Test Evolution GT

Après un passage remarqué, dans le mauvais sens du terme, sur PC et PS2, Evolution GT n'essaie pourtant pas de se faire oublier en tentant une expiation sur DS. Arrivant à la suite d'un Race Driver : GRID de Codemasters plutôt convaincant et surtout exhaustif, le titre de Firebrand Games semble un peu dénué d'atouts pour séduire. Prônant la course pour la course, Evolution GT est ce que l'on pourrait appeler un jeu aride. Peu de modes de jeu (seulement huit circuits disponibles assortis d'une douzaine de véhicules), il est aisé de se sentir d'emblée limité dans son expérience de conduite sportive, ce qui n'aide pas foncièrement à s'immerger dans cet univers d'épingles et de bitume. Suivant l'alléchant mode "Carrièree, qui laisse entrevoir une évolution de son pilote et de son écurie personnelle, on se rend rapidement compte que l'imaginaire va effectivement souvent bien plus loin que la réalité. En effet, ce dernier se résume simplement à une succession d'épreuves sans aucun lien particulier, permettant de débloquer de manière plus que classique l'ensemble des pistes et des bolides contenus dans le soft. Une entreprise qui aurait pu se révéler honorable si seulement le fait de parcourir à toute berzingue les quatres catégories que sont "Débutant", "Amateur", "Pro" et "Vétéran" ne s'était pas seulement étendu sur trois heures de jeu effectives. Car, une fois ce cap passé, rien ne pousse à se relancer sur les circuits, pas même le mode multijoueur, pensant pourtant aux joueurs les moins fortunés en ne requérant qu'une seule cartouche pour 4 compères. Toutefois, dans ce cas précis, chaque pilote en devenir n'aura accès qu'à une seule et même voiture, ce qui peut aboutir à un rapide sentiment de lassitude. Sentiment qui apparaît d'ailleurs également en mode solo, d'une part en résultat du nombre bien trop réduit de pistes et d'autre part à cause du principe de concourir constamment contre des véhicules du même type, ce qui empêche de se confronter à des types de conduites variés. Mais à bien y réfléchir, devant l'I.A de boeuf musqué des autres pilotes, le résultat n'aurait pas été bien probant, ceux-ci fonçant sans réfléchir sur tout ce qui possède quatre roues. Tout cela se poursuit jusqu'à l'ennui le plus total, d'autant plus lorsque l'on se rend compte que le jeu n'est pas une seule fois pénalisant et qu'il suffit souvent de suivre les murs gentiment pour terminer en tête. Bref, mis à part une réalisation assez correcte, notamment au niveau de certains décors, Evolution GT est une cruelle désillusion, comme un virage a priori facile, orné pourtant d'une tâche d'huile. Et hop, dans les graviers.