 

Les plus
  • Variété des quêtes secondaires
  • Sensation de liberté
  • Gestion du perso détaillée
  • Univers vivant
Les moins
  • Faible superficie des lieux
  • La liberté offerte pas aussi étendue que promise
  • Nombreux temps de chargement


Le Test

A moins d’avoir vécu pendant 1460 jours sur l’île de Koh Lanta, le fait d’évoquer Fable (prononcez "Faillebeul" en anglais) doit immédiatement vous titiller le bout du paddle. Le projet pharaonique de Sir Molyneux atterrit enfin sur nos consoles. Et la Xbox n’en peut plus d’extase…


Après 4 longues années de labeur, Peter Molyneux et sa bande s’apprêtent à lâcher leur bébé chéri à une horde de joueurs fébriles. Une gestation qui peut sembler bien longue au regard des rythmes de production actuels, mais qui s’explique entre autres par la "non connaissance" technique de la Xbox pour des développeurs habitués au monde du PC. Attendu comme la pluie au Soudan, Fable n’a cessé de susciter l’envie chez les possesseurs de Xbox en mal de RPG. En effet, les jeux de rôle n’y sont pas légion et seul l’excellent Star Wars : KOTOR se distingue d’un lot famélique qui compte en son sein des titres aussi divers et variés que Sudeki, Gladius, Morrowind ou Baldur’s Gate Dark Alliance. Autant dire que ce n’était pas la joie !

 

Il était une fois...

 

Créer un RPG sur Xbox qui va révolutionner le genre est une maxime que l’on entend souvent lorsque l’on visite les studios de développement à l’occasion, par exemple, d’un voyage de presse. On a pu également lire ou entendre maintes et maintes rumeurs sur les possibilités qu’offrirait Fable en terme de liberté de jeu et d’innovations concernant entre autres la gestion d’un personnage et son interaction avec son environnement. L’heure du verdict a enfin sonné, le moment est solennel… S’il fallait utiliser une expression de nos jours galvaudé, celle-ci pourrait convenir : "Il déchire ce jeu mon ami !" En effet, difficile de trouver par quel bout commencer pour détailler ledit jeu. La volonté première des développeurs était de créer un titre dans lequel toutes les actions effectuées ont un impact sur son propre personnage, mais également sur son environnement ; un pari certes ambitieux mais divinement réussi. Derrière une trame plutôt classique, un jeune garçon esseulé après avoir assister à la destruction de son village va rejoindre la Guilde des Héros, se cache une formidable aventure tentaculaire dont l’issue ne tient qu’à vous, joueur. Cèderez vous aux charmes des ténèbres, ou resterez-vous sur le droit chemin ?

 

Vie sociale et XP

 

Fable ne possède sans doute pas ce côté révolutionnaire et ultra méga nouveau que laissait suggérer tout le buzz entretenu à coup d’annonces, rumeurs et screenshots en tout genre. Cependant, la complexité de son gameplay, la durée de vie conséquente et l’originalité des quêtes, surtout les secondaires, se combinent à merveille avec des décors splendides, une musique soignée, un monde attachant et un rythme … à définir. En effet, Fable laisse une liberté importante au joueur, si bien que l’immersion est totale, on s’identifie très vite à son personnage. Celui-ci va être contraint d’assumer ses actes, et engager sa responsabilité à chaque instant ou presque. Très vite, le héros du jeu va physiquement afficher les stigmates inhérents à son comportement. Frappez d’innocents villageois, pillez leurs réserves et vous verrez peu à peu votre visage se couvrir d’affreuses rides noires. Continuez comme ça, et de jolies cornes orneront votre front, rouge seront vos yeux. Si vous mangez trop de viande, une bedaine proéminente couvrira votre estomac. Fable nous permet de suivre l’itinéraire d’un homme, de son plus jeune âge jusqu’au crépuscule de sa vie. A vous de l’orienter vers son destin de héros, ou de vilain. On ne choisit pas dès le départ une caste de magiciens ou de guerriers, le personnage nous est imposé. C’est ensuite à nous de le suivre et d’influencer directement sur son destin, sa moralité, sa vie sociale. Gérer son personnage passe par la récolte de petites bulles vertes d’expérience qui apparaissent après avoir tué un ennemi. Direction ensuite la Guilde des Héros afin d’attribuer ses points de XP pour doper sa force physique, sa résistance, ses pouvoirs magiques (16 en tout), son agilité ou encore son bagout afin de négocier à bon escient avec des vendeurs.

 

Reality show

 

Notre héros évolue sur les terres d’Albion, la perfide, et c’est un bonheur de découvrir les voix originales des habitants avec leurs  différents accents, dont certains ressemblent à de l’écossais, genre incompréhensible. Les environnements regorgent de détails, notamment les villes ornées de tentures, lampions, statues, végétation soumise aux intempéries car le temps est variable et un orage peut se déclencher, certes, mais à certains endroits seulement. Les personnages croisés : habitants, commerçants, bandits, monstres possèdent également des caractéristiques précises et tout de suite identifiables. Les développeurs ont d’ailleurs du puiser leur inspiration du film de Scorsese, Gangs of New York, dans lequel Daniel Day-Lewis incarne le super vilain d’origine anglaise, et dont l’accoutrement est identique à celui de certains marchands dans Fable. On peut donc situer l’action du jeu aux alentours du XVIIème siècle. Toutes ces petites choses peuvent sembler insignifiantes mais elles contribuent à donner l’impression d’un environnement vivant qui très vite va devenir familier. En effet, il est nécessaire d’arpenter les différents endroits à maintes reprises pour gérer sa vie sentimentale, se lancer dans l’immobilier et venir à bout des quêtes. Les endroits traversés, certes nombreux, ne sont pas très vastes mais grouillent d’activité. Les possibilités offertes à ce niveau sont multiples mais pas infinies. Un autre point important : les expressions sociales. Celles-ci s’apprennent peu à peu, au gré des rencontres, et représentent un moyen de communication important. Certaines, grossières, déclencheront l’indignation chez les personnes visées. Les sons tiennent aussi un place importante, et les mélodies ont été créées par Danny Elfman qui s’est illustré notamment sur des films comme Spider Man, Chicago et sur les œuvres de Tim Burton.

 

Un zeste de Gladiator

 

Afin de coller le plus possible à la réalité, notre héros n’est pas doté d’aptitudes physiques exceptionnelles. C’est au fil de la progression que ses capacités vont augmenter, en concordance avec le vieillissement du personnage. Lors d’affrontements, qui se déroulent en temps réel, il n’est pas possible d’effectuer un saut magistral dans les airs ou de marcher sur les parois. Le héros alterne entre armes de mêlée et de distance pour trucider ses adversaires ; il peut parer de face mais aussi latéralement ou de dos, automatiquement. Achever son adversaire d’un coup de pied, ou par décapitation est chose possible. Le sang gicle, et mouchette parfois les rochers. Certaines armes ne pourront être utilisées que lorsque le héros sera suffisamment fort pour les transporter, toujours dans un souci de réalité. Les adversaires peuvent être nombreux et attaquer en bande, surtout lorsque vous atteindrez l’Arène de Witchwood. Il convient donc de se préparer convenablement avant d’aller y faire un tour. Les ennemis rencontrés varient en force et en apparence, leur stratégie d’attaque varie pour nous surprendre. On trouve pêle-mêle des loups-garous (très rapides, le pouvoir de ralentir l’action est plus que recommandé ici), des squelettes, des Hobbes (mini trolls blanc), des bandits (les assassins sont les plus résistants), de gros trolls qui balancent des rochers ou bien encore des nymphes véloces aux rires moqueurs. Sortir vainqueur de ces affrontements permet de gagner en renommée. Et plus vous serez connu, plus les donzelles vous feront les yeux doux. Les combats se déroulent de façon intuitive, l’interface étant suffisamment bien fichue pour jongler entre les pouvoirs magiques et les armes. Le Héros souffre parfois d’un peu de raideur malgré les roulades qu’il effectue, mais ce n’est pas franchement gênant. Quant à la panoplie d’armes à sa disposition, elle demeure classique avec des déclinaisons de massues, épées, arbalètes et autres instruments barbares.

 

Une fois les quêtes principales bouclées, on a très envie de revenir sur les terres d’Albion et façonner un nouveau mode de vie pour son Héros. La durée de vie du jeu s’étend d’autant plus qu’on ressent le besoin de passer du temps à gérer la vie sociale de son perso, dont les composantes sont nombreuses et s’apparentent à un Sim. Côté combats, on peut noter de fortes ressemblances avec ceux de Zelda, ce qui est loin d’être une insulte. Fable possède tous les atouts nécessaires pour vous garder éloigné de votre console le moins longtemps possible ! Et la Xbox lui dit merci ! Fable fait partie de ses jeux aux possibilités multiples, dont chaque joueur peut vivre une expérience qui lui sera propre et qu’il n’hésitera pas à éprouver via le Xbox Live, notamment. Le mode en réseau n’a pas pu être testé, le jeu n’étant pas en version commerciale, mais il paraît que des add on seront inclus. On en bave déjà…




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Karine Nitkiewicz

le lundi 4 octobre 2004, 14:01




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