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Everybody's Golf est une totale réussite et il n’est nul besoin de connaître la biographie complète de Jack Niklaus pour l’apprécier. Ne se prenant pas au sérieux, il offre pourtant des challenges réellement intéressants et suffisamment subtils pour que le jeu reste captivant. Même si le faible nombre de parcours nous laissera un peu d’amertume au fond de la bouche, ne boudons pas notre plaisir, le premier jeu de golf de la PSP est une totale réussite qui devrait convaincre même les plus réticents.
- Facile à prendre en main
- Difficulté bien dosée
- Réalisation à la hauteur
- Seulement 6 parcours
- Multi impossible sur une seule PSP
Par, putt, green, fairway, autant de termes archétypiques du monde du golf qui ne faisaient pas réellement de notre vocabulaire. Depuis l’arrivée d’Everybody’s Golf sur PSP, la rédaction s’est convertie et prépare allègrement les Masters d’Augusta.
Ne tergiversons pas bien longtemps, le golf n’est pas, de très loin s’en faut, le sport qui a les faveurs de la rédaction de JeuxActu, relégué derrière le foutchebol à tendance sudiste, le tir à balles réelles façon Lee Harvey Oswald et la chasse aux babes à la Austin Powers (charge à vous de mettre un nom en rapport avec chacun de ces sports). C’est donc avec un enthousiasme que l’on qualifiera de tiédasse que je me suis auto-attribué le test d’Everybody's Golf. Une semaine plus tard, la passion est telle que j’ai quasiment fini le jeu en mode défi, seuls quelques petits objets manquant à mon palmarès. Comment expliquer cette idylle aussi fougueuse qu’inattendue avec l’ambiance feutrée des greens ? Explications d’un miracle.
Hot shots
La première qualité d’Everybody's Golf vient de la facilité avec laquelle on prend ce jeu en mains. En effet, pour l’avoir mis entre des mains peu ou prou expertes, le constat reste identique, on s’amuse très rapidement et atteindre le par sur les premiers parcours n’est pas bien compliqué. Le déclenchement des coups se fait en trois temps pour sa partie basique. Le premier d’entre eux consiste en une pression pour le déclenchement, ce qui va faire partir une jauge de puissance. Vous devrez alors appuyer sur la touche Rond une seconde fois pour fixer la puissance de votre coup, la jauge revenant alors vers son point d’origine. La troisième pression va déterminer la précision de votre envoi. Plus vous vous rapprochez du point de départ de votre jauge, plus votre balle atterrira à proximité de l’endroit que vous ciblez. La zone située autour du point de départ / arrivée de votre jauge est d’ailleurs très importante. Le fait de lâcher un coup dans la première zone, teintée de rose, vous assurera une bonne trajectoire sanctionnée d’un ‘Nice Shot’ à l’écran. La zone périphérique, en rouge, entraînera une déviation plus ou moins forte de cette trajectoire. Enfin, si, par malheur, vous pressiez le bouton au delà de cette zone rouge, le résultat serait un coup complètement raté, allant n’importe où. A l’opposé, si vous frappez juste au centre de la zone rose, votre coup sera considéré comme idéal, vous permettant d’imprimer des effets à votre balle. Bien que ces effets ne soient pas indispensables pour achever le jeu, ils seront parfois bien utiles dans certaines situations. La taille de toutes ces zones est fonction de plusieurs facteurs, allant de la nature du terrain (difficile de viser empêtré dans le rough ou un bunker) au type de club que vous utilisez (moins on tape loin, plus il est facile de viser) en passant par les caractéristiques de votre personnage. En effet, chacun des dix golfeurs présents possède 5 attributs : Puissance (la longueur de vos coups), Contrôle (la précision de vos coups), Spin (la capacité à imprimer des effets de spin), Impact (la largeur de votre zone d’impact) et Sidespin (la capacité à imprimer des effets latéraux).
Mr Tee
Bien évidemment, si dans un premier temps les parcours qui vont vous être proposés sont faciles et que les greens s’apparentent à des tables de billard, très vite, les choses vont se corser un peu. Il va falloir que vous composiez avec la déclinaison des terrains, les pièges (trous, bunkers, obstacles, plans d’eau et même lave !) et le vent qui va souffler de plus en plus fort. Sur le dernier des 6 parcours, le DinoPark, il ne sera pas rare de voir des bourrasques soufflant à 9 m/s, ce qui va dévier singulièrement votre balle. De la même manière, la taille de plus en plus réduite des greens ainsi que des pentes fortes vont mettre vos talents de putter à contribution. Mais avant d’en arriver là, vous allez progresser de manière continue dans le mode Défi qui constitue le cœur du jeu. Les dix niveaux de difficulté, depuis Junior jusqu’à Platine, vont vous mettre face à 2 familles de challenges : les tournois et les Match Play. Sur un tournoi, il faudra être le joueur qui rendra la meilleure carte à l’issue du parcours disputé sur 9 ou 18 trous, seule la victoire étant primordiale. Les Match Play consistent en des parties en un contre un où l’on est vainqueur avec 3 victoires d’avance ou si l’on finit en tête à l’issue du parcours en 9 trous. En cas d’égalité, le premier à remporter une manche est déclaré vainqueur. Certains Match Play sont régis par des règles particulières comme le fait d’être pénalisé de deux coups en cas d’incursion dans un bunker ou l’interdiction d’utiliser les back spins (coups à effet arrière) et dans certains cas, les égalités sont départagées grâce aux points attribués pour votre aptitude à rester dans le fairway puis le green. Chacun de ces épreuves va vous permettre de remporter un objet ou de débloquer un personnage.
Parmi les objets, on trouve de nouveaux clubs et balles ayant des effets sur vos capacités et classés selon 3 niveaux de valeur : A, B et S. Vous pouvez alors, si le cœur vous en dit, frapper très loin avec une bûche mais cela se fera au détriment de la précision, bien évidemment. D’autres objets vont permettre de customiser votre personnage mais également d’améliorer ces caractéristiques. En effet, chaque fois que vous gagnerez un item en rapport avec la tête (couvre-chef, perruque, masque…), votre niveau de puissance sera amélioré et on retrouvera les mêmes effets avec les items en rapport avec le corps (uniforme, costume, robe…) et le niveau de contrôle ainsi qu’entre les accessoires (lunettes, nez de clown, oreilles de lapin…) et le niveau de spin. Par ailleurs, certaines des parties que vous disputerez vous permettront de remporter des étoiles, nécessaires pour changer de niveau de difficulté. Outre le mode "Défi" que je viens de vous décrire, vous pourrez également vous exercez sur des parcours complets dans le mode Stroke Play mais vous n’aurez droit au début qu’au premier des 6 parcours, les autres étant déblocables via le mode "Défi". Idem pour le mode "Entraînement", la seule différence consistant à pouvoir retenter des coups. Enfin, le concours de putts va vous permettre d’affiner vos talents dans cet exercice bien précis. Placé sur un green, vous devrez atteindre un total requis de points en 9 tentatives avec pour chacune d’entre elles plusieurs possibilités de trous, les plus éloignés et difficiles rapportant évidemment davantage de points.
La prise en main aisée et la progression bien agencée du niveau de difficulté d’Everybody's Golf sont servis par une réalisation sans tâche. Si ce n’est quelques très rares bugs d’affichage du terrain, il n’y a aucune matière à se plaindre. Les petites animations des différents personnages ainsi que le character design concourent bien à l’ambiance Arcade du jeu, bien loin d’une simulation à la Tiger Woods. Si les adversaires jouent plutôt bien, on soupçonnera parfois une certaine forme de triche de la part de l’IA sur les derniers niveaux. En effet, lors du premier coup, la force du vent n’est pas indiquée, seul le sens dans lequel il souffle l’étant et vos adversaires ont bien souvent une aptitude à appréhender les conditions climatiques assez suspectes. Cela n’a rien de rebutant et, en contrepoint, il leur arrive tout de même de faire des erreurs. Si la perspective de les affronter vous lasse, il vous reste, de toute façon, le mode multijoueur permettant de concourir avec un ami via le Wi-Fi de la PSP. Vous pouvez alors paramétrer complètements vos parties en choisissant même d’y inclure des règles spéciales. On regrettera toutefois l’impossibilité de faire une partie à plusieurs avec une seule PSP, chacun jouant alors à tour de rôle.